Les forces irakiennes ont lancé une opération militaire destinée à traquer les derniers éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) à Wadi Houran, loin dans le désert à l'ouest de l'Anbar, ont indiqué des sources militaires lundi 4 mars.
Cette opération prévoit « le ratissage de la région d'al-Mawali jusqu'à la région d'al-Husseiniyat, à l'ouest de Wadi Houran, et les régions d'Aklat Albou Shihab et des forêts d'al-Manakh » à la recherche des derniers éléments de l'EIIS, ont rapporté des médias locaux.
Des unités des commandements des opérations d'al-Jazeera et dans l'Anbar, de l'armée irakienne et des combattants tribaux ont participé à cette opération, appuyée par une couverture aérienne de la coalition internationale.
Elle a permis la destruction de cinq maisons de repos et de quatre tunnels de l'EIIS, a précisé lundi à Diyaruna le général de brigade Yahya Rasul, porte-parole du commandement des opérations conjointes.
Parmi ceux-ci se trouve un tunnel où se retranchaient des activistes de l'EIIS à l'ouest de la localité de Kabisa, dans le district de Heet, une région appelée Wadi Mahya, a-t-il poursuivi.
« Ce tunnel a été détruit par un appareil de la coalition internationale [samedi], sur la base de renseignements précis fournis par les services de renseignement irakiens », a-t-il précisé.
« Cette frappe a permis de neutraliser les terroristes qui se cachaient dans le tunnel », a-t-il ajouté, précisant que les opérations de ratissage du désert de l'Anbar « ne s'arrêteront pas ».
Poursuite des opérations dans le désert de l'Anbar
Quelques éléments de l'EIIS qui ont survécu aux combats lors des opérations de libération de l'Anbar ont réussi à fuir dans le désert, où ils se cachent dans des tunnels, des vallées et des grottes, a expliqué Rasul.
« Ils ne présentent pour nous aucun danger, car nous suivons leurs positions et les attaquons sans relâche », a-t-il poursuivi.
« Nos efforts de nettoyage du désert se poursuivent selon des plans préparés avec soin, et nous faisons de grands progrès », a-t-il souligné.
Le désert de l'Anbar est une région très étendue qui ne peut être entièrement sécurisée, a-t-il ajouté, « car il est impossible de déployer nos unités sur tout ce territoire ».
« Nous faisons cependant appel à la technologie moderne, comme des appareils de reconnaissance, pour surveiller la zone et détecter et frapper immédiatement les [éléments restants] de l'ennemi ou ses sites, afin de ne laisser aux membres [de l'EIIS] aucune chance de menacer la sécurité », a-t-il conclu.