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Plusieurs centaines d'éléments de l'EIIS remis à l'Irak par les FDS

Khalid al-Taie

Des éléments de l'EIIS capturés par les forces irakiennes dans les provinces de l'Anbar et de Bagdad, sur cette photo publiée en ligne le 11 février. [Photo extraite de la page Facebook de l'Anbar Al-Hadath]

Des éléments de l'EIIS capturés par les forces irakiennes dans les provinces de l'Anbar et de Bagdad, sur cette photo publiée en ligne le 11 février. [Photo extraite de la page Facebook de l'Anbar Al-Hadath]

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde luttant pour reprendre le dernier fief de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans l'est de la Syrie, ont transféré 382 ressortissants irakiens accusés d'avoir combattu aux côtés de l'EIIS aux autorités irakiennes, a expliqué un leader tribal lundi 25 février.

Les forces de sécurité irakiennes ont reçu jeudi un premier contingent de 151 membres irakiens de l'EIIS, a déclaré cette source, qui a souhaité conserver l'anonymat pour des raisons de sécurité, à Diyaruna.

Le second contingent a été reçu dimanche, a-t-il poursuivi, et comprenait 231 ressortissants irakiens qui avaient été pris par les FDS après qu'elles eurent pris le contrôle d'al-Baghouz, dans l'est de la Syrie.

Un porte-parole des FDS a toutefois réfuté ces allégations, a rapporté l'AFP.

Les hommes arrêtés par les forces irakiennes pour des accusations de terrorisme dans la province de l'Anbar sont transférés dans des centres de détention, sur cette photo postée en ligne le 5 décembre 2016. [Photo fournie par la Direction de la police de l'Anbar]

Les hommes arrêtés par les forces irakiennes pour des accusations de terrorisme dans la province de l'Anbar sont transférés dans des centres de détention, sur cette photo postée en ligne le 5 décembre 2016. [Photo fournie par la Direction de la police de l'Anbar]

Une source gouvernementale irakienne a déclaré lundi à l'AFP que l'Irak avait également reçu quatorze ressortissants français des FDS.

Les FDS ont arrêté « un grand nombre » de combattants de l'EIIS « de diverses nationalités, y compris plus de 500 Irakiens », a déclaré dans un communiqué le bureau de presse de la sécurité irakienne.

Les forces de sécurité irakiennes ont reçu une liste de noms à vérifier dans une base de données en coordination avec la justice, qui a émis des mandats d'arrêt contre des extrémistes.

Interrogatoires des éléments de l'EIIS

« Les terroristes qui ont été remis [à l'Irak] sont des éléments dangereux de l'EIIS et comprennent d'importants leaders contre lesquels des mandats d'arrêt avaient été émis par les tribunaux irakiens », a expliqué ce leader tribal.

Les forces irakiennes ont transféré ces extrémistes dans des camions militaires d'une zone située le long de la frontière irako-syrienne, au nord de la ville d'al-Qaim, vers la base aérienne d'Eïn al-Assad dans le district d'al-Baghdadi de la province de l'Anbar, a-t-il ajouté, précisant qu'il avait assisté à la remise de ces éléments de l'EIIS.

« Ils ont ensuite été transférés dans des hélicoptères irakiens de la base aérienne au camp d'al-Muthanna dans la capitale Bagdad pour y être interrogés », a-t-il poursuivi.

Une équipe irakienne composée de responsables des renseignements militaires, des services antiterroristes et d'autres services de sécurité a débuté les interrogatoires de ces extrémistes pour déterminer la nature des tâches accomplies pour l'EIIS, a-t-il précisé.

« Les enquêteurs cherchent à découvrir les liens de ces terroristes avec les derniers éléments de l'EIIS et les cellules encore actives en Irak », a-t-il indiqué.

Cette remise intervient dans le cadre d'efforts de coordination conjointe entre l'Irak et les FDS pour juger ces terroristes en Irak.

« L'armée irakienne négocie actuellement avec les FDS pour que les familles de ces éléments irakiens de l'EIIS soient également remises aux autorités irakiennes », a poursuivi ce responsable tribal.

Il a expliqué qu'il s'attendait à ce que les autorités irakiennes construisent un camp ou un centre spécial pour loger ces familles, parmi lesquelles se trouvent des femmes et des enfants.

Lundi, le président Barham Saleh a déclaré que les tribunaux irakiens jugeront treize ressortissants français capturés alors qu'ils combattaient pour l'EIIS en Syrie.

Ces combattants, remis à l'Irak par les FDS, « seront jugés selon la loi irakienne », a expliqué Saleh lors d'une conférence de presse après s'être entretenu avec le président français Emmanuel Macron à Paris.

« Nous traquons ceux qui ont commis des crimes contre l'Irak, les installations et le personnel irakiens, et ils seront jugés en Irak », a-t-il affirmé.

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