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Sécurité

Une nouvelle division de l'armée pour sécuriser le désert de Salaheddine

Khalid al-Taie

Des unités de l'armée et de la police irakiennes cherchent des éléments restants de l'EIIS dans le désert de l'ouest de la province de Salaheddine le 25 août 2018. [Photo fournie par la police de Salaheddine]

Des unités de l'armée et de la police irakiennes cherchent des éléments restants de l'EIIS dans le désert de l'ouest de la province de Salaheddine le 25 août 2018. [Photo fournie par la police de Salaheddine]

Une nouvelle division de l'armée sera mise en place pour maintenir la sécurité dans le désert de l'ouest de la province de Salaheddine, a indiqué un responsable irakien à Diyaruna vendredi 22 février.

La décision en a été prise lors d'une rencontre organisée le mois dernier dans la province de Salaheddine à laquelle participaient les gouverneurs de Salaheddine, de l'Anbar, de Ninive, de Kirkouk, de Diyala et de Bagdad, a expliqué Sabhan Moullah Jiyad, président de la commission pour la sécurité du conseil provincial de Salaheddine.

Les participants ont discuté de la menace terroriste que représentent les éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a-t-il précisé.

« Ils ont en particulier parlé du danger que ces derniers éléments représentent encore dans le désert occidental de Salaheddine, également connu sous le nom d'Île occidentale, qui s'étend jusqu'aux provinces de Ninive et de l'Anbar », a-t-il poursuivi.

Des soldats irakiens participent à un défilé militaire dans la province de Salaheddine le 27 décembre 2018 pour célébrer le premier anniversaire de la victoire sur l'EIIS. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des soldats irakiens participent à un défilé militaire dans la province de Salaheddine le 27 décembre 2018 pour célébrer le premier anniversaire de la victoire sur l'EIIS. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les derniers éléments de l'EIIS tentent en effet de se regrouper dans cette région, a-t-il ajouté, où ils se cachent dans des tunnels et des abris naturels, loin de la présence des forces de sécurité.

« Ces gangs terroristes opèrent de nuit, lançant des attaques contre les habitants des villages agricoles dans le désert et retournant dans leurs abris au petit matin », a poursuivi Moullah Jiyad.

Plusieurs agriculteurs ont ainsi été enlevés et des engins explosifs improvisés (EEI) ont explosé en dépit des précautions de sécurité prises, a-t-il ajouté, soulignant que « les terroristes sont encore en mesure d'exploiter certaines lacunes et certaines brèches de sécurité ».

Divisions militaires et tribales

Les gouverneurs ont mis en avant un ensemble de recommandations qu'ils ont présentées au chef d'état-major des armées et aux responsables de la sécurité, a poursuivi Moullah Jiyad.

L'une des recommandations essentielles est de mettre sur pied une division militaire chargée de traquer et d'éliminer les derniers terroristes dans le désert de Salaheddine et de « combler toutes les lacunes et les brèches exploitées par l'ennemi », a-t-il précisé.

Les autorités militaires et de sécurité de la sécurité ont promis de répondre à cette demande, a-t-il poursuivi, et « il existe désormais une sérieuse intention de commencer à mettre en place cette division ».

Une autre recommandation mise en avant par les gouverneurs appelle à la création d'une force tribale composée de combattants des tribus qui vivent dans les villages proches des monts de Hamrine et de Makhoul, a-t-il encore indiqué.

« Cette force apportera un soutien inestimable aux forces de sécurité et les aidera dans la poursuite et l'éradication des éléments [de l'EIIS] encore présents dans ces montagnes », a-t-il expliqué.

Moullah Jiyad a appelé le gouvernement à instaurer la sécurité dans les villages et les fermes éloignés, afin de faciliter le retour des habitants locaux.

« Le fait que certains de ces villages soient encore vides de leurs habitants donne aux terroristes une chance de se déplacer et de poursuivre leurs activités librement et sans surveillance », a-t-il conclu.

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