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Des centaines de civils quittent le dernier fief de l'EIIS

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des femmes qui ont quitté la dernière poche encore tenue par l'EIIS à Deir Ezzor attendent d'être transférées dans des camps installés pour les DI. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des femmes qui ont quitté la dernière poche encore tenue par l'EIIS à Deir Ezzor attendent d'être transférées dans des camps installés pour les DI. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Jeudi 21 février, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont négocié pour évacuer les civils du dernier bastion encore tenu par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans la province de Deir Ezzor, a indiqué la coalition internationale.

Des centaines de personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants, ont été évacuées en camions du dernier fief de l'EIIS mercredi, mais les FDS ont indiqué qu'un grand nombre de civils s'y trouvent encore, selon l'AFP.

Les FDS avaient auparavant identifié les civils restants comme étant des femmes et des enfants de combattants de l'EIIS.

Par ailleurs, l'alliance arabo-kurde, appuyée par des appareils de la coalition, a acculé les combattants de l'EIIS dans moins d'un kilomètre carré à Baghouz al-Fawqani, dans l'est rural de la province de Deir Ezzor.

Un convoi de camions évacue des civils de Baghouz al-Fawqani, la dernière poche encore tenue par l'EIIS, mercredi 20 février. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Un convoi de camions évacue des civils de Baghouz al-Fawqani, la dernière poche encore tenue par l'EIIS, mercredi 20 février. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

L'un des camps installés par les Forces démocratiques syriennes pour accueillir les civils qui quittent Deir Ezzor avant d'être transférés vers des camps spécialement installés pour eux. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

L'un des camps installés par les Forces démocratiques syriennes pour accueillir les civils qui quittent Deir Ezzor avant d'être transférés vers des camps spécialement installés pour eux. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

« Les forces de la coalition, y compris américaines, continuent d'apporter leur soutien aux FDS qui négocient pour que soient libérés les civils innocents », a déclaré le porte-parole de la coalition Sean Ryan à l'AFP, ajoutant que l'EIIS se prépare à une « défaite inéluctable ».

Mercredi, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a rapporté que des négociations étaient en cours « pour la reddition des derniers combattants de l'EIIS ».

Il a indiqué « qu'un accord a été signalé », mais les détails restent vagues.

Des camions transportent des civils

Ammar Saleh, un militant de Deir Ezzor, a indiqué à Diyaruna que 25 gros camions de transport commercial avaient quitté Baghouz al-Fawqani mardi.

Ces camions transportaient un grand nombre de civils, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, vers des zones contrôlées par les FDS, a-t-il précisé.

De nombreux camions restent encore dans la zone assiégée pour transporter les civils restants et les éléments de l'EIIS qui souhaitent se rendre, a ajouté Saleh.

Les familles des combattants de l'EIIS font partie du groupe évacué, et il semble que les éléments de l'EIIS insistent pour qu'elles soient évacuées avant les autres civils restants que le groupe utilise comme boucliers humains.

Selon les informations disponibles, a-t-il ajouté, ces éléments de l'EIIS restent cachés dans des tunnels souterrains.

« Seuls les civils, notamment des femmes, sont visibles à l'intérieur de la zone assiégée », a-t-il ajouté.

« Victimes du conflit »

Jeudi, l'organisation « Save the Children » a fait savoir que plus de 2 500 enfants étrangers originaires d'une trentaine de pays et ayant fui le dernier bastion du territoire contrôlé par l'EIIS vivent dans des conditions déplorables dans des camps du nord-est de la Syrie.

« Ils ont besoin d'une aide spécialisée pour se remettre de ce qu'ils ont vécu et revenir à la normalité avec leurs familles », a ajouté cette organisation humanitaire. « Cela est impossible dans des camps de déplacés surpeuplés dans une zone de guerre très volatile. »

Elle a ajouté que ces enfants, notamment 38 mineurs non accompagnés, étaient originaires de familles « ayant des liens présumés ou réels » avec l'EIIS, et avaient été séparés des autres personnes évacuées.

Ces enfants sont « victimes du conflit et doivent être traités en tant que tels », a précisé Sonia Khush, directrice des opérations humanitaires de « Save the Children » en Syrie.

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