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Sécurité

Les forces irakiennes et peshmergas renforcent leur coopération contre l'EIIS

Khalid al-Taie

Des responsables militaires irakiens et kurdes ont récemment mené une deuxième série de réunions qui ont commencé le 4 février à Erbil pour parler de la coopération entre les deux camps dans la lutte contre les derniers éléments de l'EIIS. [Photo fournie par le ministère kurde des Peshmergas]

Des responsables militaires irakiens et kurdes ont récemment mené une deuxième série de réunions qui ont commencé le 4 février à Erbil pour parler de la coopération entre les deux camps dans la lutte contre les derniers éléments de l'EIIS. [Photo fournie par le ministère kurde des Peshmergas]

Les forces irakiennes et kurdes effectueront des opérations conjointes de sécurité pour traquer et éliminer les éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a fait savoir mercredi 6 février le commandement des opérations en Irak.

Cette annonce fait suite à une nouvelle série de rencontres ayant débuté le 4 février à Erbil entre une délégation irakienne dirigée par le lieutenant général Abdoul Ameer Rashid Yarallah, chef d'état-major adjoint aux opérations de l'armée, et des représentants des Peshmergas et du ministère kurde de l'Intérieur du gouvernement de la région kurde.

Une série de réunions entre les deux parties s'est déroulée fin 2018, incluant une rencontre le 26 décembre à Bagdad entre des responsables du ministère de la Défense et du ministère des Affaires peshmergas.

Les deux camps ont accepté de « travailler comme une seule équipe, identifier les points focaux, empêcher les infiltrations terroristes et tenir le terrain ensemble », selon une déclaration du ministère de la Défense.

Les réunions récentes ont principalement porté sur trois points, a indiqué vendredi à Diyaruna le général de brigade Yahya Rasoul, porte-parole du commandement conjoint des opérations.

Le premier demande « une évaluation de terrain des zones situées entre les positions de déploiement des forces armées irakiennes et les Peshmergas », a-t-il déclaré.

Le deuxième point concerne « l'échange d'informations et de renseignements entre les deux parties en ce qui concerne les activités et les déplacements des éléments terroristes », a-t-il rapporté.

Le troisième demande la création de centres conjoints pour coordonner le déplacement des unités militaires, a indiqué Rasoul.

« Ennemi commun »

Les forces irakiennes et kurdes vont « traquer les éléments restants de l'EIIS qui sont récemment devenus actifs et trouvent refuge dans les zones situées entre les positions de l'armée irakienne et les Peshmergas », a déclaré Rasoul.

La distance entre les positions de déploiement de ces unités va d'un kilomètre dans certaines zones à 20 km au maximum dans d'autres, a-t-il ajouté.

Les derniers éléments de l'EIIS exploitent ces étendues de territoire pour se cacher et lancer des attaques contre les villes et les villages, a expliqué Rasoul, soulignant le fait que ces zones « seront soigneusement surveillées pour cibler tous les terroristes restants qui tentent de s'en prendre à la sécurité des citoyens ».

Plusieurs éléments de l'EIIS se cachent aux abords d'al-Hawijah et dans la chaîne montagneuse d'Hamrine, et tentent de lancer des attaques pour montrer que le groupe existe toujours, a-t-il poursuivi.

« Mais nous lançons des opérations préventives contre eux », a-t-il fait savoir.

« Notre coopération avec les Peshmergas aidera à renforcer nos efforts visant à éliminer le danger que représentent ces éléments ».

Les deux parties ont « un ennemi commun » et le même objectif d'élimination du terrorisme et de protection des citoyens de toutes origines ethniques et sectes, a affirmé Rasoul.

« Les Peshmergas font partie du système de défense irakien, et ils ont contribué activement et ont consenti des sacrifices dans la guerre contre l'EIIS », a-t-il indiqué. « Nous souhaitons renforcer ce partenariat et l'étroite relation qui nous lie. »

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1 COMMENTAIRE (S)
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Je doute de l'intégrité de tout élément d'Irbil. Les expériences [passées] montrent qu’ils ne sont qu’un élément pour contrecarrer toute opération de haut niveau visant à rétablir la légitimité, ou que leur objectif est de permettre aux forces de Massoud de contrôler de nouvelles zones. Dans tous les cas, l'armée irakienne serait la partie à payer en sang et en coûts dans la campagne avec les affrontements auxquels elle sera confrontée. Pendant ce temps, les Peshmergas seraient protégés contre les éléments et les voleurs de l'EIIS.

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