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Retour des chrétiens d'Irak dans les églises de l'Anbar

Saif Ahmed dans l'Anbar

Un membre de la délégation chrétienne en visite allume un cierge dans l'église Saint Korkis dans l'Anbar. [Photo courtesy of al-Shabab Radio station in Ramadi]

Un membre de la délégation chrétienne en visite allume un cierge dans l'église Saint Korkis dans l'Anbar. [Photo courtesy of al-Shabab Radio station in Ramadi]

Une jeune chrétienne ouvre les portes de l'église de la Vierge Marie dans l'Anbar. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Une jeune chrétienne ouvre les portes de l'église de la Vierge Marie dans l'Anbar. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Des chrétiens chaldéens venus de Bagdad et d'autres villes irakiennes reviennent prier dans les églises de l'Anbar. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Des chrétiens chaldéens venus de Bagdad et d'autres villes irakiennes reviennent prier dans les églises de l'Anbar. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Des familles chrétiennes sont revenues en janvier visiter l'église Saint Saoua et d'autres églises de l'Anbar. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Des familles chrétiennes sont revenues en janvier visiter l'église Saint Saoua et d'autres églises de l'Anbar. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Des familles chrétiennes se rassemblent à l'église Saint Saoua lors d'une visite. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Des familles chrétiennes se rassemblent à l'église Saint Saoua lors d'une visite. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Des chrétiens irakiens se sont récemment rendus dans les districts de l'Anbar d'al-Khalidiya et al-Habbaniya pour prier dans trois églises qui étaient tombées en décrépitude.

Des habitants locaux et des responsables, parmi lesquels de nombreux musulmans, ont rejoint en janvier des catholiques chaldéens pour les prières dans les églises Saint Korkis, Saint Saoua et de la Vierge Marie dans la province de l'Anbar.

Il s'agissait de la première visite de ce genre depuis la défaite de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), qui a attiré plusieurs familles chrétiennes venues de Bagdad, ainsi que des représentants du Conseil irakien des églises.

« Le district d'al-Khalidiya a vu la première messe et célébration catholique [chaldéenne] », a déclaré à Diyaruna Ali Daoud, président du conseil municipal.

Des familles chrétiennes se rassemblent à l'église Saint Saoua lors d'une récente visite. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Des familles chrétiennes se rassemblent à l'église Saint Saoua lors d'une récente visite. [Photo fournie par la station de radio al-Shabab de Ramadi]

Les visiteurs chrétiens venus d'autres villes irakiennes ont été chaleureusement accueillis par les habitants et les responsables gouvernementaux locaux, qui ont assisté aux célébrations, a-t-il ajouté.

Les membres de la délégation en visite « ont été ravis de cette occasion », a encore indiqué Daoud, soulignant que cet événement a démontré que « l'Irak reste uni et [que ] son peuple s'accepte les uns les autres ».

Le quartier d'al-Sissi du district d'al-Khalidiya « est un microcosme de l'Irak, où vous trouvez des églises à côté de mosquées sunnites et chiites », a-t-il expliqué, ajoutant que pendant des décennies « tous ont coexisté pacifiquement ».

La stabilité retrouvée dans l'Anbar a permis à tous les groupes religieux et à toutes les sectes d'y organiser de nouveau leurs rites publics.

« Une fois libérés des gangs terroristes de l'EIIS, les habitants de l'Anbar peuvent à nouveau bénéficier de la sécurité, de la stabilité et de la reconstruction », a déclaré Ibrahim al-Fahdawi, président de la commission pour la sécurité du conseil de district d'al-Khalidiya.

La célébration de cette messe chaldéenne et la possibilité pour les familles chrétiennes de circuler à nouveau librement dans les rues d'al-Khalidiya et d'al-Habbaniya « prouvent que la sécurité et la stabilité ont été rétablies et que l'Anbar est revenu à la normale », a-t-il déclaré à Diyaruna.

Des plans pour la réhabilitation et le retour

« Les églises d'al-Sissi comptent parmi les sites religieux les plus importants que la population locale a réussi à préserver », a ajouté al-Fahdawi.

Des initiatives sont en cours pour réhabiliter et restaurer ces sites, a-t-il poursuivi, car ils portent une signification historique pour tous les habitants de l'Anbar.

Jusqu'à ce que nombre d'entre elles furent contraintes à l'exil par l'EIIS, les familles chrétiennes avaient vécu en paix au milieu des sunnites, des chiites et des kurdes, a expliqué Sheikh Mahmoud al-Khlefawi, un important chef de tribu à al-Sissi.

« Les chrétiens avaient mené leurs vies de manière normale pendant des années, et al-Habbaniya accueillait des athlètes et des poètes chrétiens », a-t-il indiqué à Diyaruna, citant en particulier le poète Sargon Boulous comme étant un « géant novateur de la littérature ».

« La plupart des familles chrétiennes, y compris la mienne, vivaient à al-Sissi », a affirmé Saifan Matti, membre de la délégation chrétienne en visite qui vit maintenant à Erbil.

« Je reconnais nos voisins, comme Um Mohammed, qui tient le vieux magasin de bonbons, et notre voisin Hajj Sattar », a-t-il raconté à Diyaruna.

« Les rues d'al-Sissi sont gravées dans ma mémoire, et c'est ce qui nous a poussés à rendre visite à nos familles dans l'Anbar », a-t-il ajouté, concluant que maintenant qu'il était revenu, il comptait leur rendre visite de manière plus régulière.

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