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Les dernières poches de combatants de l'EIIS en Syrie auront disparu dans un mois, affirme le commandant des FDS

AFP

Mazloum Kobani, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes, s'adresse à l'AFP le 24 janvier lors d'un entretien dans la campagne près de la ville syrienne d'al-Hasakeh. [Delil Souleiman/AFP] 

Mazloum Kobani, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes, s'adresse à l'AFP le 24 janvier lors d'un entretien dans la campagne près de la ville syrienne d'al-Hasakeh. [Delil Souleiman/AFP] 

Les opérations militaires en Syrie contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) touchent à leur fin, et les dernières poches de combatants du groupe seront éliminées sous un mois, a déclaré un haut commandant.

« L'opération de nos forces contre l'EIIS dans ses dernières poches est entrée dans sa dernière phase, et les combattants de l'EIIS sont désormais encerclés dans une seule région », a fait savoir Mazloum Kobani, qui dirige les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Avec l'appui de la coalition internationale, les FDS sont dans la dernière phase d'une opération pour battre le groupe dans ses derniers repaires de la vallée de l'Euphrate, dans l'est de la Syrie.

« Nous avons besoin d'un mois pour éliminer les derniers éléments de l'EIIS encore présents dans la zone », a indiqué Kobani jeudi près de la ville d'al-Hasakeh, dans le nord-est de la Syrie.

Des combats intenses dans la région appelée « la poche d'Hajin » ont fait des centaines de morts dans les deux camps, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

« Cellules dormantes »

L'EIIS a perdu la ville d'Hajin à la fin de l'année dernière, et l'effondrement subséquent de ses défenses a permis à l'alliance arabo-kurde de conquérir un village après l'autre.

Kobani a fait savoir que la bataille avait été compliquée, l'EIIS ayant changé de stratégie après que les FDS ont chassé le groupe d'al-Raqqa, sa capitale syrienne de facto en 2017.

Ces nouvelles tactiques comprennent « des cellules dormantes partout, recrutant des agents en secret et lançant des opérations suicides, des attentats à la bombe et des assassinats », a-t-il rapporté.

« Nous nous attendons à une augmentation de l'intensité des opérations de l'EIIS contre nos forces après la fin de leur présence militaire », a-t-il indiqué.

L'EIIS a conservé une présence dans le grand désert syrien de Badiya et a revendiqué une série d'attaques sur le territoire tenu par les FDS.

Les FDS ont été le partenaire terrestre principal de la coalition internationale en Syrie, et elles se sont récemment tournées vers le régime syrien pour garantir leur survie, Kobani ajoutant que les négociations avaient été difficiles.

« Statut spécial »

« Tout accord politique doit inclure le statut spécial » des FDS après qu'elles ont combattu l'EIIS « pour le compte de toute l'humanité et même de l'armée syrienne », a affirmé Kobani.

« C'est notre ligne rouge, et nous ne céderons pas sur ce point. »

Les FDS « ont protégé le nord-est de la Syrie [...], ont libéré ces zones et ont le droit de continuer à protéger la région », a-t-il ajouté.

Les FDS pourraient « accepter de faire partie de l'armée nationale d'une future Syrie, mais uniquement à la condition qu'elles conservent leur statut spécial », a déclaré Kobani.

Damas a rejeté l'autonomie dans le nord-est de la Syrie, mais les dirigeants kurdes ont entamé des pourparlers en juillet pour tenter de chercher une forme de décentralisation.

« Les discussions sont en cours, mais elles n'ont pas encore abouti à un résultat positif », a fait savoir Kobani. Le régime « continue de penser qu'il peut revenir à sa situation d'avant 2011. Il espère toujours pouvoir prendre le contrôle militaire de toute la région ».

« Il doit [...] comprendre que c'est impossible. »

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