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Sécurité

L'artillerie irakienne consolide la frontière avec la Syrie

Khalid al-Taie

Des soldats du corps d'artillerie participent à un exercice de tir sur la base militaire de Basmaya au sud de Bagdad. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des soldats du corps d'artillerie participent à un exercice de tir sur la base militaire de Basmaya au sud de Bagdad. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Composante essentielle du cordon sécuritaire déployé le long de la frontière entre l'Irak et la Syrie, l'artillerie irakienne a empêché les infiltrations de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) et a permis de frapper les positions du groupe en Syrie.

Dans le cadre d'une opération lancée le 28 décembre, le corps d'artillerie a procédé à un bombardement intensif de cibles de l'EIIS dans les localités syriennes d'al-Shaafa et de Hajin.

Plusieurs attaques d'artillerie antérieures avaient permis de colmater les brèches de sécurité que les éléments de l'EIIS avaient exploitées pour passer en Irak, en acculant les derniers éléments du groupe dans une petite région syrienne à l'est de l'Euphrate.

« Le corps d'artillerie continue de cibler les déplacements et les repaires de l'ennemi en Syrie », a déclaré le général de brigade Yahya Rasul, porte-parole du commandement des opérations conjointes, soulignant que les tirs d'artillerie ont été aussi importants que les frappes aériennes.

Le corps d'artillerie irakien a été une composante majeure des efforts de l'Irak pour défendre sa frontière avec la Syrie. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Le corps d'artillerie irakien a été une composante majeure des efforts de l'Irak pour défendre sa frontière avec la Syrie. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

« Nous utilisons essentiellement ce type d'armes pour empêcher l'EIIS de se regrouper [à proximité de la frontière] et de planifier une quelconque opération terroriste dans notre pays », a-t-il poursuivi pour Diyaruna.

« L'artillerie irakienne a largement contribué à éradiquer les sites terroristes durant les combats pour la libération », a ajouté Rasul, soulignant qu'elle joue désormais un rôle efficace dans la sécurisation de la frontière avec la Syrie.

Bien entraînée et équipée

Dirigé par des formateurs de la coalition internationale, en particulier les Français, le corps d'artillerie a participé à des exercices de tir pour affiner les capacités des soldats en matière d'artillerie avancée et de ciblage de précision, a-t-il poursuivi.

« Nous enregistrons des progrès importants dans l'amélioration des capacités de la division d'artillerie », a-t-il continué, ajoutant que cela impliquait une amélioration des systèmes d'armes.

« Le ministère de la Défense nous fournit les meilleures armes d'artillerie de haute technologie », a-t-il encore indiqué, notamment l'obusier M198, une pièce d'artillerie remorquée de 155 mm d'une portée de 22 kilomètres.

Ces deux dernières années, le corps d'artillerie a connu une amélioration significative grâce au soutien de la délégation française de formation spécialisée, a expliqué l'expert en sécurité Jassim Hanoun à Diyaruna.

« Les formateurs français ont renforcé les capacités théoriques et pratiques des artilleurs irakiens », a-t-il indiqué, et ont fourni des pièces d'artillerie intelligentes de haute précision qui peuvent tracer les coordonnées avec l'aide d'un satellite français.

« Nos soldats lancent des attaques hautement professionnelles contre des cibles terroristes sur le côté syrien de la frontière, sans donner à l'EIIS une quelconque occasion de franchir la frontière », a-t-il ajouté.

Le corps d'artillerie est aujourd'hui mieux préparé et plus agile, a expliqué Hanoun, et est capable de se déployer dans des zones désertiques éloignées pour y détruire les repaires de l'EIIS.

L'EIIS est acculé en Syrie

« L'EIIS a perdu plusieurs stocks de munitions et des installations de stockage de nourriture, ainsi que des centres de contrôle, de commandement et d'entraînement, et des ateliers de fabrication de voitures piégées dans l'est de la Syrie par suite des frappes de l'artillerie syrienne et internationale », a ajouté Hanoun.

Aux côtés d'autres unités militaires déployées le long de la frontière, le corps d'artillerie « a mis en place une ceinture de sécurité serrée, renforcée par des tranchées, des caméras de surveillance et des drones », a-t-il expliqué.

Il existe d'autres plans pour renforcer la sécurité le long de la frontière, a-t-il ajouté.

« Il y a désormais plus de divisions de l'armée, et un autre régiment du service antiterrorisme et la police fédérale seront déployés pour renforcer les patrouilles aux frontières et monter des interventions d'urgence », a-t-il poursuivi.

Le corps d'artillerie est très présent dans la ville frontalière irakienne d'al-Qaim, a expliqué à Diyaruna le maire de la localité, Ahmed al-Dulaimi.

« Les soldats du corps d'artillerie et leurs homologues français gardent un œil attentif sur l'ennemi, et attaquent en permanence ses positions et ses rassemblements dans la région limitrophe d'al-Qaim en Syrie », a-t-il ajouté.

« L'EIIS a fait l'objet de frappes douloureuses lancées par ces soldats », a conclu al-Dulaimi, précisant que les cibles de l'EIIS entre Hajin et al-Baghouz en Syrie sont pilonnées par d'intenses frappes de l'artillerie et des raids aériens.

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