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Koweït : un atelier pour contrer les menaces chimiques

Sultan al-Barei Riyad

Des officiers de l'armée koweïtienne suivent une formation dispensée par les forces américaines sur les procédures à suivre en cas d'attaque chimique ou biologique. [Photo fournie par l'armée koweïtienne]

Des officiers de l'armée koweïtienne suivent une formation dispensée par les forces américaines sur les procédures à suivre en cas d'attaque chimique ou biologique. [Photo fournie par l'armée koweïtienne]

Le Centre de gestion des urgences du Conseil de coopération du Golfe (CGU-CCG) au Koweït a organisé du 10 au 13 décembre un atelier afin d'améliorer les capacités du CCG à traiter les menaces chimiques et biologiques.

Cet atelier, « Fondements des menaces chimiques et biologiques », a été assuré pour les pays du CCG par des experts européens en menaces nucléaires, radioactives, biologiques et chimiques (NRBC), dans le cadre des Centres d'excellence NRBC de l'UE.

Parmi les participants se trouvaient de nombreux spécialistes et professionnels de gestion des risques des États du Golfe, ainsi que des représentants de l'Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice (UNICRI) et de la 35e division d'infanterie de l'armée américaine.

L'atelier s'est déroulé après qu'une étude du CGU-CCG a montré que les menaces les plus importantes dans la région étaient les incidents NRBC volontaires ou involontaires.

Les participants à l'atelier « Fondements des menaces chimiques et biologiques », organisé au Koweït du 10 au 13 décembre, posent pour une photo de groupe. [Photo fournie par KUNA]

Les participants à l'atelier « Fondements des menaces chimiques et biologiques », organisé au Koweït du 10 au 13 décembre, posent pour une photo de groupe. [Photo fournie par KUNA]

Le lieutenant-colonel Nasser Rashed, officier de l'armée du Koweït et participant de l'atelier, a déclaré à Al-Mashareq que l'atelier fait partie des efforts constants des États du CCG visant à améliorer leur préparation pour répondre conjointement à toute urgence.

Cela se fait par « un examen régulier des dernières recherches, des données et des outils qui améliorent non seulement leurs capacités défensives et offensives, mais aussi leurs capacités de prévention pour écarter les menaces potentielles », a-t-il ajouté.

Ces menaces comprennent les armes biologiques et nucléaires, que certains États et groupes terroristes veulent utiliser pour menacer la sécurité des citoyens, a-t-il fait savoir.

« Ces menaces se répandent rapidement et ont un impact dévastateur, ce qui fait que les empêcher et y répondre au cas où elles se matérialisent constitue une priorité pour les États du Golfe », a déclaré Rashed.

La participation de spécialistes des Nations unies et de l'armée américaine est « très importante », a-t-il affirmé, pour que les spécialistes du CCG découvrent les derniers progrès technologiques et pour améliorer la coopération entre les deux parties.

Certaines des menaces sont communes à tous, a-t-il expliqué, comme celles que représentent les groupes armés affiliés au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et d'autres groupes extrémistes comme al-Qaïda et « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

L'atelier a également vu la participation de professionnels des domaines des services médicaux d'urgence, du sauvetage et de l'environnement, « car ils sont une partie intégrante de la réponse complète à de telles menaces, et des participants actifs pour en diminuer l'impact », a déclaré Rashed.

Le CGRI est une menace régionale

Les pays du CCG, par le biais du Centre de gestion des urgences (CGU-CCG), ont « compilé une liste des risques auxquels ils pourraient être exposés, y compris des menaces régionales », a rapporté le colonel Rashid Mohammed al-Marri, ancien membre du service de lutte contre les stupéfiants de la police de Dubaï.

Celles-ci incluent les menaces que représentent le CGRI et les milices affiliées, car ils « possèdent des capacités qu'ils pourraient utiliser pour frapper la région à tout moment », a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

« Pour les États du Golfe, il est donc essentiel de les surveiller de près », a-t-il affirmé, notant que cela se fera grâce à une coopération conjointe continue entre le CCG et l'armée américaine.

Les risques émanant d'armes biologiques ou chimiques sont « énormes », et « leur impact est dévastateur », a indiqué le major général Mansour al-Shehri, ancien attaché militaire saoudien.

Des mesures pour répondre à ces menaces sont entreprises selon deux axes, a-t-il fait savoir : d'une part avec la surveillance et le suivi afin d'empêcher de telles attaques, et d'autre part en déterminant comment répondre au cas où elles se produisent, et sur la façon d'en atténuer les effets.

« Une coopération entre les États du Golfe est nécessaire et essentielle pour le succès d'une réponse complète à ces menaces », a affirmé al-Shehri à Al-Mashareq.

Il est également nécessaire de coopérer avec les forces américaines déployées dans la région, en raison de l'expertise et de l'entraînement dont elles disposent sur ce point, a-t-il ajouté.

Les pays du Golfe et les États-Unis sont des partenaires militaires et politiques, a-t-il affirmé, ajoutant « qu'ils sont confrontés à une menace potentielle commune du CGRI », qui pourrait être tenté d'utiliser des armes biologiques ou chimiques, mais indirectement, à travers ses intermédiaires dans la région, comme le Hezbollah libanais ou les Houthis au Yémen.

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