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Le régime convoque les Syriens dans les milices affiliées au CGRI pour le service militaire

Waleed Abou al-Khair au Caire

La police militaire syrienne traque les citoyens syriens qui ne se sont pas inscrits pour le service militaire obligatoire. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

La police militaire syrienne traque les citoyens syriens qui ne se sont pas inscrits pour le service militaire obligatoire. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

De fortes tensions demeurent dans les régions de la province de Deir Ezzor où le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et ses milices affiliées sont présents, après que l'armée syrienne a publié un décret obligeant les citoyens syriens à se faire inscrire sur les listes du service militaire obligatoire, a expliqué un militant local.

Les milices affiliées au CGRI disposent d'une forte présence dans la campagne de l'est de Deir Ezzor, « alors que l'armée syrienne n'est pas présente dans ces zones », a expliqué le militant Jamil al-Abed à Diyaruna mercredi 26 décembre.

« Les forces du régime ont publié une circulaire dans la région de Deir Ezzor demandant à tous les Syriens appartenant aux milices affiliées et appuyées par le CGRI de cesser de servir dans ces milices et de se faire inscrire sur les listes de la conscription et dans les centres de la réserve », a-t-il précisé.

Les recrues seront envoyées dans les centres d'entraînement de l'armée syrienne et se verront assigner une affectation, a-t-il poursuivi.

L'armée syrienne, qui connaît une sévère pénurie de soldats, a récemment publié un décret ordonnant à tous les Syriens qui combattent dans les rangs des milices affiliées au CGRI à Deir Ezzor de s'inscrire sur les listes de conscription. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

L'armée syrienne, qui connaît une sévère pénurie de soldats, a récemment publié un décret ordonnant à tous les Syriens qui combattent dans les rangs des milices affiliées au CGRI à Deir Ezzor de s'inscrire sur les listes de conscription. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Cette décision « a semé la confusion et suscité des tensions dans la région, car cette convocation priverait la région de combattants des milices [affiliées au CGRI] et laisserait ces milices face à une grave pénurie de combattants », a-t-il expliqué.

Ce décret a rencontré l'opposition de ceux qui ont été convoqués, car le régime et le CGRI leur avaient assuré que le temps servi dans ces milices serait décompté de la durée de leur service obligatoire, a-t-il ajouté.

Le CGRI avait recruté des milliers de Syriens originaires de Deir Ezzor par le biais d'incitations financières, a ajouté al-Abed, « contrairement à l'armée syrienne qui n'offre pas de telles incitations ».

De plus, ces combattants s'étaient vu promettre des privilèges et qu'ils seraient exemptés de service militaire ou de la réserve dans l'armée syrienne, a-t-il ajouté.

« Le commandement du CGRI a amené dans la région un grand nombre de ses éléments non syriens pour tenter de compenser la pénurie de combattants qui en résultera », a précisé al-Abed.

Ils ont imposé un cordon de sécurité autour de la région et mis en place des dizaines de points de contrôle pour empêcher les combattants syriens de quitter la région, a-t-il ajouté.

La partie de la ville de Deir Ezzor contrôlée par l'Iran a connu un fort déploiement d'éléments syriens accompagnés de combattants iraniens, a-t-il poursuivi.

Dans le même temps, la campagne à l'est de Deir Ezzor, en particulier la ville de Mayadine, a assisté à un fort déploiement d'éléments non syriens, a-t-il indiqué pour finir.

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