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Terrorisme

Coopération internationale avec l'Irak pour bloquer le financement du terrorisme

Khalid al-Taie

Les participants à un atelier organisé à Bagdad discutent des manières de lutter contre les opérations de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme sur cette photo publiée sur l'internet le 22 janvier. [Photo fournie par l'Union des banques privées en Irak]

Les participants à un atelier organisé à Bagdad discutent des manières de lutter contre les opérations de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme sur cette photo publiée sur l'internet le 22 janvier. [Photo fournie par l'Union des banques privées en Irak]

L'Irak enregistre des progrès en matière de respect des lois et des traités internationaux liés à la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent.

La Banque centrale irakienne a ces dernières années empêché plusieurs individus et entreprises d'entrer dans le système monétaire national.

Ces entités ont vu leurs comptes gelés par suite de leurs activités de blanchiment d'argent et de leurs liens avec les groupes extrémistes, notamment « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) et al-Qaïda.

L'Irak cherche à tenir ses engagements envers la communauté internationale en asséchant les sources de financement des groupes extrémistes, a expliqué à Diyaruna Aysar Jabbar, porte-parole de la banque centrale.

Des banquiers irakiens lors de la Foire internationale de Bagdad discutent des plans de développement du système bancaire irakien sur cette photo postée sur l'internet le 23 octobre 2017. [Photo fournie par l'Union des banques privées en Irak]

Des banquiers irakiens lors de la Foire internationale de Bagdad discutent des plans de développement du système bancaire irakien sur cette photo postée sur l'internet le 23 octobre 2017. [Photo fournie par l'Union des banques privées en Irak]

« Nous travaillons dans un cadre de compréhension mutuelle et de collaboration avec nos partenaires internationaux afin d'adopter les positions et les décisions requises qui sapent les activités terroristes et leurs sources de financement, en plus des crimes de blanchiment d'argent », a-t-il ajouté.

« Nous travaillons également en étroite collaboration avec les agences nationales de sécurité et de renseignements, avec lesquelles nous échangeons des informations sur les transactions suspectes », a-t-il poursuivi.

Les activités anormales sont surveillées, a-t-il précisé, ajoutant que les mesures nécessaires sont prises pour s'assurer que les auteurs de ces délits financiers sont traduits en justice.

Ces mesures sont entre autres le blocage de l'activité monétaire des délinquants, la fermeture des comptes concernés et le gel des avoirs et des ressources financières, a ajouté Jabbar.

Adhésion aux résolutions internationales

Cette année, une commission de la banque centrale chargée du gel des comptes liés aux groupes terroristes a publié des dizaines de décisions concernant les poursuites à intenter contre les personnes physiques et morales liées au terrorisme.

Ainsi, la décision avait été prise le 21 novembre de geler les avoirs d'un lieutenant irakien du leader de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi, connu sous le nom de « Haji Abdoul Nasser ».

Parmi les sociétés portées sur la liste noire se trouvait entre autres le « Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans » (JNIM), lié à al-Qaïda, ainsi que d'autres milices et bureaux de change et de transferts de devises étrangères.

Ces décisions sont basées sur la Résolution 2368 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui sanctionne les individus et les entités liés à al-Qaïda et à l'ISIS répertoriées au Chapitre VII de la Charte des Nations unies et sur la liste des sanctions du Trésor américain.

Jabbar a précisé que la banque centrale est décidée à surveiller les comptes bancaires et les mouvements de transfert, suivant en cela les normes internationales, en utilisant la toute dernière technologie numérique.

En juillet, le Groupe d'action financière (GAFI) avait annoncé que l'Irak avait officiellement été retiré de la liste des pays sous surveillance et sous contrôle.

Ce retrait a constitué le point d'orgue des efforts du pays dans la mise en œuvre des exigences stratégiques et la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. La Loi n° 39 de 2015 et n° 5 sur le gel des avoirs terroristes de 2016 constituent des exemples de ces efforts.

Cette législation a donné naissance à de nouvelles structures réglementaires et à des processus gouvernementaux conformes à la législation et aux procédures internationales pour tarir les sources de financement du terrorisme.

« Progrès notoires »

Selon Sadiq al-Bahadli, professeur d'économie à l'Université Al-Mustansiriya, la Banque centrale et d'autres instances réglementaires réalisent des progrès notoires dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le blocage des sources de financement des groupes terroristes.

Les mouvements d'argent par le biais du système bancaire et des bureaux de transfert d'argent font désormais l'objet d'une stricte surveillance par des autorités gouvernementales expertes, a-t-il précisé à Diyaruna.

Al-Bahadli a indiqué que la collaboration en cours entre l'Irak et la communauté internationale est fondée sur l'objectif conjoint d'éradiquer le financement du terrorisme et de détruire les sources de financement et l'activité des groupes extrémistes.

L'Irak fait tout ce qui est en son pouvoir pour bloquer le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent, a expliqué Hussain Allawi, professeur spécialisé en sécurité nationale à l'Université Al-Nahrain.

« Il existe une collaboration fructueuse avec les organisations et les institutions internationales concernées, qui a permis d'appréhender plusieurs réseaux de transfert d'argent qui soutenaient les groupes terroristes et de les inscrire sur la liste noire », a-t-il ajouté à Diyaruna.

Ces dernières années, a poursuivi Allawi, la Banque centrale irakienne a fermement combattu les transactions financières et les transferts effectués en soutien aux éléments de l'EIIS.

Plusieurs partisans qui avaient joué un rôle essentiel dans l'approvisionnement financier du groupe, en opérant en secret et sous de fausses identités, ont été arrêtés et traduits en justice, a-t-il indiqué.

Des campagnes régulières de surveillance et de suivi des comptes bancaires, des transactions journalières, des bureaux de change et des services bancaires sont encore menées, a-t-il conclu, avec l'aide de la technologie moderne et grâce à des partenariats internationaux.

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1 COMMENTAIRE (S)
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Merci beaucoup pour cette explication.

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