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Les Kurdes irakiens lancent des attaques préventives contre les éléments restants de l'EIIS

Khalid al-Taie

Des membres d'Asayish arrêtent un membre d'un réseau de l'EIIS à Suleimaniyah lors d'une récente opération préventive. [Photo fournie par le PUKmedia kurde]

Des membres d'Asayish arrêtent un membre d'un réseau de l'EIIS à Suleimaniyah lors d'une récente opération préventive. [Photo fournie par le PUKmedia kurde]

Les forces de sécurité de la région kurde d'Irak lancent des opérations préventives pour débusquer les poches d'éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Soutenues par la coalition internationale, ces forces ont lancé une série d'attaques contre les réseaux actifs de l'EIIS dans le sud de la province de Suleimaniyah.

Le groupe terroriste essaie de reprendre le pouvoir dans le paysage accidenté à la frontière administrative des provinces de Suleimaniyah, Diyala, Salahedddine et Kirkouk.

Bénéficiant du soutien aérien de la coalition internationale, les forces peshmergas ont lancé la semaine dernière une série d'attaques contre des poches de combattants de l'EIIS dans le sud de Suleimaniyah, a fait savoir le colonel Ali Jamal Qadouri, porte-parole de la police de la ville de Karmian.

Une unité spéciale du groupe kurde Asayish a emprisonné un membre d'un réseau affilié à l'EIIS à Suleimaniyah durant les derniers mois. [Photo fournie par le PUKmedia kurde]

Une unité spéciale du groupe kurde Asayish a emprisonné un membre d'un réseau affilié à l'EIIS à Suleimaniyah durant les derniers mois. [Photo fournie par le PUKmedia kurde]

Ces attaques se sont concentrées dans la région de Palkana du district de Kifri, qui est sous la juridiction de la police de Karmian.

D'intenses frappes aériennes de la coalition ont été effectuées contre des poches de combattants de l'EIIS qui avaient été localisés par des renseignements fournis par les Peshmergas, a annoncé Qadouri.

Ces frappes ont été suivies de vastes opérations de recherche à Palkana et dans ses environs, a-t-il ajouté.

Cet assaut combiné a entraîné la mort de plusieurs éléments de l'EIIS et la destruction des repaires du groupe dans la zone, a-t-il déclaré, qualifiant l'opération de « succès ».

Des forces conjointes de Karmian, des Peshmergas et d'Asayish (forces de sécurité kurdes) ont poursuivi avec une opération destinée à retirer des routes les munitions non explosées que l'EIIS avait posées à Palkana.

« Alors que nous désamorcions les explosifs, des activistes de l'EIIS ont attaqué nos forces ; nous avons échangé des tirs et réussi à les repousser vers un lieu inconnu », a-t-il rapporté.

« Nous ne cesserons pas de traquer l'EIIS »

Les extrémistes essaient de renforcer leur présence dans les districts à la frontière administrative entre Suleimaniyah et les provinces voisines, où il est plus difficile pour les forces de sécurité de les atteindre en raison de la topographie montagneuse et difficile.

« Nous allons cependant continuer à y mener des opérations préventives, et nous ne cesserons pas de traquer l'EIIS et de leur tendres des pièges, jusqu'à ce que nous les ayons tous arrêtés ou tués », a affirmé Qadouri.

Le soutien de la coalition est essentiel pour cela, a-t-il indiqué, ajoutant que « le partenariat avec [les forces de la coalition] permet d'obtenir d'importants résultats dans la poursuite de nos plans pour battre les terroristes ».

Les forces d'Asayish à Suleimaniyah ont déclaré le 8 décembre qu'entre septembre et novembre; elles avaient arrêté six membres d'un réseau affilié à l'EIIS, dont des inghimasis (kamikazes).

Deux kamikazes de l'EIIS, connus sous les noms d'Amir, 19 ans, et Karwan al-Kurdi, 18 ans, ont été appréhendés lors d'une opération le 3 septembre, ont-elles fait savoir dans une déclaration.

Le 10 novembre, Asayish a arrêté une personne qui transportait des extrémistes vers Suleimaniyah, appelée Abi Omar, 28 ans, et deux kamikazes, Abi Sufyan al-Kurdi, 21 ans, et Jalak al-Kurdi, 16 ans.

Deux jours plus tard, un autre suspect accusé d'avoir transporté des extrémistes vers Suleimaniyah a été arrêté, a ajouté le communiqué.

Ce réseau était dirigé par des extrémistes actifs dans les provinces de Kirkouk et Diyala, le plus important étant Haj Moussab, qui supervisait les kamikazes, selon le communiqué.

Forte résistance

Abdoul Bari Zibari, ancien membre du parlement, a vu ces opérations préventives comme une preuve que les plans en place pour éliminer les éléments et les cellules de l'EIIS suivent leur cours.

« Bien que le groupe cherche à reprendre ses activités, les Peshmergas et d'autres forces irakiennes leur ont opposé une résistance forte et rapide », a-t-il déclaré à Diyaruna.

La collaboration entre le gouvernement central et le gouvernement régional kurde « a donné des résultats positifs pendant les batailles contre l'EIIS, et a été un facteur essentiel de la défaite du groupe terroriste », a-t-il expliqué.

De même, le partenariat des forces kurdes avec la coalition internationale est « fort », a-t-il déclaré, ajoutant que « tout comme nous avons réussi à chasser l'EIIS, nous continuerons à collaborer pour écraser les dernières poches du groupe ».

L'EIIS cherche à profiter des divisions et des rivalités politiques pour se regrouper, en particulier dans les zones frontalières entre la région kurde et les autres provinces irakiennes, notamment Kirkouk, a fait savoir Khaled Abdoul Illah, enseignant en sciences politiques à l'université de Bagdad.

La coopération accrue entre le gouvernement régional kurde et le ministère de la Défense est importante, et elle servira à bloquer l'augmentation de l'activité terroriste, a-t-il affirmé.

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