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L'Irak pose la première pierre pour la reconstruction de la mosquée iconique de Mossoul

AFP

Une photo prise le 16 décembre montre les restes de la mosquée al-Nouri et du minaret penché al-Hadba dans la vieille ville de Mossoul, lors de la cérémonie de pose de la première pierre. [Zaid al-Obeidi/AFP]

Une photo prise le 16 décembre montre les restes de la mosquée al-Nouri et du minaret penché al-Hadba dans la vieille ville de Mossoul, lors de la cérémonie de pose de la première pierre. [Zaid al-Obeidi/AFP]

Dimanche 16 décembre, les Irakiens ont posé la première pierre de la reconstruction de la mosquée al-Nouri et de son minaret incliné à Mossoul, des emblèmes nationaux qui avaient été détruits lors des combats contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Abou Bakr al-Baghdadi avait fait sa seule apparition publique en tant que chef de l'EIIS sur le site de cette célèbre mosquée et son minaret al-Hadba (le bossu) en 2014.

Les structures avaient été ravagées trois ans plus tard lors des phases finales, les plus brutales, du combat long de plusieurs mois pour débarrasser Mossoul de l'EIIS.

Dimanche, des dizaines de responsables gouvernementaux, de personnalités religieuses, de représentants des Nations unies et d'ambassadeurs européens se sont rassemblés sur la grande place devant cette mosquée meurtrie pour assister à la pose de ses fondations.

Abdoullatif al-Humaym, directeur des dotations sunnites en Irak, pose la première pierre pour la reconstruction de la mosquée al-Nouri et du minaret al-Hadba dans la vieille ville de Mossoul, lors d'une cérémonie organisée dimanche 16 décembre. [Zaid al-Obeidi/AFP]

Abdoullatif al-Humaym, directeur des dotations sunnites en Irak, pose la première pierre pour la reconstruction de la mosquée al-Nouri et du minaret al-Hadba dans la vieille ville de Mossoul, lors d'une cérémonie organisée dimanche 16 décembre. [Zaid al-Obeidi/AFP]

Une photo prise le 16 décembre montre les vestiges du minaret al-Hadba (le bossu) dans la vieille ville de Mossoul. [Zaid al-Obeidi/AFP]

Une photo prise le 16 décembre montre les vestiges du minaret al-Hadba (le bossu) dans la vieille ville de Mossoul. [Zaid al-Obeidi/AFP]

Abdoullatif al-Humaym, directeur des dotations sunnites en Irak, a posé la pierre lors d'une cérémonie simple.

Plus d'un an après que l'EIIS a perdu le contrôle de Mossoul, cette mosquée iconique est toujours en ruines. Le portail de pierre qui menait à sa cour et son dôme de couleur verte maintenant couvert de graffitis en sont les seules parties encore debout.

Tout ce qu'il reste du minaret, c'est une partie de son socle rectangulaire, le reste a été détruit par les combats.

Selon Abou Bakr Kenaan, directeur des dotations sunnites à Ninive, les restes du minaret seront préservés, tandis que d'autres parties de la mosquée seront reconstruites, ainsi que les maisons adjacentes et un musée consacré à son histoire.

Ce projet de cinq ans sera financé par un don de 50,4 millions de dollars des ÉAU.

« Un voyage de reconstruction physique »

La première année sera consacrée à documenter et à nettoyer le site, les quatre années suivantes verront la restauration physique, a expliqué l'UNESCO.

La destruction de cette mosquée « fut un moment d'horreur et de désespoir », a expliqué Louise Haxthausen, représentante de l'UNESCO en Irak.

« Aujourd'hui, alors que nous posons la pierre de fondation de la mosquée al-Nouri, nous entamons un voyage de reconstruction physique », a-t-elle déclaré devant la foule rassemblée.

La mosquée tire son nom de Noureddin al-Zinki, qui en avait ordonné la construction en 1172 après avoir unifié la Syrie et certaines parties du nord de l'Irak.

Son minaret cylindrique, qui présentait plusieurs niveaux de briquetage ornemental coiffé d'un petit dôme blanc, avait commencé à compter à pencher il y a des siècles.

Il figure sur les billets de 10 000 dinars irakiens et a donné son nom à d'innombrables restaurants, sociétés et même des clubs sportifs.

Mais en juin 2014, il était devenu tristement célèbre comme le lieu où al-Baghdadi avait proclamé le « califat » de l'EIIS, quelques jours seulement après que le groupe se fut emparé de Mossoul après une attaque fulgurante.

Cette prise avait déclenché trois années de combats féroces pour reprendre Mossoul et d'autres villes irakiennes à l'EIIS.

En juin 2017, alors que les forces irakiennes fondaient sur une poche tenue par l'EIIS qui ne cessait de se rétrécir dans la vieille ville de Mossoul, le groupe fit exploser à la fois la mosquée al-Nouri et son minaret penché.

Lorsque le restant de la vieille ville revint sous le contrôle de l'État, les forces irakiennes célébrèrent leur victoire à la mosquée.

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