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Sécurité

La France aide l'Irak à créer une nouvelle génération de soldats

Khalid al-Taie

Le 24 mai, des instructeurs français forment des soldats irakiens à se protéger lors d'une attaque chimique. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Le 24 mai, des instructeurs français forment des soldats irakiens à se protéger lors d'une attaque chimique. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

La France est un partenaire et un soutien important pour l'Irak dans sa lutte pour éradiquer « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), ont déclaré des observateurs irakiens, ces actions contribuant à un meilleur avenir pour l'Irak et une sécurité renforcée pour la région.

Avec les forces opérationnelles Narvik et Monsabert, l'armée française œuvre pour améliorer les capacités et les compétences de combat des militaires irakiens.

Ces deux groupes ont donné plusieurs cours théoriques et pratiques pour développer les capacités des soldats de la 6e division d'infanterie dans le cadre d'un programme de coordination commun avec le gouvernement irakien.

Ces cours ont aidé les soldats à se préparer au combat en zone urbaine en utilisant la furtivité, les manœuvres et des tactiques de réponse rapide pour faire face à n'importe quelle attaque surprise.

Le 19 mai, des soldats français entraînent des militaires irakiens à l'utilisation de l'artillerie. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Le 19 mai, des soldats français entraînent des militaires irakiens à l'utilisation de l'artillerie. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Ces exercices ont également permis d'améliorer l'expertise des militaires du génie dans la détection et le déminage des engins explosifs improvisés (EEI) et des mines.

Ils ont appris aux soldats à se protéger contre les effets des attaques chimiques, et comment prodiguer les premiers soins aux blessés sur le champ de bataille.

L'expérience que les soldats irakiens accumulent grâce à ces formations est une composante essentielle des résultats obtenus contre le terrorisme, a affirmé à Diyaruna l'expert en sécurité Jassim Hanoun.

« La France est l'un des pays qui se tiennent aux côtés de l'Irak depuis le début de la guerre contre l'EIIS », a-t-il déclaré.

« Lorsque les combats pour la libération ont débuté, les Français ont fourni une couverture aérienne à nos forces lorsqu'elles progressaient sur les champs de bataille », a-t-il rappelé.

Développement de personnel militaire

« Après la guerre, la nature du partenariat a changé », a poursuivi Hanoun.

L'accent est désormais mis sur l'aide à l'acquisition et au développement des compétences du personnel militaire, « tout en maintenant un niveau élevé d'intervention et de coopération militaire pour éradiquer les éléments et les poches restantes de l'EIIS », a-t-il précisé.

« Cette coopération se reflète dans les attaques d'artillerie réussies lancées par les soldats français et irakiens contre les derniers bastions de l'EIIS dans l'est de la Syrie », a-t-il fait savoir.

Fin novembre, les forces françaises et irakiennes ont bombardé un quartier général de l'EIIS dans le camp d'al-Sahm à la frontière entre l'Irak et la Syrie, dans le cadre de l'opération Dernier avertissement, selon un communiqué du ministère irakien de la Défense.

Cette attaque s'est déroulée suite à un entraînement intensif et une série d'exercices à tirs réels menés par des artilleurs irakiens sous la supervision d'instructeurs français sur la base Basmaya, près de Bagdad, a-t-il rapporté.

Parmi ceux-ci figurait l'exercice Humat al-Watan (Gardiens de la patrie), menée par la 6e division d'artillerie le 1er octobre, portant sur l'attaque de cibles spécifiques avec une grande précision.

La France est déterminée à aider l'Irak dans le cadre de sa participation à la coalition internationale, et celui de la mission de l'OTAN à Bagdad, a indiqué Hussein Allawi, professeur de sécurité nationale à l'université Al-Nahrain.

Cet engagement a été concrétisé par un soutien efficace et sur le terrain aux unités de l'armée irakienne, au Service antiterroriste irakien, au Service de renseignement et à l'armée de l'air, a-t-il expliqué à Diyaruna.

Une nouvelle génération de soldats

Allawi a également attribué aux Français la constitution d'un noyau pour une nouvelle génération de soldats formés à l'utilisation des technologies, armes et systèmes d'armement les plus avancés, en particulier l'artillerie.

« Ces soldats entraînés sont devenus des experts et des formateurs à leur tour, et ils forment désormais leurs camarades et améliorent leurs performances et leurs capacités techniques et physiques », a-t-il ajouté.

La France est « un partenaire et un soutien solide » de l'Irak, a-t-il poursuivi : « Ils nous ont aidés à libérer notre patrie, et ils participent actuellement avec nous à la lutte contre les terroristes restants au cœur du territoire syrien. »

« Notre partenariat avec les Français se poursuit bien et selon une vision commune », a-t-il affirmé, ajoutant que grâce à son aide envers l'Irak, la France confirme son engagement pour œuvrer pour un monde sans EIIS.

« Les Français poursuivent leurs efforts pour établir la paix et la sécurité internationale, et pour éliminer le terrorisme », a indiqué Allawi.

Un renforcement de cette instruction française serait bénéfique pour l'armée irakienne, a fait savoir à Diyaruna Muayyed Salem al-Juhaishi, expert en questions militaires et stratégiques.

« L'armée irakienne est une grande institution qui compte plus d'un demi-million d'hommes », a-t-il précisé. « Ce grand nombre [de soldats] a besoin de beaucoup de formateurs. »

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