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Terrorisme

Les condamnations à mort du régime syrien sont sans valeur, affirme un avocat

Waleed Abou al-Khair au Caire

Le leader de Tahrir al-Sham Mohammed Hussein al-Shara a été condamné à mort par le tribunal pénal de Damas. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Le leader de Tahrir al-Sham Mohammed Hussein al-Shara a été condamné à mort par le tribunal pénal de Damas. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Une nouvelle série de condamnations à mort prononcées par le tribunal pénal de Damas contre plusieurs chefs de groupes extrémistes ne sont que des coups publicitaires pour le régime, car ces peines n'ont pas de réelle valeur, a déclaré un avocat syrien.

Ces condamnations, prononcées par contumace à l'encontre du chef de Tahrir al-Sham et d'autres personnes, sert surtout aux relations publiques et ont été mises en scène pour montrer que les institutions juridiques et étatiques syriennes fonctionnent normalement, a affirmé l'avocat syrien Bashir al-Bassam.

Bien que ces condamnations semblent avoir être prononcées dans l'intention du punir des extrémistes, a-t-il expliqué à Diyaruna, elles pourront servir de prélude pour des dizaines d'autres condamnations de ce type contre des opposants du régime.

Le mardi 11 décembre, les médias syriens officiels ont annoncé que le tribunal pénal de Damas avait condamné à mort 43 personnes par contumace.

Le leader de Jaish al-Islam, dont les éléments sont ici en Syrie, a été condamné à la peine capitale par le tribunal pénal de Damas. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Le leader de Jaish al-Islam, dont les éléments sont ici en Syrie, a été condamné à la peine capitale par le tribunal pénal de Damas. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Parmi elles se trouvaient les dirigeants de Tahrir al-Sham (Mohammed Hussein al-Shara, aussi appelé Abou Mohammed al-Joulani), de Jaish al-Islam (Issam al-Bweidani) et de Failaq al-Rahman (Abdoul Nasser Shamir).

Les peines elles-mêmes sont « sans valeur », a affirmé al-Bassam, « et ne sont qu'une mascarade de la part du régime qui essaie de montrer que ses institutions juridiques et étatiques fonctionnent normalement, malgré les conditions en Syrie ».

Condamnations trompeuses

Al-Bassam a indiqué avoir lu attentivement les condamnations et avoir découvert qu'elles contiennent une clause les rendant annulables.

« C'est inhabituel pour ce genre de condamnations », a-t-il fait savoir, « celles-ci étant en général basées sur des procès intentés par plusieurs personnes dans des affaires de meurtre, de possession d'armes, d'intimidation de civils et de terrorisme ».

« Cela montre que ces peines sont destinées à laisser une porte ouverte pour que les condamnés puissent négocier et conclure des accords semblables à ceux obtenus par d'autres groupes d'opposition », a-t-il expliqué.

Comme ces condamnations ont été prononcées récemment, mais que la plupart des affaires ont été présentées au tribunal en 2011 pour les plus vieilles, cela semble être un prélude à des jugements en peine capitale pour des centaines de figures de l'opposition, a-t-il prévenu.

De nombreuses personnalités de l'opposition sont toujours incarcérées dans les prisons du régime syrien, a-t-il rapporté, et elles refusent de s'entendre avec les agences de l'État.

Cette annonce pourrait aussi être une ruse pour fournir une couverture pour les crimes que le régime a commis contre les prisonniers tués au cours des dernières années, a-t-il déclaré.

Si c'est le cas, a-t-il poursuivi, la condamnation serait prononcée maintenant et exécutée comme cela a été annoncé, afin de couvrir ces crimes et échapper à toute responsabilité future.

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Vous êtes un groupe de terroristes payés. La mort est trop petite pour vous.

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