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Sécurité

Les forces irakiennes traquent les arsenaux de l'EIIS dans l'Anbar

Khalid al-Taie

Des soldats irakiens montrent des missiles et des explosifs découverts dans des repaires de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans la province de l'Anbar. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des soldats irakiens montrent des missiles et des explosifs découverts dans des repaires de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans la province de l'Anbar. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Les forces irakiennes ont mené des opérations continues dans l'Anbar à la recherche de caches d'explosifs mises en place par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) et les détruisent avant que le groupe ne puisse les utiliser pour commettre de nouveaux attentats.

Les opérations de recherche ont visé les installations secrètes de stockage remplies d'engins explosifs improvisés (EEI), de munitions et d'armes, a précisé à Diyaruna Naeem al-Koud, président de la commission pour la sécurité du conseil provincial de l'Anbar.

Par suite de ces actions, « les stocks d'explosifs de l'EIIS ont été épuisés », a-t-il ajouté.

Après s'être emparé de la province durant l'été 2014, l'EIIS avait amassé de grandes quantités d'explosifs, principalement dans les régions désertiques proches des villes, a poursuivi al-Koud.

Un soldat irakien dégage des bombes de « l'État islamique en Irak et en Syrie » qui avaient été enterrées dans l'Anbar. [Photo fournie par le commandement des opérations dans l'Anbar]

Un soldat irakien dégage des bombes de « l'État islamique en Irak et en Syrie » qui avaient été enterrées dans l'Anbar. [Photo fournie par le commandement des opérations dans l'Anbar]

Ces stocks représentent « une menace directe et permanente pour les villes libérées », a-t-il ajouté, car certains combattants de l'EIIS qui avaient fui l'assaut de l'armée irakienne pourraient tenter de revenir dans la région pour récupérer ces armes en vue de futures attaques.

Mais le ciblage délibéré de ces arsenaux et leur destruction ont maintenant « permis de réduire la menace qu'ils font peser sur ces villes », a ajouté al-Koud.

« Selon les récents indicateurs de sécurité, les [éléments restants de l'EIIS] rencontrent actuellement des problèmes importants et bien réels pour accéder à ces explosifs, grâce aux campagnes incessantes en cours qui visent à débarrasser la région de ces stocks d'armes », a-t-il poursuivi.

L'EIIS s'est ainsi trouvé dans l'impossibilité de reconstituer ses arsenaux, a-t-il expliqué, et a de plus été empêché de le faire alors que les forces irakiennes resserrent l'étau à la frontière syrienne, visent ses chaînes d'approvisionnement et ferment les points d'entrée et d'infiltration.

« L'ennemi connaît une diminution des stocks et des munitions, mais aussi du nombre de combattants, car généralement lorsque les repaires de l'EIIS sont découverts, les éléments qui se cachent dans les maisons de repos et les abris dans le désert sont également abattus », a-t-il précisé.

Destruction des arsenaux de l'EIIS

« Les forces de sécurité sont très actives dans le repérage des endroits où les terroristes ont caché leurs explosifs », a expliqué à Diyaruna Murdi Mohammed Khalaf al-Mahalawi, membre de la commission pour la sécurité du conseil provincial de l'Anbar.

Le renforcement de la stabilité dans les villes de l'Anbar est le signe que cette stratégie fonctionne, a-t-il précisé.

« Les unités opérationnelles sur le terrain ratissent de larges étendues du désert », a-t-il expliqué, appuyées par l'armée de l'air irakienne et par les appareils de surveillance de la coalition internationale.

« Cette intense activité a permis la saisie d'explosifs et de bombes des terroristes, ainsi que la découverte de leurs sources d'armes et de munitions », a-t-il précisé.

Les forces irakiennes ont détruit quelque 268 EEI qui avaient été cachés dans la région d'Ameriyat al-Falloujah à Albou Hassa, entre le 1er et le 20 novembre, a-t-il expliqué.

Une cache contenant 146 engins explosifs a également été découverte, a-t-il ajouté, « dont certains sous la forme de [jerrycans] de 20 litres remplis d'explosifs ».

À cela viennent s'ajouter 100 EEI et une demi-tonne d'explosif C-4 saisis dans le désert d'al-Jazeera, dans l'ouest de l'Anbar, a-t-il encore précisé.

Les forces irakiennes ont également mis la main sur 43 bombes dans les régions d'al-Malaab et al-Malahma de Ramadi, et sur 17 EEI dans la localité de Kabisa, dans le district administratif de Heet.

Prévenir de futures attaques

« Enlever ses explosifs à l'EIIS fait partie d'un plan de sécurité soigneusement conçu destiné à limiter son influence et à l'empêcher de mener à bien ses attaques », a expliqué à Diyaruna Shallal Naji Obeid, membre de la commission de sécurité du conseil provincial de l'Anbar.

La population civile de l'Anbar, notamment les habitants des villages du désert, a joué un rôle essentiel dans ces efforts, a-t-il poursuivi, soulignant qu'elle a « permis aux forces de sécurité de mettre la main sur un grand nombre d'explosifs et d'armes ».

« La crainte émanant de ces entrepôts n'est pas moins vive que celle des cellules dormantes », a ajouté Obeid.

Les civils irakiens font aujourd'hui tout leur possible pour aider les forces de sécurité à éradiquer ces menaces, a-t-il conclu.

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