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Le CGRI promeut la doctrine religieuse de l'Iran en Syrie

Waleed Abou al-Khair au Caire

Le général de brigade Javad Ghaffari, commandant du CGRI, chargé de superviser toutes les milices formées par l'Iran pour se battre pour son compte en Syrie, parmi des éléments de ses milices à Alep. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Le général de brigade Javad Ghaffari, commandant du CGRI, chargé de superviser toutes les milices formées par l'Iran pour se battre pour son compte en Syrie, parmi des éléments de ses milices à Alep. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d'Iran a attisé les tensions sectaires dans les régions sous son influence en Syrie, en particulier les provinces de Homs, Alep et Deir Ezzor, a expliqué un militant à Diyaruna.

Il le fait en incitant en permanence à des changements démographiques et religieux qui menacent de modifier le caractère original de ces régions, a-t-il ajouté.

Le CGRI a étendu sa zone d'influence à Deir Ezzor par le biais de ses milices affiliées et en mettant en place des officines qui font l'apologie de la doctrine du Wilayat al-Faqih (la Tutelle du Juriste), a indiqué à Diyaruna Jamil al-Abed, un militant de Deir Ezzor.

Cela nécessite que les gens vivant dans les zones d'influence du CGRI plaident allégeance à al-Wali al-Faqih – le Guide suprême iranien Ali Khamenei – qui est l'autorité ultime du CGRI.

De jeunes hommes de Homs participent à un mariage de groupe financé par le Hezbollah libanais dans l'espoir que les jeunes mariés rejoindront la milice. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

De jeunes hommes de Homs participent à un mariage de groupe financé par le Hezbollah libanais dans l'espoir que les jeunes mariés rejoindront la milice. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Un sanctuaire religieux construit par le CGRI attire des visiteurs iraniens à Deir Ezzor. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Un sanctuaire religieux construit par le CGRI attire des visiteurs iraniens à Deir Ezzor. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Selon al-Abed, les habitants de Deir Ezzor n'avaient jamais connu de problèmes liés au sectarisme par le passé, car la discussion de tels sujets était considérée « inconvenante ».

Aujourd'hui cependant, la question est devenue un point de tension, a-t-il expliqué, car elle est présentée de manière provocante, comme par l'imposition forcée d'idées et l'exploitation des vulnérabilités économiques et politiques de la population civile.

Tentatives d'influencer les civils

Récemment, le centre culturel iranien de Deir Ezzor a distribué des tracts de propagande aux civils et aux enfants des écoles, et affiché des posters à la gloire du CGRI, a expliqué al-Abed.

Cela se produit suite à une annonce faite par le leader tribal syrien affilié au CGRI Cheikh Nawaf al-Bashir selon laquelle la mosquée Abou Abed dans le centre de la ville de Deir Ezzor avait été désignée comme sanctuaire et hawza (séminaire) pour les pèlerins iraniens et irakiens.

Al-Abed a indiqué que la situation est similaire à Homs, où les jeunes sont courtisés par les intérêts iraniens au moyen d'incitations financières.

Un mariage groupé financé par le Hezbollah libanais pour un certain nombre de jeunes de la région a été récemment organisé dans le village de Kafr Abed, dans la province de Homs, a-t-il indiqué, dans l'espoir de voir les jeunes mariés rejoindre les rangs du Hezbollah.

Celui-ci a couvert tous les frais du mariage, a-t-il ajouté, et plusieurs dirigeants du parti et commandants du CGRI dans la région ont assisté à la cérémonie.

Alep connaît une invasion culturelle similaire, a-t-il poursuivi, où une milice affiliée au CGRI a fait de la mosquée Urwat al-Bar un centre de propagande et de médias.

Par le passé, la plupart des gens s'acceptaient les uns et les autres, quelle que fût leur affiliation religieuse ou sectaire, a expliqué al-Abed.

Mais alors que le CGRI continue de lancer de telles initiatives, a-t-il ajouté en conclusion, des tensions sectaires ont commencé à poindre, laissant entrevoir des évolutions plus sérieuses à venir.

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