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Les forces irakiennes ciblent des réseaux cachés de l'EIIS à Kirkouk

Khalid al-Taie

La police irakienne découvre le 12 novembre un repaire de l'EIIS dans la région de Daqouq, dans le sud de Kirkouk. [Photo fournie par le commandement de la police fédérale irakienne]

La police irakienne découvre le 12 novembre un repaire de l'EIIS dans la région de Daqouq, dans le sud de Kirkouk. [Photo fournie par le commandement de la police fédérale irakienne]

Les forces irakiennes de Kirkouk ont redoublé d'efforts pour éradiquer les éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans la province lors d'une série de récentes opérations ciblant le groupe, ont expliqué des responsables à Diyaruna.

Elles ont notamment lancé une opération visant à démanteler un réseau terroriste de 27 membres à Kirkouk responsable des attaques du mois d'octobre dans la ville, a expliqué le major général Maan al-Saadi, commandant des opérations de Kirkouk.

Les membres de ce réseau, parmi lesquels se trouvait un haut commandant de l'EIIS connu sous le nom d'Abou Abdoul Rahman, ont été retrouvés en possession de ceintures explosives et de suffisamment d'explosifs pour équiper deux voitures piégées, a-t-il ajouté.

Ce réseau avait été formé il y a environ six mois, dans le cadre de la Wilayat Kirkouk auto-proclamée de l'EIIS, a-t-il poursuivi.

Les services antiterroristes irakiens (CTS) mènent une opération de recherche à Kirkouk. [Photo fournie par le commandement de la police de Kirkouk]

Les services antiterroristes irakiens (CTS) mènent une opération de recherche à Kirkouk. [Photo fournie par le commandement de la police de Kirkouk]

Il menait ses activités en secret dans plusieurs quartiers de Kirkouk, où ses membres collectaient des informations et se déplaçaient en voiture et à moto à la nuit tombée pour transporter et cacher leurs explosifs dans les faubourgs de la ville.

Ce réseau cherchait à attirer l'attention sur lui-même en organisant des attaques « lâches », a expliqué à Diyaruna Sabah al-Numan, porte-parole du service antiterroriste irakien (CTS).

« Mais nos forces ont répondu avec fermeté par des attaques douloureuses », a-t-il ajouté. « Nos services de renseignement ont agi de manière proactive, et nous sommes parvenus à capturer ces terroristes dans la foulée d'opérations de traque de haut niveau. »

« Nous comptons désormais sur la force et l'efficacité des renseignements pour traquer les réseaux terroristes, en particulier ceux qui tentent de se cacher au sein des populations civiles », a indiqué al-Numan.

La surveillance commence immédiatement

La surveillance des membres de ces réseaux et de leurs déplacements débute dès que des renseignements les concernant sont reçus, a expliqué al-Numan, et lorsque le moment est opportun les forces de sécurité « les appréhendent avec force ».

« Nous travaillons également avec la coalition internationale, en lui fournissant des renseignements précis conduisant aux repaires de l'ennemi afin qu'elle puisse immédiatement les frapper », a-t-il poursuivi, citant une frappe conduite le 5 novembre comme un exemple récent de cette coopération.

Cette frappe aérienne, qui avait permis de neutraliser 19 éléments de l'EIIS dans le nord de la province de Kirkouk, avait été menée sur la base de renseignements fournis par les CTS, a-t-il précisé.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, « les forces de sécurité irakiennes ont arrêté pas moins de 20 membres de l'EIIS durant la première moitié du mois ».

Ces arrestations ont été rendues possibles grâce à des informations fournies par la population civile, ainsi que des raids et des opérations de recherche d'individus recherchés dans Kirkouk, a-t-il poursuivi.

Parmi les individus les plus recherchés se trouve un leader de l'EIIS à Kirkouk connu sous le nom de « Abou Ammar » qui travaillait au « bureau du prêche et de l'éducation » du groupe.

Il a été arrêté le 13 novembre dans la ville de Lailan, dans le sud-est de Kirkouk.

Plusieurs auteurs d'assassinats de policiers et de civils ont été arrêtés lors de cette vague d'arrestations. Ils étaient responsables de précédents attentats à la bombe et d'actions terroristes, et figuraient sur la liste des individus recherchés.

Efforts pour saper l'EIIS

« Ces campagnes s'inscrivent dans le cadre des efforts coordonnés pour saper les activités terroristes des militants et les éliminer », a expliqué à Diyaruna le colonel Afrasiao Kamel Weiss, directeur médias du commandement de la police de Kirkouk.

« Nous avons monté un nombre d'attaques important contre des éléments terroristes qui ont eu un impact important », a-t-il ajouté. « Nous avons pu faire échouer leurs plans, et nous continuons de lutter contre leurs activités clandestines dans les quartiers résidentiels, et nous les traquons à l'extérieur des villes. »

Ces opérations sont basées sur des plans de sécurité et des rapports d'informations émanant de la population civile, et en collaboration avec d'autres agences de sécurité, a-t-il ajouté.

« Nos efforts coordonnés ont permis de rétablir la stabilité dans Kirkouk »

Les forces irakiennes « s'acquittent de leurs missions avec un grand sens des responsabilités et de la solidarité , a déclaré à Diyaruna Mohammed Kamal, membre du conseil provincial de Kirkouk.

« Elles ne ménagent aucun effort pour que nous puissions mener une vie normale », a-t-il déclaré, ajoutant qu'elles avaient réussi à réduire la menace des éléments de l'EIIS.

Buran al-Assi, président de la commission pour la sécurité du conseil provincial de Kirkouk, a expliqué à Diyaruna qu'il sera nécessaire de faire venir des forces de sécurité supplémentaires dans la province.

« Nous pensons que ces forces doivent être renforcées et mieux armées, car notre province est vaste et abrite de nombreux villages reculés », a-t-il conclu. « Nous avons obtenu des résultats remarquables en matière de sécurité, que nous souhaiterions renforcer. »

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