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Inquiétudes autour de la liaison ferroviaire Iran-Syrie, affirme un militant

Waleed Abou al-Khair au Caire

La compagnie des chemins de fer de la République islamique d'Iran devrait entamer prochainement les travaux de construction en Irak d'une ligne de train destinée à relier l'Iran et la Syrie. [Photo fournie par Mohammed al-Abdoullah]

La compagnie des chemins de fer de la République islamique d'Iran devrait entamer prochainement les travaux de construction en Irak d'une ligne de train destinée à relier l'Iran et la Syrie. [Photo fournie par Mohammed al-Abdoullah]

L'Iran envisage de construire une liaison ferroviaire qui traversera l'Irak et la Syrie et reliera la république au port de Latakia sur la Méditerranée, a expliqué un militant syrien à Diyaruna, mettant en garde contre les possibles implications d'un tel projet.

Si cette ligne ferroviaire est posée, elle permettra de faciliter la fourniture d'armes aux mouvances affiliées au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien en Syrie, en Irak et au Liban, et inondera les marchés de produits iraniens, a-t-il expliqué.

Elle donnera également à l'Iran un moyen de contourner les sanctions qui lui ont été imposées.

« La décision de créer une liaison ferroviaire entre l'Iran et la Syrie a été prise au plus haut niveau en Iran », a affirmé à Diyaruna le journaliste syrien Mohammed al-Abdoullah.

Le poste-frontière de Shalamjah entre l'Iran et l'Irak est le point de départ prévu d'un projet de liaison ferroviaire entre l'Iran, l'Irak et la Syrie . [Photo fournie par Mohammed al-Abdoullah]

Le poste-frontière de Shalamjah entre l'Iran et l'Irak est le point de départ prévu d'un projet de liaison ferroviaire entre l'Iran, l'Irak et la Syrie . [Photo fournie par Mohammed al-Abdoullah]

Le port syrien de Latakia sur la Méditerranée est le point d'arrivée prévu d'un nouveau projet ferroviaire iranien. [Photo fournie par Mohammed al-Abdoullah]

Le port syrien de Latakia sur la Méditerranée est le point d'arrivée prévu d'un nouveau projet ferroviaire iranien. [Photo fournie par Mohammed al-Abdoullah]

Le président iranien Hassan Rouhani a donné son feu vert au lancement de la construction d'une ligne ferroviaire entre l'Iran et la ville irakienne d'al-Basra, a-t-il poursuivi.

Cette ligne doit commencer au poste frontalier de Shalamjah entre l'Iran et l'Irak et traverser l'Irak et la Syrie jusqu'au port de Latakia, a indiqué le vice-président de la Compagnie des chemins de fer de la République islamique d'Iran (Islamic Republic of Iran Railways) Mazyar Yazdani à l'agence de presse Fars.

L'Iran assumera le coût de cette construction en territoire irakien, et une ancienne voie ferrée sera réparée et remise en service dans la partie syrienne du trajet, a précisé al-Abdoullah, ajoutant que certains travaux de construction avaient déjà commencé.

Al-Abdoullah a prévenu que cette ligne servira en fin de compte à transporter des armes en direction des groupes affiliés au CGRI en Irak, en Syrie et au Liban, en particulier le Hezbollah, compte tenu des restrictions imposées aux activités aériennes et de l'étroite surveillance dont le commerce iranien fait l'objet.

« Une liaison ferroviaire serait le moyen le plus facile de transporter les combattants des nombreuses factions mises en place par le CGRI en Syrie et en Irak », a-t-il ajouté.

Ambition d'atteindre la mer

Le CGRI a posé les prémices d'une liaison ferroviaire il y a de nombreuses années pour concrétiser son rêve d'atteindre la mer Méditerranée, a expliqué à Diyarna l'avocat syrien Bashir al-Bassam.

« Il l'a fait en insistant sur la signature d'accords bilatéraux avec l'Irak et la Syrie comportant des dimensions commerciales, notamment les relations douanières et la facilitation de la circulation des marchandises », a-t-il déclaré.

Le CGRI a également préparé un accord tripartite avec Bagdad et Damas posant le cadre juridique définitif de cette nouvelle liaison ferroviaire, a-t-il ajouté.

Si ce chemin de fer est construit, a mis en garde al-Bassam, il donnera à l'Iran une ouverture sur la mer Méditerranée et un moyen de vendre ses produits sur les marchés irakien, syrien et vraisemblablement libanais, et au-delà vers de nombreux autres pays.

Mais pour contourner les sanctions, les certificats d'origine des produits iraniens devront être modifiés, a-t-il ajouté, ce qui pourrait à son tour donner lieu à de nouvelles sanctions contre les institutions irakiennes et syriennes et exacerber encore un peu plus les difficultés économiques que connaissent les populations de ces pays.

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2 COMMENTAIRE (S)
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Assez! Vous parlez des théories du complot tout le temps. Nous devons chercher une vie meilleure.

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Qu'est-ce qui ne va pas avec vous, Panders?! Vous avez oublié même Israël hors de votre haine de l'Iran, bâtards!

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