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Manifestations

Des prisonniers font une grève de la faim à Hama

Waleed Abou al-Khair au Caire

Une photo ayant fuité de l'intérieur de la prison centrale d'Hama montre une manifestation organisée par des détenus pour protester contre les peines prononcées contre certains d'entre eux. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Une photo ayant fuité de l'intérieur de la prison centrale d'Hama montre une manifestation organisée par des détenus pour protester contre les peines prononcées contre certains d'entre eux. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Les détenus de la prison d'Hama organisent une grève de la faim pour que l'administration de la prison retarde l'exécution des peines prononcées à l'encontre de certains prisonniers et pour empêcher leur transfert à la prison militaire de Saydnaya.

Ces peines, qui vont de la prison à vie à la peine capitale, doivent être exécutées à Saydnaya, a expliqué à Diyaruna Faisal al-Ahmad, militant dans les médias.

Dans un rapport daté de février 2017, Amnesty International avait révélé que le régime syrien avait exécuté près de 13 000 prisonniers à Saydnaya depuis 2011, et l'avait accusé de mener une « politique d'extermination ».

Des détenus de la prison centrale d'Hama poursuivent la grève de la faim entamée en début de semaine pour protester contre les peines prononcées par le tribunal militaire contre 20 prisonniers, a-t-il expliqué à Diyaruna.

Les mères de détenus à la prison d'Hama organisent une manifestation devant la prison en soutien à leurs fils. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Les mères de détenus à la prison d'Hama organisent une manifestation devant la prison en soutien à leurs fils. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Une photo sortie clandestinement montre les conditions de vie dans une section de la prison centrale d'Hama. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Une photo sortie clandestinement montre les conditions de vie dans une section de la prison centrale d'Hama. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Onze d'entre eux ont été condamnés à mort et neuf à la prison à vie, a-t-il indiqué, ajoutant que la plupart des détenus de la prison d'Hama, y compris ceux condamnés à ces peines, sont incarcérés depuis plus de cinq ans.

La plupart de ceux qui purgent leur peine sont des prisonniers politiques, a indiqué al-Ahmad, des membres de l'opposition condamnés pour avoir participé à des manifestations.

Les prisonniers d'Hama qui participent à ce mouvement ont fait sortir des photos et des vidéos des manifestations qui ont lieu à l'intérieur de la prison pour exiger que leurs droits soient respectés, a-t-il poursuivi.

Les proches organisent une manifestation

Les détenus ont également appelé au soutien de leurs proches, qui ont alors manifesté devant l'entrée de la prison, et ont lancé un appel similaire au peuple syrien et aux organisations humanitaires et des droits de l'homme locales et internationales.

Les mères de certains détenus ont organisé mercredi 14 et jeudi 15 novembre une manifestation, avant d'être dispersées par les forces du régime syrien.

Al-Ahmad a expliqué que les forces du régime ont imposé des mesures de sécurité très strictes à proximité de la prison à partir de jeudi, destinées à prévenir toute manifestation ou occupation de plus grande ampleur, après que la nouvelle de cette grève et des appels lancés par les prisonniers a commencé à se propager.

Jeudi soir, les services de télécommunications ont été brouillés et tout contact avec les détenus a été coupé, a-t-il indiqué, soulignant que les détenus avaient mis en garde dans les vidéos diffusées que cela risquait de se produire.

Ces vidéos contiennent également des scènes de prisonniers entourant les détenus condamnés, dont certains ont menacé de se suicider si le régime refusait de revenir sur les peines prononcées.

Et de conclure : « Les événements récents indiquent qu'une commission du ministère de la Réconciliation va négocier avec les détenus durant le week-end. »

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