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Un militant d'Idlib rapporte que la zone tampon n'a pas apporté la sécurité

Waleed Abou al-Khair au Caire

Les factions armées présentes dans la province syrienne d'Idlib se retirent de la zone tampon récemment créée. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Les factions armées présentes dans la province syrienne d'Idlib se retirent de la zone tampon récemment créée. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Bien que l'accord de création d'une zone tampon soit entré en vigueur, les civils de la province syrienne d'Idlib ne se sentent pas en sécurité, a rapporté un militant local à Diyaruna.

La zone en question sépare les factions d'opposition du régime syrien et ses alliés, mais les habitants de la région ont fait savoir que la situation à l'intérieur d'Idlib n'a pas changé en ce qui concerne la présence de groupes extrémistes et les conflits internes entre les factions.

L'accord, conclu le mois dernier, prévoit la création d'une zone tampon en forme de U autour d'Idlib où patrouilleront des troupes turques et la police militaire russe, et qui n'abritera ni extrémistes ni armes lourdes, a indiqué l'AFP.

Cet accord a demandé le retrait complet de toutes les armes lourdes de la zone tampon prévue d'ici mercredi 10 octobre, et les groupes extrémistes et de l'opposition semblent avoir respecté cette date.

De nouvelles recrues de Tahrir al-Sham lors d'une cérémonie de remise de diplômes dans la campagne d'Idlib pour une formation qui s'est terminée cette semaine, après l'entrée en vigueur de l'accord destiné à créer une zone tampon. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

De nouvelles recrues de Tahrir al-Sham lors d'une cérémonie de remise de diplômes dans la campagne d'Idlib pour une formation qui s'est terminée cette semaine, après l'entrée en vigueur de l'accord destiné à créer une zone tampon. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Mais les observateurs expliquent qu'une tâche plus complexe attend encore.

Selon l'accord, la zone doit être libérée de tous les extrémistes d'ici le 15 octobre, y compris de ceux de Tahrir al-Sham, qui n'a pas officiellement répondu à l'accord.

L'alliance extrémiste et d'autres groupes extrémistes restent dans la zone tampon prévue et rien ne laisse penser qu'ils vont quitter les lieux.

Une situation potentiellement explosive

Malgré la création de la zone tampon, les civils de la province d'Idlib et des abords des provinces d'Alep et d'Hama ne se sentent pas en sécurité, a rapporté à Diyaruna le militant d'Idlib Haisam al-Idlibi.

Selon eux, a-t-il indiqué, la situation pourrait exploser à tout moment.

Cela est en grande partie dû à la présence de groupes extrémistes tels que Tahrir al-Sham, Hurras al-Din (affilié à al-Qaïda), le Parti islamique du Turkestan en Syrie et « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a-t-il précisé.

La présence de groupes extrémistes préoccupe les habitants de la région, a-t-il expliqué, car ces groupes n'ont pas remis leurs armes.

Le seul effet qu'a eu la création de la zone tampon a été qu'ils ont abandonné certaines positions à la périphérie de la zone qu'ils contrôlent pour aller s'installer à l'intérieur, a-t-il déclaré.

Selon al-Idlibi, qui a effectué des visites de terrain dans la zone, les habitants pensent que la présence continue de ces groupes signifie simplement que la guerre a été retardée.

Conflits internes et assassinats

Les habitants sont aussi inquiétés par les conflits internes des diverses factions armées et les enlèvements fréquents qui ont lieu, a poursuivi al-Idlibi.

Les tensions sont encore très élevées dans l'intérieur d'Idlib entre Tahrir al-Sham, une alliance extrémiste, et le Front national de libération, composés d'un grand nombre de factions armées.

Les assassinats sont fréquents, et une tentative de meurtre mercredi contre Hakam Abou Mounir, commandant de Jaysh al-Ahrar, fait partie des incidents les plus récents, a rapporté al-Idlibi.

Abou Mounir a été blessé par l'explosion d'une bombe placée dans sa voiture dans le quartier de Tal al-Ruman à Saraqeb.

Selon al-Idlibi, l'inquiétude principale de la population locale est que Tahrir al-Sham exploitera l'accord de la zone tampon pour asseoir son contrôle.

Certains signes indiquent que cela pourrait se produire, a-t-il affirmé, indiquant que cette alliance extrémiste emprisonne encore quotidiennement ses adversaires.

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