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Sécurité

Les éléments restants de l'EIIS ont du mal à se cacher à Diyala

Khalid al-Taie

Les forces de sécurité irakiennes patrouillent aux abords de la ville de Jalawla dans la province de Diyala en septembre, à la recherche d'éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie ». [Photo fournie par le commandement des opérations de Diyala]

Les forces de sécurité irakiennes patrouillent aux abords de la ville de Jalawla dans la province de Diyala en septembre, à la recherche d'éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie ». [Photo fournie par le commandement des opérations de Diyala]

Pendant plusieurs années, la province de Diyala a été un bastion stratégique et indispensable pour « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) en raison de son emplacement géographique entre quatre provinces, de son terrain complexe et son abondance en vergers et en arbres qui fournissent un bon moyen de se cacher.

Mais la province n'est aujourd'hui plus un refuge pour les combattants, grâce à d'intenses opérations de sécurité, ont déclaré des responsables, notamment dans les collines d'Hamreen et dans les villages le long de la frontière administrative entre les provinces de Diyala et de Salaheddine.

Les éléments restants de l'EIIS ont de plus en plus de mal à trouver des repaires fortifiés à Diyala, ont-ils affirmé.

Des opérations de recherche à al-Azeem et dans les collines et le bassin d'Hamreen en septembre ont mené à la destruction de maisons servant de refuges à l'EIIS, et de caches d'armes et de munitions, a fait savoir Abdoul Khaliq al-Azzawi, député de Diyala.

Deux éléments de la Direction générale des renseignements militaires irakiens rassemblent de l'équipement militaire qui appartenait à l'EIIS et qui a été trouvé dans la montagne de Qizlaqiz en janvier dans la province de Diyala. [Photo fournie par le commandement des opérations de Diyala]

Deux éléments de la Direction générale des renseignements militaires irakiens rassemblent de l'équipement militaire qui appartenait à l'EIIS et qui a été trouvé dans la montagne de Qizlaqiz en janvier dans la province de Diyala. [Photo fournie par le commandement des opérations de Diyala]

À la mi-septembre, des avions de chasse irakiens ont tué trois extrémistes dans les environs de Buhaira à Hamreen et ont incendié 25 bateaux utilisés par l'EIIS pour se déplacer ou fuir, a-t-il rapporté.

Le 17 septembre, les forces de sécurité ont tendu une embuscade à un véhicule transportant des extrémistes près d'un poste de contrôle des douanes dans la région, ce qui a conduit à la mort de sept éléments de l'EIIS, a-t-il ajouté.

Ces opérations sont souvent effectuées sur la base de renseignements fournis par les habitants, qui sont essentiels pour les efforts de sécurité entrepris par les forces irakiennes, a-t-il déclaré, ajoutant que ces informations permettent aux forces d'affaiblir les éléments restants de l'EIIS et de paralyser leurs capacités et leurs déplacements.

« Une seule équipe »

La conversion de la plupart des forces de sécurité de Diyala en « forces de frappe » a été vitale, et cela commence à avoir un impact positif sur la situation de sécurité, a indiqué al-Azzawi.

« Nous disposons désormais de nombreux régiments de réponse d'urgence (RRU), d'équipes d'action spéciale et de forces de réaction rapide (FRR), et toutes ces forces mènent des opérations de traque de qualité contre l'ennemi », a-t-il précisé.

« Nos forces tiennent le terrain et ne laissent pas les terroristes s'implanter dans la province », a déclaré al-Azzawi, notant que les « opérations successives [de sécurité] ont transformé les zones montagneuses isolées de Diyala en un territoire inhospitalier et dangereux pour les derniers éléments de l'EIIS ».

Le colonel Ghaleb al-Attiya, porte-parole de la police de Diyala, a rapporté que ses forces accomplissent des opérations de sécurité avec « une coordination de haut niveau » avec le commandement des opérations de Diyala, la 5e division de l'armée et les forces de la mobilisation tribale.

« Nous travaillons avec l'esprit d'une seule équipe. Nous assignons les tâches et les responsabilités, et nous lançons opération après opération là où se trouvent les terroristes », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Les forces de police de Diyala ont capturé cette année « plus de 400 » terroristes, a fait savoir al-Attiya.

« Ce sont surtout les habitants qu'il faut remercier de nous avoir aidés à traquer les cellules de l'EIIS et pour avoir suggérer des améliorations aux actions de sécurité », a-t-il précisé.

Perte de terrain dans les zones peuplées et isolées

Les éléments de l'EIIS « ont perdu leur refuge dans la province, car ils ne dispose plus d'aucune présence dans les villes et sont chassés dans les zones isolées », a-t-il indiqué.

« Le développement du travail de renseignements et le soutien populaire apporté aux forces de sécurité ont aidé à augmenter la pression portée sur les éléments restants de l'EIIS et à déjouer de nombreuses attaques terroristes contre des civils innocents », a déclaré Sadiq al-Husseini, directeur du comité de sécurité du conseil provincial de Diyala.

« Il est devenu difficile pour les terroristes de trouver des repaires et des bunkers fortifiés dans notre province, d'entrer dans nos villes et de perpétrer des attaques », a-t-il indiqué à Diyaruna.

« De nombreuses et diverses forces de sécurité poursuivent l'ennemi d'un lieu à un autre et resserrent l'étau sur lui », a-t-il poursuivi, insistant sur le fait que l'effort de sécurité doit être une responsabilité partagée.

« Les forces de notre province participent aujourd'hui très efficacement à des opérations de sécurité majeures et maintiennent la sécurité dans des zones et des villages aux frontières des provinces de Kirkouk et Salaheddine », a-t-il conclu.

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