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Manifestations

Les résidents de Sweida demandent le retour des otages

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Les familles des habitants enlevés de Sweida se sont manifestées devant l'immeuble du siège provincial demandant le retour des membres de leurs familles. [Photo fournie par Nizar Bou Ali]

Les familles des habitants enlevés de Sweida se sont manifestées devant l'immeuble du siège provincial demandant le retour des membres de leurs familles. [Photo fournie par Nizar Bou Ali]

La tension prévaut dans la ville syrienne du sud Sweida après le retentissement des tirs de feu pendant une manifestation des familles des 27 civils enlevés par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Les civils ont été pris pour otages depuis le 25 juillet, lorsque l'EIIS a mené une séried'attentats-suicides, des fusillades et agression aux couteaux qui ont fait plus de 250 morts dans la province du sud-ouest pour la plupart des civils.

Il est apparu par la suite que le groupe extrémiste avait aussi enlevé un groupe dont la plupart des femmes druzes et leurs enfants pendant l'attaque.

Depuis leur enlèvement, un jeune homme parmi le groupe a été exécuté, et une vielle femme est décédée dans des circonstances incertaines, et le 2 octobre une jeune femme de 25 ans a été abattue par balle dans la tête, , suscitant les protestations actuelles.

Les habitants de Sweida devant l'immeuble du siège provincial, où les manifestations ont été suspendues lundi 8 octobre. [Photo fournie par Nizar Bou Ali]

Les habitants de Sweida devant l'immeuble du siège provincial, où les manifestations ont été suspendues lundi 8 octobre. [Photo fournie par Nizar Bou Ali]

Les familles protestaient devant l'immeuble du siège provincial dans une tentative de mettre la pression sur le régime syrien et la communauté internationale pour prendre une action sérieuse afin de faciliter le retour de leurs proches bien-aimés.

Elles protestaient depuis pendant jours lorsqu'elles ont été forcées d'interrompue leur mouvement lundi 8 octobre face à la montée des tensions, a fait savoir l'activiste local Nizar Bou Ali à Diyaruna.

« Les opérations militaires aux abords de la province de Sweida s'éternisent », a-t-il souligné, et des rapports circulent selon lesquels l'EIIS auait émis une série de nouvelles demandes pour libérer les otages.

Cela comprend supposément le paiement d'une rançon de 1 million de dollars pour chaque fille enlevée et la libération des femmes de l'EIIS détenues dans les prisons du régime.

La manifestation a été interrompue

La manifestation a eu lieu devant le siège de la province, qui est le plus grand immeuble du gouvernement à Sweida, a indiqué Bou Ali.

« Elle était censé être une manifestation à durée indéterminée, mais, elle a été suspendue face à la montée de la tension après des tirs de feu sur l'immeuble par des hommes armés locaux », a-t-il signalé.

L'incident a commencé lorsque les membres d'un groupe armé dans la région a rejoint les familles qui se manifestent, a-t-il précisé.

Immédiatement après leur arrivée, certains de ces membres ont tiré le feu, sont entrés à l'immeuble et ont détruit des articles à l'intérieure en protestation contre l'apathie démontrée par les responsables du gouvernement envers les familles des otages.

« Ils ont aussi cherché à attirer plus d'attention à la protestation, qui n'a pas attiré l'attention des médias à cause des ordres de censure émis par le régime syrien », a affirmé Bou Ali, notant qu'elle a était mentionnée brièvement sur les médias ou les réseaux sociaux.

Sweida placé en alerte maximale

Suite à l'incident de tirs de feu, les forces du régime syrien et les milices affiliées ont été placées en alerte maximale pour contenir la situation, a affirmé Bou Ali, alors que les groupes armés locaux ont bloqué un nombre de routes.

« A la lumière des tensions, les familles des otages ont décidé de suspendre la manifestation et de la reprendre les prochains jours, après avoir reçu des promesses de personnalités religieuses influentes dans la région d'une solution en cours au problème », a-t-il ajouté.

Elles ont également exprimé leur disposition à couvrir les coûts de réparation des dégâts à l'immeuble du siège provincial, poursuit-il.

Bou Ali a remarqué que la détermination des familles à libérer leurs proches est suscitée d'une part par l'approche de l'hiver, ce qui compliquera la recherche des otages dans la zone montagnarde accidentée où les éléments de l'EIIS se cachent.

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