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Les autorités affirment que la plupart des personnes déplacées de l'Anbar sont revenues

Par Khalid al-Taie

Des responsables locaux et des services de sécurité supervisent le retour des personnes déplacées à Al-Qaïm, dans l'ouest de l'Anbar. [Photo fournie par l'unité de presse de la province de l'Anbar]

Des responsables locaux et des services de sécurité supervisent le retour des personnes déplacées à Al-Qaïm, dans l'ouest de l'Anbar. [Photo fournie par l'unité de presse de la province de l'Anbar]

La plupart des habitants de l'Anbar qui avaient été déplacés lorsque "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) a envahi certaines parties du nord de l'Irak en 2014 sont maintenant rentrés chez eux, ont déclaré des responsables provinciaux.

Alors que les derniers déplacés internes rentrent chez eux à l'Anbar, les autorités locales se préparent à fermer des camps où ne subsistent que quelques familles, ont-elles déclaré.

L'année dernière, un comité composé d'organisations locales et internationales avait été chargé de faciliter le retour des PDI qui souhaitaient rentrer chez eux, a déclaré Mazen Khaled al-Doulaimi, conseiller au maire de l'Anbar pour les affaires des PDI.

"La plupart des personnes déplacées vivant dans les camps sont originaires de villes de l'ouest de l'Anbar", a-t-il déclaré à Diyaruna, soulignant que ces zones étaient le dernier bastion de l'Etat islamique avant la défaite du groupe par les forces irakiennes en 2017.

Les habitants déplacés de l'Anbar se préparent à rentrer chez eux dans la province. [Photo fournie par le ministère irakien des Migrations et des Déplacements]

Les habitants déplacés de l'Anbar se préparent à rentrer chez eux dans la province. [Photo fournie par le ministère irakien des Migrations et des Déplacements]

Fermeture des camps

Le comité a contribué à faciliter le retour d'environ 27 000 familles à Al-Qaïm et de 6 000 autres à Anah, a déclaré Al-Doulaimi.

"Chaque semaine, nous rapportons deux ou trois groupes comprenant des dizaines de familles déplacées dans les villes et villages de l'Anbar occidental", a-t-il indiqué, notant que "la plupart des camps n'ont plus qu'un petit nombre de déplacés internes".

Par exemple, le camp d'Al-Khalidiya abritait environ 7 000 familles déplacées et n'abrite désormais que 250 familles, a précisé Al-Doulaimi.

Il existe deux autres camps principaux à al-Habaniyah et à Amiriyat al-Falloujah, en plus du camp Kilo-18 dans l'ouest de Ramadi.

"Nous nous préparons à fermer et à fusionner ces camps", a-t-il fait savoir, ajoutant que les autorités locales cherchaient à résoudre le problème des déplacements et à normaliser la situation, dans la mesure où les zones libérées sont redevenues habitables.

"Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour créer les conditions de stabilité pour les rapatriés en collaboration avec les autorités nationales et internationales", a-t-il déclaré.

"Au niveau des services publics, nous travaillons jour et nuit pour réhabiliter les infrastructures", a-t-il déclaré. "En ce qui concerne la situation en matière de sécurité, la stabilité est généralisée dans toute la province et les craintes ont été apaisées".

'Plus près de nos objectifs'

La crise de déplacement dans la province de l'Anbar s'est "sensiblement améliorée", a déclaré à Diyaruna Eid Ammash, porte-parole du conseil de la province de l'Anbar.

Sur le nombre initial de personnes déplacées à l'intérieur du pays, seuls 10 ou 15% d'entre eux restent dans les camps, a-t-il dit. La plupart des personnes qui y sont toujours bloquées sont incapables de partir, leurs maisons ayant été lourdement endommagées lors des combats.

"Nous devons soutenir ces personnes et mettre fin à leurs souffrances", a indiqué Ammash, soulignant que la mise à l'abri de la population déplacée faisait également peser un lourd fardeau sur les épaules de l'autorité locale, mais également de l'ensemble du gouvernement".

"Nous visons à résoudre ce problème et à fermer les camps afin de pouvoir nous concentrer pleinement sur la reconstruction et la réhabilitation de nos villes", a-t-il ajouté.

Des campagnes de reconstruction sont en cours, avec la réouverture des hôpitaux, des écoles et des bâtiments de services et la restauration de l'accès public à l'eau et à l'électricité.

"Nous avons encore beaucoup à faire, mais nous nous rapprochons de nos objectifs", a affirmé Ammash.

Les familles de l'EIIS ne peuvent pas revenir

Athal al-Fahdawi, membre du conseil provincial de l'Anbar, a souligné l'importance de trouver une solution pour les personnes déplacées qui ne peuvent pas rentrer chez elles.

"Certaines sont des familles des membres de l'EIIS ou des personnes dont un membre de la famille est suspect, elles ne peuvent donc pas rentrer car même leurs familles élargies et leurs tribus ne les reprendront pas", a-t-il déclaré à Diyaruna.

"Nous devons trouver des solutions à ce problème et espérer que tout le monde pourra contribuer à cet effort", a-t-il ajouté.

La reconstruction est entreprise par les agences locales avec des fonds limités, a-t-il noté, appelant à "des fonds suffisants pour que la province soit en mesure de répondre aux exigences de développement et d'indemnisation des personnes touchées par le terrorisme".

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