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Le CGRI consolide sa présence dans la province syrienne de Deir Ezzor

Waleed Abou al-Khair au Caire

Les milices affiliées au Corps des Gardiens de la révolution islamique en Iran se rassemblent dans la province iranienne de Deir Ezzor, dans l'est du pays. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Les milices affiliées au Corps des Gardiens de la révolution islamique en Iran se rassemblent dans la province iranienne de Deir Ezzor, dans l'est du pays. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Le Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI) et ses milices affiliées consolident leur présence dans plusieurs zones de la province syrienne de Deir Ezzor, comme en témoigne l'arrivée d'un grand nombre de combattants ces derniers jours.

Ce déploiement de forces s'est accompagné du renforcement de nombreuses positions internes du CGRI, ainsi que de leurs avant-postes et de plusieurs points de franchissement le long de l'Euphrate.

Autre manifestation de sa plus forte présence, le CGRI a ouvert cette semaine un centre culturel dans la région d'al-Tabani, dans la campagne occidentale de Deir Ezzor, a indiqué un militant.

Plusieurs zones de Deir Ezzor, en particulier la région située autour d'Albou Kamal et le long des rives de l'Euphrate, ont été le théâtre d'un déploiement massif d'officiers et de troupes du CGRI et de milices affiliées, a expliqué le militant Jamil al-Abed, natif de Deir Ezzor.

L'entrée principale de la ville frontalière syrienne d'Albou Kamal montre les fortifications édifiées par les milices affiliées au CGRI. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

L'entrée principale de la ville frontalière syrienne d'Albou Kamal montre les fortifications édifiées par les milices affiliées au CGRI. [Photo fournie par Jamil al-Abed]

Parmi eux se trouvent la brigade syrienne Imam al-Baqir, le Hezbollah libanais et la Brigade Fatemiyoun, une milice afghane combattant sous le commandement d'officiers iraniens, a-t-il expliqué à Diyaruna.

« Les membres de ces milices sont arrivés dans la région en grand nombre ces derniers jours, transportés par bus », a-t-il ajouté.

Selon plusieurs sources, a-t-il poursuivi, « ils sont transportés vers Deir Ezzor depuis la région d'Alep pour renforcer les zones sous le contrôle du CGRI ».

Les passages du fleuve sont régulés

Parmi les autres zones qui assistent à un fort déploiement de troupes affiliées à l'Iran se trouve la rive sud de l'Euphrate, a ajouté al-Abed, notamment la bande de terre qui s'étend entre les villes d'al-Mayadin et d'Albou Kamal, à la frontière irakienne.

Elle englobe des points de franchissement du fleuve utilisés par les civils, où les membres de ces milices procèdent à des contrôles complets des papiers d'identité, a-t-il ajouté.

Certains habitants qui souhaitaient rentrer dans leurs régions ont été empêchés de le faire, a-t-il précisé, et il semble que seuls les habitants des zones contrôlées par le régime en visite ou en déplacement d'affaires soient autorisés à rentrer.

Une absence notoire de la zone est à souligner, celle de la milice des Forces de défense nationale (FDN), alliée au régime syrien et qui contrôlait autrefois la région, a-t-il précisé.

Plusieurs combattants des FDN ont récemment choisi de rejoindre les milices affiliées au CGRI après que les FDN ont perdu plusieurs des positions qu'elles contrôlaient lors d'affrontements dans la région.

Al-Abed a précisé que ce déploiement militaire du CGRI s'accompagne d'une expansion permanente de la « puissance douce », notamment l'inauguration d'un nouveau centre culturel iranien dans la région d'al-Tabani, dans la province rurale occidentale de Deir Ezzor.

Lors de l'ouverture de ce centre culturel le 1er octobre, le CGRI et ceux qui travaillent avec lui ont rendu hommage à certains civils de la région, en particulier à des personnalités tribales influentes, a-t-il expliqué.

Dans les discours prononcés à l'occasion de cette ouverture, ils ont souligné que les objectifs de ce centre étaient « culturels et politiques », et ont souligné l'assistance financière qu'il procure.

Cela ne relève toutefois pas d'un comportement altruiste, mais fait partie d'une stratégie calculée visant à accroître l'influence iranienne dans la région, ont expliqué des spécialistes à Diyaruna.

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2 COMMENTAIRE (S)
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C'est une grand fitna car l'Iran veut écarter le mal de son propre sol. C'est [l'Iran] qui a détruit l'Irak, la Syrie et le Yémen.

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Qu'est-ce qui ne va pas avec ça? Que Dieu ait pitié de vos morts et de vos vivants, frères iraniens! Vous avez soutenu la vérité contre le mensonge de l'Arabie saoudite et de ses alliés. Que Dieu nous donne et vous donne la victoire contre les groupes terroristes et leurs dirigeants juifs, et contre l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et le Qatar!

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