Les militants dans le nord de la Syrie ont intensifié leurs manifestations contre Tahrir al-Sham, exigeant la libération de centaines de personnes détenues par le groupe et l'arrêt des détentions dont ils expliquent qu'elles sont quotidiennes dans les zones qu'il contrôle.

L'alliance extrémiste a arrêté nombre de ceux qui s'opposent à sa politique et à ses actes envers les civils, en particulier dans la province d'Idlib, et les enferment dans ses prisons.

Vendredi 28 septembre, plusieurs manifestations ont été organisées pour demander la libération des prisonniers politiques détenus par le régime syrien et par d'autres parties au conflit, a expliqué à Diyaruna Moussab Assaf, un habitant d'Idlib.

Ces manifestations cherchaient à tirer parti de la large couverture dont bénéficie cette situation dans les médias régionaux et internationaux, a-t-il poursuivi, soulignant que les activistes dans le nord de la Syrie, notamment à Idlib, se sont coordonnés entre eux pour faire pression sur Tahrir al-Sham.

Des manifestations ont été organisées dans de nombreuses régions, et des tracts ont été distribués pour exiger la libération de ces personnes, a continué Assaf.

« Vendredi de la Liberté »

Lors de la manifestation de vendredi, baptisée « Vendredi de la Liberté pour les détenus », des activistes ont brandi des banderoles portant les noms et les photos des prisonniers détenus par Tahrir al-Sham et le régime, et des affiches condamnant ces détentions.

« Ils ont demandé la libération de tous les prisonniers, malgré les risques qu'implique leur militantisme et la possibilité qu'ils soient eux-mêmes arrêtés par Tahrir al-Sham », a-t-il poursuivi.

Ces militants ont tenu un compte de ceux qui ont passé du temps dans les geôles de Tahrir al-Sham durant l'année dernière, a-t-il expliqué, soulignant que « 1 700 au total ont été arrêtés » et que « 1 500 se trouvent toujours derrière les barreaux ».

Parmi eux, l'on dénombre « 65 femmes et filles et 25 enfants âgés de moins de 16 ans au moment de leur arrestation », a-t-il ajouté.

Assaf a indiqué que la traque contre les opposants par Tahrir al-Sham s'était notablement accrue le mois dernier.

Parmi les militants importants dont la libération est demandée se trouvent Fawaz Shaabuk, Hamoud Sankar, Subhi Sankar, Raafat Sarmini, Khaled Mousa, Fadi Mousa, Ubaidah Dello et Majid Karman, a-t-il ajouté, ainsi que Yasser al-Salim, Samer al-Salloum et Marwan al-Hameed.