NOUVELLES D’IRAK
Réfugiés

Les conditions de vie empirent pour les habitants du camp d'al-Rukban

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des enfants du camp de déplacés d'al-Rukban, situé dans le désert, brandissent une bannière pour attirer l'attention sur les conditions difficiles auxquelles ils sont confrontés. [Photo fournie par Tarek al-Nuaimi]

Des enfants du camp de déplacés d'al-Rukban, situé dans le désert, brandissent une bannière pour attirer l'attention sur les conditions difficiles auxquelles ils sont confrontés. [Photo fournie par Tarek al-Nuaimi]

Des militants syriens ont déclaré à Diyaruna qu'ils ont lancé un appel à l'aide aux réfugiés du camp d'al-Rukban, dans la région désertique proche de la frontière jordanienne, car la crise humanitaire s'y aggrave.

Cet appel fait suite à la mort jeudi 20 septembre d'un enfant dans le camp, qui n'a pas pu recevoir un traitement à l'intérieur du camp ou transporter à l'extérieur du camp pour avoir une assistance médicale, ont-ils fait savoir.

Il manque des conditions de vie de base dans ce camp densément peuplé, où environ 60 000 déplacés internes (DI) ont trouvé refuge à cause des combats, et les services médicaux ont été suspendus.

« La situation à al-Rukban a empiré de façon considérable après la fermeture de l'unique clinique du camp », a déclaré Tariq al-Nuaimi, travailleur humanitaire à al-Rukban.

Les habitants du camp d'al-Rukban se rassemblent pendant la distribution de rations d'eau. [Photo fournie par Tarek al-Nuaimi]

Les habitants du camp d'al-Rukban se rassemblent pendant la distribution de rations d'eau. [Photo fournie par Tarek al-Nuaimi]

Cela a entraîné la propagation de maladies et le détérioration de la santé des patients qui nécessitent une attention régulière, tels que ceux souffrant de problèmes chroniques comme les maladies cardiaques, le diabète et l'insuffisance rénale, a-t-il précisé.

Le camp subit un « siège étouffant » du régime syrien et des milices affiliées, a-t-il ajouté, notant que toutes les routes menant au camp sont bloquées.

Ces routes étaient auparavant utilisées pour l'approvisionnement en matériel médical et en aide du camp, avec cependant de longs intervalles entre les livraisons, a-t-il déclaré, ajoutant que celles-ci répondaient au moins à une partie des besoins du camp.

La mort d'un enfant déclenche une manifestation

L'une des conséquences de la fermeture de la clinique a été la mort d'un enfant, Mohammed al-Aatar, a fait savoir al-Nuaimi.

Sa mort a poussé les habitants du camp à organiser une manifestation pour exiger l'arrivée de l'aide médicale dans le camp, et la réouverture de l'unique clinique.

« Plusieurs militants ont remarqué la situation à al-Rukban et ont décidé d'attirer l'attention sur le camp et la détérioration des conditions de vie de ses résidents à l'approche de l'hiver », a poursuivi al-Nuaimi.

« Les vraies souffrances commenceront avec le début de la saison des pluies, les températures glaciales et les épidémies qui les accompagnent », a-t-il ajouté.

Les militants rassemblent des signatures pour publier une déclaration conjointe protestant contre ces conditions, qui sera publiée, distribuée à toutes les organisations humanitaires et mise à disposition sur plusieurs plateformes de réseaux sociaux, a-t-il déclaré.

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500