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Les banques irakiennes rouvrent leurs succursales à Mossoul

Khalid al-Taie

Cette succursale de la banque Al-Rafidain dans le quartier d'al-Hamdaniya, dans l'est de Mossoul, a rouvert l'année dernière après la fin des travaux de réhabilitation. [Photo fournie par le site internet de la banque Al-Rafidain]

Cette succursale de la banque Al-Rafidain dans le quartier d'al-Hamdaniya, dans l'est de Mossoul, a rouvert l'année dernière après la fin des travaux de réhabilitation. [Photo fournie par le site internet de la banque Al-Rafidain]

Plusieurs banques publiques et privées ont rouvert leurs succursales à Mossoul l'année suivant l'éviction de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), ce qui aide la reconstruction et l'activité économique, ont indiqué des responsables irakiens.

Depuis la libération de la ville le 9 juillet 2017, les banques nationales, parmi lesquelles Al-Rafidain et Al-Rasheed, ont rouvert leurs succursales dans l'est et l'ouest de Mossoul.

Le 9 juillet, Al-Rafidain a rouvert une succursale dans l'ouest de Mossoul qui avait été détruite au cours des combats, et d'autres banques ont rapidement fait de même.

La succursale a été rénovée avec un soutien important de la part d'équipes d'ingénieurs de l'autorité locale de la province de Ninive et de la Banque centrale irakienne.

La branche d'al-Jazeera de la banque Al-Rasheed, dans l'ouest de Mossoul, a repris son activité. [Photo fournie par la banque Al-Rasheed]

La branche d'al-Jazeera de la banque Al-Rasheed, dans l'ouest de Mossoul, a repris son activité. [Photo fournie par la banque Al-Rasheed]

La réouverture de la succursale a été précédée l'année dernière par celle de plusieurs autres succursales d'Al-Rafidain : à l'université de Mossoul, à al-Hamdaniya, à Bartella et à Tal Keif, a fait savoir Duraid Hikmat, conseiller du maire de Ninive.

La banque Al-Rasheed a ouvert un bureau dans le quartier al-Muhandiseen dans l'est de Mososul, et deux autres à Khaled ben al-Waleed et al-Jazeera, dans l'ouest de la ville, a-t-il rapporté à Diyaruna.

« Cela vient s'ajouter à la réouverture d'autres succursales de banques, comme la Banque coopérative agricole, la Banque immobilière, la Banque industrielle et d'autres banques privées », a ajouté Hikmat.

« Le secteur bancaire a retrouvé son rythme rapide grâce à la réouverture de ces succursales », a-t-il déclaré, précisant que le retour de l'activité commerciale est nécessaire pour la réhabilitation de l'infrastructure de Ninive.

« Les banques renforcent considérablement les efforts de reconstruction, car aucun développement n'est possible sans ces institutions », a-t-il poursuivi.

Mais pour que cela se fasse, elles doivent pouvoir « répondre aux besoins urgents des habitants de Mossoul en matière de prêts, et les clients doivent avoir accès aux dépôts effectués avant que l'EIIS ne prenne le contrôle de la ville (mi 2014) », a-t-il expliqué.

La Banque centrale va bientôt rouvrir son bureau à Mossoul, a-t-il fait savoir, indiquant que cela soutiendra les réserves en argent liquide des banques dans la ville.

Mossoul a du mal à se reconstruire

« La réouverture de ces banques à Mossoul est une étape importante et significative », a affirmé à Diyaruna Hosam Eddin al-Abbar, membre du conseil provincial de Ninive.

« Cette ville a actuellement du mal à se tenir debout en ce qui concerne la reconstruction, et la reprise de l'activité bancaire est un facteur important pour soutenir les efforts de reconstruction et pour relancer l'activité économique », a-t-il indiqué.

« Nous espérons que bientôt toutes les banques de Mossoul et d'autres provinces reprendront leurs activités, et que cela poussera d'autres banques de nouvelles banques à ouvrir leurs portes », a-t-il poursuivi.

La réouverture des banques est « un facteur essentiel pour attirer des investissements et des capitaux à Mossoul », a expliqué Alaa al-Qusair, économiste et président du Club des hommes d'affaires irakiens.

« Les entreprises internationales ont un fort désir d'entrer dans cette ville après la phase de destruction, car elle est riche en ressources naturelles et pourrait être un environnement d'investissement idéal », a-t-il déclaré à Diyaruna.

L'activité bancaire prépare le terrain pour les investissements, car les banques proposent des services monétaires et bancaires, ainsi qu'un soutien administratif et des garanties permettant aux investisseurs de travailler dans un environnement sûr, a-t-il ajouté.

Mais la réouverture des banques n'est pas suffisante en elle-même à attirer les capitaux d'investissement, a précisé al-Qusair, appelant à l'introduction de technologies modernes, « en particulier dans le domaine de l'accès au crédit, aux transactions de banques étrangères et aux échanges de devises».

« Il est important de mettre en place des équipes de gestion compétentes et honnêtes pour superviser les opérations bancaires en attirant des personnes intelligentes et expérimentées qui sont hautement qualifiées et professionnelles », a conclu al-Qusair.

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