Les forces irakiennes ont lancé lundi 10 septembre une attaque-surprise contre les éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans la région de l'île de Kanous proche de la ville d'al-Sharqat, dans le nord de la province de Salaheddine, abattant 19 d'entre eux, a indiqué un responsable irakien.
Une force conjointe « a lancé hier une rapide attaque-surprise contre les derniers éléments de l'EIIS dans la zone de l'île de Kanous », a déclaré Jarjis al-Hijab, directeur du district oriental d'al-Sharqat.
Cette force était composée de membres du commandement des opérations de Salaheddine, de la police d'al-Sharqat et de l'armée irakienne, appuyés par l'aviation irakienne, a-t-il expliqué à Diyaruna.
« Cette attaque a débuté par un intense bombardement aérien des maisons de repos, qui a permis de neutraliser neuf membres de l'EIIS », a-t-il précisé, ajoutant que six autres avaient été tués dans les affrontements qui ont suivi, et que « quatre kamikazes se sont fait exploser après avoir été encerclés ».
Un policier irakien a perdu la vie et quatre autres ont été blessés, a ajouté al-Hijab.
« Cette opération a atteint ses objectifs d'écraser les derniers éléments terroristes restants et de faire échouer leurs tentatives de se réorganiser et de lancer des opérations terroristes contre des civils à partir de ces repaires », a-t-il précisé.
Une série d'opérations de ratissage
Les forces de sécurité accompagnées de membres des tribus ont lancé ces derniers jours plusieurs opérations de traque des derniers éléments de l'EIIS dans les régions situées à l'est d'al-Sharqat, a encore ajouté al-Hijab.
Ces opérations sécuritaires faisaient suite à plusieurs attaques, la dernière en date le 3 septembre, lorsque des combattants armés de l'EIIS avaient ouvert le feu sur des fidèles qui sortaient d'une mosquée après la prière du soir.
Une victime, âgée de 80 ans, avait trouvé la mort dans cette attaque et trois autres avaient été blessées, avant que les agresseurs ne prennent la fuite.
« Les résidus de l'EIIS sont encore actifs dans les villages et les montagnes d'al-Khanouka, al-Zawiya, al-Naml, Makhoul et Asdira al-Sufla », a poursuivi al-Hijab.
Toutefois, « ils ne sont pas très nombreux », a-t-il précisé, avec environ une trentaine d'extrémistes « engagés contre les forces de sécurité dans une guérilla ».
Cette région se caractérise par de vastes étendues à la topographie accidentée, des collines escarpées, des vallons et une végétation très dense, qui procurent un abri naturel à ces éléments de l'EIIS, a-t-il indiqué.
« Afin de renforcer la surveillance, les forces de sécurité ont installé plusieurs caméras thermiques au sommet de collines pour observer tout mouvement anormal », a-t-il expliqué.
Si une activité inhabituelle est détectée, elles « interviennent rapidement pour contrer toute tentative d'infiltration », a-t-il ajouté.
« Ces caméras aident énormément nos troupes et les combattants des tribus à sécuriser les villages et les communautés éparpillées contre les attaques de militants », a-t-il conclu.