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Syrie : un organisme rapporte que des enfants ont été tués par des frappes russes sur Idlib

AFP

Une photo prise le 4 septembre 2018 montre de la fumée s'élevant de bâtiments en feu qui auraient été touchés par des frappes aériennes russes dans la ville de Muhambal tenue par l'opposition, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest d'Idlib. [Omar Haj Kadour/AFP]

Une photo prise le 4 septembre 2018 montre de la fumée s'élevant de bâtiments en feu qui auraient été touchés par des frappes aériennes russes dans la ville de Muhambal tenue par l'opposition, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest d'Idlib. [Omar Haj Kadour/AFP]

Mardi 4 septembre, des avions de chasse russes ont pilonné Idlib, bastion de l'opposition en Syrie, pour la première fois en trois semaines, alors qu'une offensive du gouvernement contre cette province située au nord-ouest du pays devient de plus en plus probable, a rapporté l'AFP.

Des enfants faisaient partie d'au moins neuf civils tués dans ces frappes, a fait savoir l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Moscou, allié du régime, et Ankara, soutien de l'opposition, ont organisé plusieurs phases de discussions visant à empêcher un assaut, mais des troupes gouvernementales se sont massées près de la zone d'opposition.

« Des avions de chasse russes ont repris le bombardement de la province d'Idlib après une pause de 22 heures », a fait savoir le directeur de l'observatoire, Rami Abdel Rahman.

Il a ajouté qu'au moins neuf civils, parmi lesquels cinq enfants de la même famille, avaient été tués lors de ces raids, et que dix personnes avaient été blessées.

Ces frappes ont visé 24 zones, et ont eu lieu un jour après que des unités de l'opposition d'Idlib « ont attaqué des positions du régime dans la province de Latakia, causant la mort de trois combattants pro-régime », a déclaré Abdel Rahman.

Le bombardement de mardi a touché plusieurs zones tenues par l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham, dont la grande ville de Jisr al-Shughur, mais aussi des zones contrôlées par des combattants de l'opposition rivaux soutenus par la Turquie, dont la ville d'Ariha.

Dans la ville de Muhambal, au sud-ouest d'Idlib, la capitale provinciale, des pompiers ont lutté contre un grand incendie dans une station d'essence touchée par une frappe.

Des avions de chasse ont continué de survoler la zone pendant tout l'après-midi, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Avertissements contre une « catastrophe humaine »

Lundi, le président américain Donald Trump a demandé à la Syrie de ne pas lancer une attaque sur Idlib avec l'aide de la Russie et de l'Iran, déclarant que cette offensive pourrait entraîner une « tragédie humaine ».

L'envoyé des États-Unis pour la Syrie se trouvait mardi à Ankara pour discuter avec des responsables turcs des derniers événements dans ce pays déchiré par la guerre.

Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar s'est entretenu de la guerre en Syrie avec James Jeffrey, représentant spécial des États-Unis pour l'engagement en Syrie, a fait savoir le ministère turc de la Défense dans un communiqué, sans toutefois fournir davantage de détails sur la teneur de cette réunion.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a déclaré lundi que les deux hommes parleraient d'Idlib.

Cavusoglu a prévenu la Russie le mois dernier que la recherche d'une solution militaire à Idlib causerait une « catastrophe » et déclencherait une nouvelle vague de réfugiés vers la Turquie.

Pendant ce temps, l'envoyé de paix des Nations unies pour la Syrie a appelé mardi les présidents russe et turc à dialoguer de toute urgence pour éviter un « bain de sang » à Idlib.

Staffan de Mistura a demandé au « président Poutine et au président Erdogan [...] de s'entretenir au téléphone », avant même leur rencontre avec leur homologue iranien vendredi à Téhéran.

Les présidents de la Turquie, de la Russie et de l'Iran doivent en effet se retrouver vendredi à l'occasion d'un sommet tripartite qui devrait porter principalement sur Idlib.

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1 COMMENTAIRE (S)
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Salut. Je n'ai pas de commentaire spécifique. Tout ce que je voudrais savoir est qu'être un musulman est une source de disgrâce et de honte. A travers leurs épées ils ont forcé mes honorables et nobles ancêtres à devenir musulmans. En plus, les arabes sauvages ont décapité un grand nombre de mes compatriotes purs, pieux et craignant Dieu !

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