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Terrorisme

Les derniers éléments de l'EIIS s'en prennent aux villages isolés de Diyala

Alaa Hussain à Bagdad

Des villageois ont abandonné leurs maisons dans le village de Margan, dans la province de Diyala, non loin du district de Khanaqin, après qu'il eut été attaqué par « l'État islamique en Irak et en Syrie ». [Photo extraite de la page Facebook de Sama Khanaqin]

Des villageois ont abandonné leurs maisons dans le village de Margan, dans la province de Diyala, non loin du district de Khanaqin, après qu'il eut été attaqué par « l'État islamique en Irak et en Syrie ». [Photo extraite de la page Facebook de Sama Khanaqin]

De petites cellules disséminées d'éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) s'en sont pris à des villages isolés de la province de Diyala, malgré la détermination des responsables de la sécurité à éradiquer les derniers retranchements du groupe, qu'ils ont réaffirmée à Diyaruna.

La plupart de ces attaques ont lieu la nuit et sont le fait de cellules de l'EIIS qui profitent de l'isolement de ces villages et de la rareté du personnel de sécurité.

« Ces attaques terroristes frappent de nombreux villages reculés de Diyala, faisant un grand nombre de victimes et déplaçant des dizaines de citoyens », a expliqué à Diyaruna Hoshyar Ismaïl, membre du conseil provincial de Diyala.

La plus récente vague de déplacements a eu lieu dans le village kurde de Mardan, aux confins du district de Khanaqin, au nord de Diyala, a-t-il souligné.

« Mardan et les villages alentour situés près des districts de Khanaqin, Jalawla et Qara Tabbah ont subi plus d'une quarantaine d'attaques en moins de dix mois, qui ont causé plusieurs morts », a-t-il relaté.

Pour Ismaïl, ces régions sont vulnérables aux attaques en raison d'une présence sécuritaire clairsemée, car l'armée et les forces de police sont concentrées dans les centres-villes, laissant les routes de campagne et les villes et villages isolés sans protection.

« Attaques sporadiques »

Avec ces « attaques sporadiques », les éléments restants de l'EIIS, très affaiblis, tentent d'affirmer leur présence et d'affirmer que le groupe est encore actif, a expliqué à Diyaruna le général de brigade Yahya Rassoul, porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Mais cela ne saurait masquer la réalité, a-t-il poursuivi, qui est que depuis sa défaite militaire, l'EIIS n'est plus en mesure d'affronter directement les forces irakiennes.

« Les forces de sécurité et la communauté des renseignements traquent les membres restants du groupe et les attaquent aux confins de Diyala, de Kirkouk et de Salaheddine », a-t-il ajouté.

L'opération Vengeance pour les Martyrs, menée par les commandements des opérations des trois provinces, a visé les éléments restants et les antres de l'EIIS dans ces régions, a-t-il encore indiqué.

« Des menaces terroristes existent certes sur le terrain, mais les forces de sécurité irakiennes n'ont pas été et ne seront pas négligentes dans l'exécution de leur mission consistant à éradiquer les éléments restants du terrorisme », a affirmé Rassoul.

Elles ont l'intention de sécuriser les villes et villages isolés, même si cela nécessite du temps et un soutien populaire renouvelé en faveur de l'armée irakienne, a-t-il ajouté.

Viser les éléments restants de l'EIIS

Les auteurs de ces attaques isolées sont « des Irakiens trompés qui ont prêté allégeance à l'EIIS lorsque celui-ci contrôlait les villes et qui se sont enfuis dans les montagnes et les zones reculées après sa défaite », a expliqué l'analyste militaire Safaa al-Aasam.

Il a estimé que « quelque 600 éléments de l'EIIS se sont enfuis vers le nord et les régions montagneuses » après les combats pour la libération.

Les forces irakiennes disposent de renseignements sur la plupart de ces combattants, a-t-il indiqué, et visent les endroits où ils se cachent aux confins des provinces de Kirkouk, de Salaheddine et de Diyala et dans le bassin de Hamrin.

Ils pourchassent également les éléments de l'EIIS le long de la route Kirkouk-Bagdad, qui passe par Tuz Khurmato dans la province de Salaheddine et par les villes de la province de Diyala, a ajouté al-Aasam.

« Les opérations militaires incessantes contre ces groupes ont permis de frapper plusieurs de leurs repaires et de saisir seize dépôts d'armes, en plus de la neutralisation et l'arrestation de plusieurs d'entre eux », a-t-il poursuivi.

Et de conclure en expliquant que les forces irakiennes ont toutefois encore besoin de temps pour atteindre tous les éléments restants du groupe.

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