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Terrorisme

Les « lionceaux » de l'EIIS sont une menace pour aujourd'hui et demain

Waleed Abou al-Khair au Caire

Depuis ses débuts, « l'État islamique en Irak et en Syrie » recrute et lave le cerveau de ses « lionceaux » pour mettre en œuvre son programme. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Depuis ses débuts, « l'État islamique en Irak et en Syrie » recrute et lave le cerveau de ses « lionceaux » pour mettre en œuvre son programme. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Bien que vaincu en Irak et délogé dans la plupart des régions de Syrie, « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) continue de représenter une menace pour le présent et pour l'avenir en raison de son recrutement régulier d'enfants, indiquent des experts à Diyaruna.

Depuis sa création, le groupe recrute de force et sous la contrainte des enfants et des adolescents, les endoctrinant dans son idéologie déviante et les utilisant pour perpétrer ses attaques.

« La vallée de l'Euphrate [Moyen] est maintenant le dernier refuge pour les éléments de l'EIIS », a expliqué à Diyaruna Jameel al-Abed, militant dans les médias à Deir Ezzor.

Les enfants et les jeunes des familles habitant dans les camps de déplacés dans cette région sont particulièrement vulnérables à ce recrutement, a-t-il ajouté, alors que les derniers éléments de l'EIIS cherchent à regagner une certaine influence et exploitent les besoins financiers de ces familles.

Des enfants ont été recrutés et entraînés comme combattants par « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans des camps en Syrie. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des enfants ont été recrutés et entraînés comme combattants par « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans des camps en Syrie. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

L'EIIS est confronté à une pénurie de combattants sur le terrain et a commencé à recruter des enfants dans les camps de déplacés dans la région (désertique) de Badiya et à Deir Ezzor, a-t-il poursuivi.

« Les recruteurs profitent des besoins des enfants en nourriture, en vêtements et autres qui ne sont pas disponibles dans les camps », a-t-il expliqué, soulignant que la majorité des habitants de ces camps vivent dans une pauvreté abjecte.

Dans le cadre de leurs efforts pour chasser les éléments restants de l'EIIS de la région, les Forces démocratiques syriennes (FDS) et la coalition internationale ont compilé une base de données des éléments connus de l'EIIS, a-t-il poursuivi.

« Toute tentative de la part de ces éléments de s'enfuir ou de partir pour un autre pays ou même une autre région de Syrie sera très difficile », a-t-il ajouté, raison pour laquelle l'EIIS a concentré ses efforts de recrutement sur les enfants.

Ceux-ci sont préparés « à mener des attaques suicides en Syrie et à l'étranger », a-t-il poursuivi, ou sont envoyés en missions de reconnaissance pour collecter des informations.

Endoctrinement par la ruse

Alors que l'EIIS recrutait activement des enfants et des adolescents lorsqu'il était à l'apogée de sa puissance, les endoctrinant et leur fournissant une formation au combat dans des camps spécialement conçus à cet effet, des rapports indiquent que ces activités ont pour l'essentiel cessé.

« Après le début des opérations visant à éradiquer l'EIIS en Syrie et en Irak, le groupe a arrêté de former des enfants dans ces camps spéciaux », a expliqué Farhad Khoja, officier dans les FDS.

Le recrutement et la formation des enfants se font désormais en secret dans de petits camps disséminés, par crainte des frappes aériennes, a-t-il précisé à Diyaruna.

Outre l'endoctrinement idéologique utilisé pour préparer les enfants et encourager leurs parents à les laisser partir, « l'argent et la nourriture sont les moyens le plus souvent utilisés pour recruter les enfants des camps et des familles pauvres », a-t-il ajouté.

Il se pourrait qu'éradiquer le concept et le recrutement des « lionceaux de l'EIIS » soit une tâche beaucoup plus ardue et importante que l'élimination du groupe lui-même, a estimé le major général Abdoul Karim Ahmed, ancien officier des forces de sécurité égyptiennes et analyste militaire.

Cela est dû au fait que les enfants et les jeunes adolescents sont particulièrement vulnérables aux tentatives de lavage de cerveau, a-t-il expliqué à Diyaruna, précisant que la menace qu'ils représentent pour la société est « très sérieuse », que ce soit en Syrie ou à l'étranger.

Si ces enfants ne sont pas identifiés et ne sont pas traités comme il se doit, a-t-il mis en garde, la Syrie pourrait connaître une nouvelle vague de terrorisme lorsqu'ils grandiront.

« Ils grandiront la tête remplie d'idées extrémistes et seront autant de cellules dormantes potentielles qui pourraient s'activer à tout moment », a-t-il poursuivi.

Les arrêter ne suffit pas à éliminer le danger qu'ils représentent, a-t-il ajouté, ils doivent également suivre un « traitement psychologique rigoureux et sérieux » afin de corriger leur situation.

Certains devront même suivre de longs traitements pour les débarrasser des restes de l'idéologie terroriste selon laquelle ils ont été élevés, a-t-il conclu.

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1 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Il faut les surveiller, en particulier à Mossoul. Ils sont là maintenant. Ils doivent être tenus pour responsables ou être surveillés, et les noms de leurs familles doivent être répertoriés. En guise de prudence contre eux, 53512.

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