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Sécurité

De hauts dirigeants de l'EIIS tués à la frontière irako-syrienne

Khalid al-Taie

Sur cette photo publiée sur internet le 11 août, des unités de l'armée irakienne se positionnent pour lancer un assaut contre une position de l'EIIS près de la frontière syrienne. [Photo fournie par les gardes-frontière irakiens]

Sur cette photo publiée sur internet le 11 août, des unités de l'armée irakienne se positionnent pour lancer un assaut contre une position de l'EIIS près de la frontière syrienne. [Photo fournie par les gardes-frontière irakiens]

Les forces irakiennes, appuyées par la coalition internationale, ont tué un groupe de dirigeants de premier et second rang de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) lors d'une frappe aérienne contre leur bastion près de la frontière syrienne, a rapporté un responsable irakien.

Parmi eux se trouvait Ibrahim Shalal Maydan al-Zawbaie, beau-père du leader de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi, et qui était considéré comme son bras droit.

D'autres hauts dirigeants de l'EIIS tués lors de cette frappe ont été identifiés par un responsable local comme étant Abdoul Wahhab Mutayr al-Dulaifi, Arif Mahalif Hussein al-Fahdawi et Khalid Ayed Jassim Mohammed al-Zawi.

« Les renseignements irakiens continuent de traquer les éléments restants de l'EIIS dans la région de l'ouest du pays, notamment le long de la frontière avec la Syrie », a fait savoir jeudi 16 août à Diyaruna l'expert en sécurité Saeed al-Jayashi.

Des officiers irakiens suivent les déplacements des éléments de l'EIIS au cœur du désert de l'ouest de l'Irak sur cette photo publiée le 11 août. [Photo fournie par les gardes-frontière irakiens]

Des officiers irakiens suivent les déplacements des éléments de l'EIIS au cœur du désert de l'ouest de l'Irak sur cette photo publiée le 11 août. [Photo fournie par les gardes-frontière irakiens]

Le groupe tente d'organiser des réunions dans la zone frontalière ou sur le territoire syrien près de l'Irak, a-t-il précisé.

« Lorsque des informations parviennent depuis la Cellule de renseignements des aigles sur un rassemblement de terroristes, la cible est identifiée précisément et une frappe est menée contre elle grâce à une coordination entre l'armée de l'air irakienne et des avions de la coalition », a-t-il détaillé.

De nombreux dirigeants ont été tués lors de la récente série de frappes, appelée opération Roundup, qui a commencée le 1er mai dans la région frontalière et la vallée du Moyen-Euphrate et continue de gagner du terrain.

Entre le 6 et le 12 août, les forces de la coalition ont ainsi mené douze frappes en Irak et en Syrie, a annoncé lundi la coalition internationale.

Outre les pertes infligées au groupe, ces frappes ont permis de détruire une route de ravitaillement et plusieurs caches d'armes, bâtiments, tunnels, grottes et véhicules utilisés par le groupe, a déclaré la coalition.

Les autorités irakiennes devraient confirmer les identités des dirigeants tués dans un message vidéo au cours des prochaines 48 heures, a ajouté al-Jayashi.

Il n'a pas donné d'autres détails, mais a souligné que la mort de ces leaders de l'EIIS « est une grande perte pour l'EIIS, car il s'agissait de dirigeants de premier et de second rang au sein de l'organisation, y compris de hauts dirigeants et des commandants de terrain ».

Une présence médiatique en diminution

L'EIIS tente de se refaire une santé dans les médias, car ses propres organes et activités de presse ont chuté d'environ 70 % par rapport à avant, a rapporté al-Jayashi.

La plupart des « actualités » produites par l'agence al-Amaq, qui appartient à l'EIIS, sont tout simplement « fausses », a-t-il ajouté, accusant le groupe de « diffuser des mensonges pour créer l'illusion que son impact psychologique et sur le terrain existe toujours ».

« La taille de l'organisation telle qu'elle est représentée dans ses médias est une chose, sa taille sur le terrain en est une autre », a-t-il affirmé.

Quant à la possibilité que le chef de l'EIIS, al-Baghdadi, ait lui-même été tué dans cette dernière attaque, « c'est peu probable », a fait avoir al-Jayashi.

« Al-Baghdadi a été pris pour cible plusieurs fois, et il reste une cible majeure des renseignements irakiens », a-t-il déclaré, notant que les services de renseignements « sont en alerte pour rechercher toute information sur sa position ».

Comme c'est le cas pour de nombreux groupes extrémistes, l'EIIS adhère à un système d'allégeance, a-t-il expliqué, ce qui signifie que lorsque leur chef est éliminé, ils ne le cachent pas et prêtent rapidement allégeance à un autre chef.

« Il est tout à fait possible qu'Al-Baghdadi soit blessé », a-t-il ajouté. « Mais sa mort ne pourrait pas être cachée, un remplaçant devant être rapidement présenté pour que les différentes unités de l'organisation puissent continuer leur travail, sans quoi elle risquerait de se dissoudre. »

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