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Sécurité

Les forces irakiennes attaquent un repaire de l'EIIS près de la frontière syrienne

Khalid al-Taie

Sur cette photo publiée sur internet le 11 août, des véhicules militaires irakiens ratissent le désert le long de la frontière terrestre avec la Syrie. [Photo fournie par le commandement des garde-frontières irakiens]

Sur cette photo publiée sur internet le 11 août, des véhicules militaires irakiens ratissent le désert le long de la frontière terrestre avec la Syrie. [Photo fournie par le commandement des garde-frontières irakiens]

Une série de frappes aériennes menée par les forces irakiennes dans le désert de l'Anbar, près de la frontière avec la Syrie, a coûté la vie à des dizaines d'éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), parmi lesquels des dirigeants qui avaient réussi à s'infiltrer depuis la Syrie.

Le 7 août, une force conjointe composée d'unités de l'armée, de la police et des tribus, avec le soutien aérien de l'armée de l'air irakienne et de la coalition internationale, a mené un assaut de grande ampleur contre des positions de l'EIIS près du village d'Um al-Waz, dans le district d'Anah de la province de l'Anbar.

Cheikh Qatari al-Samarmad, un commandant de la force tribale de l'Anbar, a expliqué à Diyaruna que cette opération était « basée sur des renseignements précis et était top secret ».

« Quatre tunnels, creusés dans le désert et où se cachaient des membres et des leaders de l'EIIS, ont été détruits lors de l'attaque », a-t-il signalé.

Des membres des garde-frontières irakiens présentent les armes saisies après un assaut contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » près de la frontière syrienne sur cette photo publiée sur internet le 11 août. [Photo fournie par le commandement des garde-frontières irakiens]

Des membres des garde-frontières irakiens présentent les armes saisies après un assaut contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » près de la frontière syrienne sur cette photo publiée sur internet le 11 août. [Photo fournie par le commandement des garde-frontières irakiens]

Tous les éléments de l'EIIS présents, estimés à une vingtaine, ont été tués lors de cet assaut, a-t-il rapporté, ajoutant que l'un d'eux était Mohammed Aqil, commandant de l'EIIS irakien responsable des combattants du groupe à al-Shamia, dans l'est de l'Anbar.

Plusieurs armes et véhicules ont été détruits dans l'offensive, a précisé al-Samarmad, dont quatre véhicules équipés de mitrailleuses, trois mitrailleuses légères, 70 fusils d'assaut et quatre ceintures d'explosifs et engins explosifs.

Les forces de sécurité sont prêtes à mener leurs opérations « avec beaucoup de moral et de courage », a-t-il déclaré, et elles ont démontré leur aptitude à frapper n'importe où où se trouvent des extrémistes, que ce soit dans les villes ou dans le désert.

Cibler les repaires de l'EIIS

Peu de temps après cette opération, une force conjointe composée du commandement des opérations d'al-Jazeera, du 8e bataillon et des garde-frontières, appuyée par la coalition internationale, a lancé un autre assaut contre l'EIIS dans le nord de Raoua, dans l'ouest de l'Anbar.

« Au début, nos forces ont affronté un groupe de terroristes », a indiqué le maire d'al-Qaim, Ahmed al-Dulaimi, à Diyaruna. « Une fois encerclés, ils sont entrés dans une grotte qui a ensuite été frappée par une attaque aérienne. »

« Huit terroristes sont morts, quatre véhicules et six motos ont été détruits, et six ceintures d'explosifs ont été trouvées, ainsi que des armes et des munitions », a-t-il ajouté.

Selon al-Dulaimi, l'EIIS a toujours beaucoup de difficultés à rester caché ou à demeurer au même endroit pendant quelque temps.

Cela est surtout vrai dans le désert le long de l'Euphrate supérieur, a-t-il affirmé.

Des opérations de traque des extrémistes se déroulent sur de vastes zones désertiques, a-t-il indiqué, des attaques prenant encore pour cibles des repaires de l'EIIS. Les combattants du groupe ont ainsi du mal à se déplacer librement sans être détectés et pris pour cible.

Cependant, a-t-il prévenu, il est possible qu'un grand nombre d'extrémistes s'infiltrent dans le désert irakien depuis la Syrie, où le groupe est attaqué.

Sécurité à la frontière

La province de l'Anbar partage une frontière de 400 km avec la Syrie.

Les forces de sécurité « s'efforcent de combler les failles et de déjouer toutes les tentatives d'infiltration des terroristes, en particulier la nuit », a rapporté Karim al-Karbouli, membre du conseil provincial de l'Anbar, à Diyaruna.

« Notre territoire est sécurisé et nos forces sont prêtes à attaquer les infiltrés », a-t-il poursuivi.

Le 10 août, a indiqué al-Karbouli, le 8e bataillon a ainsi affronté un groupe d'éléments de l'EIIS qui tentait de s'infiltrer depuis la Syrie et d'entrer à al-Qaim près du village de Bir al-Marasna, dans le sous-district d'al-Rumana.

« Ce groupe terroriste était composé de neuf membres, sept ont trouvé la mort lors des affrontements, deux ont été capturés », a-t-il fait savoir.

Les forces de sécurité ont indiqué à Diyaruna que l'interrogatoire de ces deux prisonniers avait permis de déterminer qu'ils étaient des commandants de l'EIIS venus de Mossoul.

Lors de leurs confessions aux enquêteurs du 8e bataillon, les deux hommes ont confirmé que leur cellule était venue en Irak « sur des ordres venus du commandement de l'EIIS ».

Ils ont dit avoir reçu pour ordre de ne pas rester longtemps dans le désert de l'Anbar et d'aller immédiatement vers des zones perçues comme ayant une sécurité plus faible, comme des parties reculées de la province de Salaheddine, en préparation à une vague d'attaques.

Le 12 août, plusieurs articles dans les médias ont cité des responsables militaires confirmant la mort de « dizaines de terroristes » dans l'ouest du désert de l'Anbar.

Parmi eux se trouvaient des combattants irakiens et étrangers de l'EIIS et d'autres hommes d'un groupe affilié à al-Qaïda appelé les « Gardiens de la religion », qui combat dans la guerre en Syrie.

Le gouvernement irakien continue de soutenir les actions visant à traquer les extrémistes et à les empêcher de s'infiltrer depuis la Syrie, a conclu al-Karbouli, soulignant que les villes de l'Anbar connaissent une meilleure sécurité grâce à ces campagnes.

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