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Sécurité

Baisse du nombre d'attentats à la voiture piégée et d'attaques suicides en Irak

Alaa Hussain à Bagdad

La police fédérale irakienne a saisi 23 voitures piégées lors des combats pour la libération de Mossoul de « l'État islamique en Irak et en Syrie ». [Photo extraite de la page Facebook des Irakiens de Londres]

La police fédérale irakienne a saisi 23 voitures piégées lors des combats pour la libération de Mossoul de « l'État islamique en Irak et en Syrie ». [Photo extraite de la page Facebook des Irakiens de Londres]

Bagdad, autrefois théâtre d'attentats quotidiens à la voiture piégée, n'a plus connu une seule attaque terroriste depuis des mois, indiquent des spécialistes de la sécurité à Diyaruna.

Cela témoigne des meilleurs résultats enregistrés par les agences de renseignement irakiennes et du fort soutien dont bénéficient les forces de sécurité dans l'opinion, ont-ils ajouté.

Les provinces de l'Anbar, de Ninive et de Salaheddine ont également vu leur sécurité s'améliorer par suite des campagnes en cours pour les débarrasser de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Cette amélioration de la sécurité dans tout l'Irak est le résultat des dernières opérations militaires en date, qui ont permis de détruire la plupart des ateliers de fabrication de voitures piégées de l'EIIS et leurs bases de soutien logistique dans le pays, a indiqué Jassim Hanoun, spécialiste de la sécurité.

« Cela vient s'ajouter à la destruction des infrastructures du groupe lors des grandes batailles, dont la plus récente fut celle pour la libération de Mossoul », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Le développement des capacités de renseignement des forces irakiennes a contribué à limiter le nombre de voitures piégées en mettant à jour leurs lignes d'approvisionnement entre les villes et en détruisant nombre des caches d'armes et de munitions où elles étaient fabriquées, a-t-il poursuivi.

Un autre facteur qui a contribué à l'amélioration de la sécurité est « le soutien populaire de plus en plus faible pour l'EIIS », a expliqué Hanoun, car le groupe a perdu le soutien logistique que lui apportaient les habitants qui collaboraient autrefois avec lui.

Le faible soutien populaire dont bénéficie encore l'EIIS est « trop négligeable pour avoir un quelconque impact réel », a-t-il ajouté.

De meilleures relations

Cheikh Qatari al-Samarmad al-Obeidi, l'un des commandants des forces tribales de la province de l'Anbar, s'est félicité du soutien populaire dont bénéficient les forces de sécurité, qui a joué un rôle crucial dans le fait de limiter la capacité des groupes extrémistes à perpétrer des attaques à la voiture piégée et des attentats suicides.

La relation entre la population de l'Anbar et ses forces de sécurité a considérablement changé ces dernières années, a-t-il expliqué, de plus en plus de gens soutenant leurs forces de sécurité et les deux parties collaborant au maintien de la paix et de la stabilité.

La coopération entre les habitants et l'armée, la police locale et les forces de la mobilisation tribale « est désormais manifeste », a ajouté al-Obeidi.

Des réunions se tiennent régulièrement entre les deux parties pour évaluer ce soutien et le renforcer sur la base des renseignements fournis par les habitants locaux, a-t-il ajouté.

Les Irakiens considèrent désormais la sécurité comme « une ligne rouge qui ne peut être ni franchie ni mise en danger », a-t-il poursuivi, « en particulier les habitants de l'Anbar qui ont encore en mémoire de tristes heures de déplacement, de harcèlement et de meurtre du fait de l'EIIS ».

Stabilité de la situation politique

La situation politique relativement stable dans le pays a joué un rôle important dans la stabilisation de la situation sécuritaire et dans la baisse dramatique qui a en a résulté des attaques à la voiture piégée dans tout l'Irak, a expliqué le président du conseil provincial de Salaheddine, Khalid al-Khazraji.

« Les rivalités politiques permettent aux terroristes de trouver des partisans qui les aideront à lancer leurs attaques et qui justifient leurs déviances idéologiques », a-t-il ajouté.

« Ils trouvent également dans ces conflits une excellente occasion d'instiguer le chaos dans le pays », a-t-il poursuivi.

Maintenant que la scène politique n'est plus aussi chargée, les extrémistes ont perdu leur raison de répandre leurs idées extrémistes parmi le public irakien, a conclu al-Khazraji, et ils se retrouvent donc « acculés et incapables de se déplacer librement comme avant ».

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