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L'Irak organisera un grand salon d'investissement en décembre

Par Khalid al-Taie

Des techniciens irakiens supervisent la réhabilitation du barrage de Ramadi dans l'Anbar, qui a été détruit dans la guerre contre « l'Etat islamique en Irak et en Syrie ». [Crédit photo : Fonds de reconstruction des zones affectées par les opérations terroristes (REFAATO)]

Des techniciens irakiens supervisent la réhabilitation du barrage de Ramadi dans l'Anbar, qui a été détruit dans la guerre contre « l'Etat islamique en Irak et en Syrie ». [Crédit photo : Fonds de reconstruction des zones affectées par les opérations terroristes (REFAATO)]

Les préparations sont en cours pour organiser un salon d'investissement en Irak qui rassemblera un grand nombre de sociétés irakiennes et étrangères d'investissement pour discuter des moyens de surmonter les obstacles à l'investissement dans le pays, a affirmé un responsable irakien à Diyaruna vendredi 3 août.

Prévu pour le 5 et 6 décembre, le salon sera dédié à la reconstruction des provinces libérées de « l'Etat islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a déclaré Mustafa al-Hiti, directeur du Fonds de la reconstruction des zones affectées par les opérations terroristes (REFAATO).

Sous le thème « Un saut en avant », le salon -- qui sera tenu à l'hôtel Babylon à Bagdad -- ne sera pas « une conférence traditionnelle d'investissement », a-t-il affirmé.

« Nous aspirons à rassembler un grand nombre de sociétés d'investissement irakiennes et étrangères avec des agences nationales et représentants de provinces libérées », a-t-il expliqué à Diyaruna.

« Nous ne demanderons pas seulement à ces sociétés de se présenter et présenter leurs capacités et à examiner les différents projets disponibles comme lors des conférences précédentes », a-t-il signalé, « mais nous allons aussi être à leur écoute. »

« Nous voulons que ces sociétés nous offrent leurs perspectives sur les obstacles qu'ils confrontent pour saisir des opportunités d'investissement [en Irak], et sur les défis dans le marché irakien », a indiqué al-Hiti.

Le principal objectif du salon de l'investissement est de sortir avec des décisions qui mèneront à la modification de certains règlements et dispositions légales que les sociétés considèrent comme une entrave à leur travail, a-t-il souligné.

« Nous essayons aussi d'identifier les obstacles, ou comme nous les appelons, les lacunes associées à l'exécution de la loi d'investissement irakienne, et de les résoudre à travers des réformes efficaces », poursuit-il.

Les investissements 'nécessaires' pour revitaliser l'économie

Les investissements sont nécessaires pour revitaliser les vies qui ont été dévastées par l'EIIS, a indiqué al-Hiti, et pour réaliser un développement global.

« Nous devons motiver les gens qui ont des capitaux pour entrer avec force dans notre économie et investir dans les projets et sociétés nationaux paralysés », a-t-il confié, notant que ceux-ci représentent un grand fardeau pour l'Etat.

« Ces projets et sociétés ont soit arrêté la production ou ils perdent beaucoup d'argent du trésor irakien, qui peut être redirigé vers les sociétés de reconstruction », a-t-il ajouté.

Les investissements peuvent aussi fournir le travail à un grand nombre de personnes sans emploi, a précisé al-Hiti.

Six millions d'employés sont sur la liste des salaires du gouvernement, a-t-il souligné, notant que cela met la pression sur le trésor.

« Il est important de renforcer le rôle du secteur privé puisque l'Irak avance vers une économie de marché libre », a-t-il affirmé.

Il y a environ 400 projets -- dont la plupart ont été achevés ces deux dernières années, alors que les autres sont en cours ou en phase de planification -- dans les provinces et les zones qui ont été affectées par le terrorisme, a observé al-Hiti.

Cela inclut les provinces de Ninive, l'Anbar, Salaheddine, Kirkouk, Diyala, et des zones dans les ceintures de Bagdad et dans la province de Babil du nord.

« Ces projets rentrent dans plusieurs secteurs qui ont subi la destruction à cause des actes terroristes et l'activité militaire , notamment l'énergie, les municipalités, les secteurs de la santé et de l'éducation », a-t-il détaillé.

Ils ont été financés à travers le fonds de reconstruction du gouvernement irakien et des dons d'organisations et pays donateurs, a-t-il ajouté, dont le plus grand est un crédit de 750 millions de dollars de la Banque mondiale.

La Banque allemande de développement a également accordé un crédit de 500 millions d'euros (580 millions de dollars) et le Koweït a fourni un don de 100 millions de dollars, selon al-Hiti.

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