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Les combattants de l'opposition et leurs familles quittent Daraa pour Idlib

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un convoi emmène hors de la province de Daraa des combattants de l'opposition qui ont refusé d'accepter un accord avec le régime syrien. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

Un convoi emmène hors de la province de Daraa des combattants de l'opposition qui ont refusé d'accepter un accord avec le régime syrien. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

Le régime syrien a continué de se déployer dans la province de Daraa durant le week-end après le retrait des groupes armés de l'opposition, a indiqué un militant local lundi 16 juillet.

Entre-temps, l'évacuation des combattants de l'opposition et de leurs familles qui ont refusé de demeurer dans la province a également commencé, en vertu d'un accord de réconciliation conclu avec le régime, a expliqué Jumaa al-Masalama, un militant de Daraa.

« Jusqu'à 500 personnes qui avaient refusé de rester dans cette province méridionale après l'entrée en vigueur de l'accord de réconciliation sont transportées vers la province du nord d'Idlib », a-t-il indiqué à Diyaruna.

Parmi elles se trouvent 50 anciens soldats du régime qui avaient rejoint l'autre camp ces dernières années, 300 combattants de divers groupes de l'opposition et des membres de leurs familles et les « responsables de la charia » de certains groupes islamistes, a-t-il ajouté.

Des soldats du régime syrien et des civils à proximité des bus qui les évacueront de Daraa al-Balad, dans le district de Sajna, avant que le convoi ne parte pour la province d'Idlib le 15 juillet. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

Des soldats du régime syrien et des civils à proximité des bus qui les évacueront de Daraa al-Balad, dans le district de Sajna, avant que le convoi ne parte pour la province d'Idlib le 15 juillet. [Photo fournie par Jumaa al-Masalma]

Le président de la Cour de justice de Daraa, Osmat al-Absi, a également quitté la zone.

La plupart des éléments de l'opposition qui ont décidé de partir ont été autorisés à prendre avec eux leurs armes personnelles et quelques munitions, a-t-il précisé, et la majorité d'entre eux venait d'al-Bunyan al-Marsous.

Al-Bunyan al-Marsous est l'une des composantes du nouveau commandement de l'Armée du sud, mis en place en début de mois par onze factions de l'opposition qui cherchaient à repousser l'assaut du régime dans la région, a indiqué al-Masalama.

Cette évacuation a eu lieu après que ceux qui avaient décidé de quitter la province se sont rassemblés à Daraa al-Balad, dans le district de Sajna, et ont embarqué à bord de quinze bus, a-t-il ajouté.

La police militaire russe a inspecté les bus et vérifié les noms des candidats au départ sur la base de listes de noms fournies par la commission des négociations, et a inspecté les bagages pour s'assurer qu'aucune arme non autorisée n'était emportée.

« Les forces du régime syrien ont continué de se déployer dans la province et dans les positions laissées vacantes par les factions de l'opposition, qui ont remis les armes lourdes et les munitions qui se trouvaient en leur possession », a-t-il poursuivi.

« Progression rapide » dans l'ouest de Daraa

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a indiqué lundi que les unités du régime et leurs combattants alliés avaient réalisé une « progression rapide » contre les combattants de l'opposition dans la partie occidentale de Daraa, a fait savoir l'AFP.

« Les forces du régime syrien ont pris la ville d'al-Hara, ainsi que Samlin, al-Tiha et Zimrin », a précisé le directeur de l'observatoire, Rami Abdel Rahman.

Il a ajouté que les forces du régime ont chassé les combattants de l'opposition d'al-Tiha lors d'une progression militaire, tandis que les forces de l'opposition d'al-Hara avaient accepté un accord de reddition.

Dans la ville voisine de Nawa, les combattants négocient un accord similaire, a-t-il ajouté.

Ces accords prévoient que les forces de l'opposition remettent le territoire qu'elles occupent ainsi que leurs armes lourdes et de moyen calibre aux troupes gouvernementales, en échange d'un arrêt des bombardements.

Mais les extrémistes qui tenaient le sommet d'une colline voisine d'al-Hara ont refusé de se rendre, a expliqué l'observatoire.

Le régime et la Russie ont répondu en bombardant lourdement cette colline, tuant 30 combattants de l'alliance Tahrir al-Sham.

Les forces du régime ont brièvement repris la colline lundi, mais une embuscade tendue par Tahrir al-Sham a coûté la vie à douze soldats du régime et a contraint les autres à reculer, a précisé Abdel Rahman.

Dans la province voisine de Quneitra, certaines villes sont soumises à d'intenses bombardements du régime, et les forces de celui-ci sont entrées dans la ville de Mashara dimanche 15 juillet, après que les combattants de l'opposition se sont retirés.

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