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Al-Dashisha presque entièrement déminée, selon les FDS

Waleed Abou al-Khair au Caire

Les Forces démocratiques syriennes déclarent avoir retiré la plupart des mines dissimulées dans la ville d'al-Hasakeh dans la province d'al-Dashisha. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Les Forces démocratiques syriennes déclarent avoir retiré la plupart des mines dissimulées dans la ville d'al-Hasakeh dans la province d'al-Dashisha. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Moins d'un mois après avoir libéré la ville d'al-Dashisha dans la province d'al-Hasakeh de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont accompli de réels progrès dans le déminage, ont expliqué les responsables et les habitants.

L'EIIS avait truffé les entrées de la ville et ses alentours de mines pour empêcher l'entrée et la sortie des civils et gêner la progression de l'alliance arabo-kurde, a expliqué à Diyaruna Farhad Khoja, officier des FDS.

Depuis le 17 juin, date à laquelle la ville d'al-Hasakeh, dans le sud-est de la province, a été libérée, la majeure partie de la zone a été déminée, et les habitants ont commencé à y revenir.

La région entourant al-Dashisha se caractérise par la rudesse du terrain, a expliqué Khoja, et la population locale dépend de l'élevage et la vente du bétail ; « le déminage était donc une priorité pour eux. »

Les Forces démocratiques syriennes font exploser des mines retirées de la ville d'al-Dashisha après sa libération de l'EIIS à la mi-juin. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Les Forces démocratiques syriennes font exploser des mines retirées de la ville d'al-Dashisha après sa libération de l'EIIS à la mi-juin. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Les FDS ont dû retirer les mines et les engins explosifs improvisés (EEI) au fur et à mesure de leur progression dans l'est de la Syrie dans le cadre de l'opération Tempête d'al-Jazeera.

Déminage en « un temps record »

« Les mines posées par le groupe sont de différents types, mais la plupart sont en chaîne, reliées à un détonateur et conçues pour exploser sur une large surface, de manière à occasionner le maximum de dommages », a-t-il indiqué.

Des mines antipersonnel et antichar avaient également été posées, a-t-il ajouté.

L'origine de ces mines varie également, a-t-il poursuivi, soulignant que certaines ont été « achetées auprès d'autres factions ou saisies après la prise de régions en Irak et en Syrie », tandis que d'autres ont été fabriquées localement dans les ateliers du groupe.

Elles sont de formes et de couleurs différentes pour se fondre avec le terrain, a-t-il ajouté, « ce qui les rend extrêmement difficiles à repérer et à désamorcer ».

La vie revient progressivement à la normale à al-Dashisha et dans les autres zones libérées par les FDS dès qu'elles sont débarrassées des mines et des poches restantes de combattants de l'EIIS, a expliqué à Diyaruna Ammar Saleh, militant dans les médias à al-Hasakeh.

La coopération est totale entre les FDS et les habitants, qui participent à l'identification des individus suspectés appartenir à l'EIIS, a-t-il ajouté.

« En un temps relativement bref, les unités du génie ont retiré les mines de la ville et dans un périmètre large de plusieurs dizaines de kilomètres », a-t-il indiqué.

Les opérations de déminage se poursuivent dans la région, a-t-il ajouté, et les habitants signalent tout objet suspect qu'ils trouvent aux patrouilles et aux bases des FDS.

Les mines sont récupérées et déclenchées loin des zones peuplées, a précisé Saleh.

Point de franchissement avec l'Irak

Al-Dashisha revêt une grande importance « du fait de sa proximité avec la frontière irako-syrienne, et du fait qu'il s'agit du principal point de passage pour les éléments de l'EIIS », a poursuivi Saleh.

Plusieurs familles et tribus vivent des deux côtés de cette frontière, et pouvoir passer d'un côté à l'autre est donc pour elles une nécessité quotidienne, a-t-il ajouté.

« Le déminage revêtait donc une importance vitale, car il a accéléré le retour de la vie normale, du commerce et du transport de marchandises », a-t-il poursuivi.

Pendant que l'EIIS régnait sur al-Dashisha, les habitants souffraient d'un manque quasi total de services, en particulier d'eau, de carburant, de gaz et d'électricité domestiques, a rappelé l'ancien professeur et natif d'al-Dashisha Mashaal Ali.

« Grâce aux opérations intensives menées par les FDS, les éléments restants du groupe sont désormais traqués et les mines qui jonchaient la zone sont retirées », a-t-il expliqué à Diyaruna.

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