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Sécurité

Les forces tribales participent à la traque contre l'EIIS dans le désert de Ninive

Par Khalid al-Taie

Des combattants tribaux surveillent les éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans le désert d'al-Hadr de la province de Ninive. [Photo fournie par l'unité de presse des forces Ahrar de Ninive]

Des combattants tribaux surveillent les éléments restants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans le désert d'al-Hadr de la province de Ninive. [Photo fournie par l'unité de presse des forces Ahrar de Ninive]

Les forces irakiennes, appuyées par des combattants tribaux, traquent les résidus de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans les régions désertiques du district d'al-Hadr dans l'ouest de la province de Ninive, au lendemain d'une vaque de récentes attaques contre des villages locaux.

Sept bergers et agriculteurs ont été retrouvés assassinés le 19 juin, après que l'EIIS eut attaqué plusieurs villages et enlevé une trentaine des personnes chez elles.

Le sort des autres prisonniers, tous membres de la tribu Shammar, reste incertain.

Les tribus se sont engagées à résister ensemble comme une force unie après cette récente attaque contre la tribu Shammar dans le village d'Aïn Sadid, a expliqué à Diyaruna Mizher Taha Khodeir, membre du conseil du district d'al-Hadr.

Les combattants tribaux apportent leur soutien aux forces irakiennes lors d'une opération visant les repaires de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans le désert d'al-Hadr. [Photo fournie par l'unité de presse des forces Ahrar de Ninive]

Les combattants tribaux apportent leur soutien aux forces irakiennes lors d'une opération visant les repaires de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans le désert d'al-Hadr. [Photo fournie par l'unité de presse des forces Ahrar de Ninive]

« Les tribus de Shammar sont armées et prêtes à être déployées aux côtés des forces de sécurité pour lutter contre le terrorisme », a-t-il déclaré. « Nos tribus ont combattu l'EIIS et libéré nos terres, et nous ne ménagerons aucun effort aujourd'hui pour traquer les terroristes qui restent. »

Les éléments de l'EIIS se déplacent habituellement dans le désert à bord de véhicules civils ou à moto, a-t-il ajouté.

« Ils ne restent jamais au même endroit plus de quelques jours afin de ne pas être pris », a-t-il poursuivi, ajoutant qu'ils dorment à l'air libre et se déplacent constamment, de manière à ne pas devenir des cibles faciles pour les frappes aériennes.

Ces derniers jours, les forces tribales et de sécurité ont lancé plusieurs opérations de recherche conjointes pour poursuivre les éléments restants de l'EIIS, a expliqué Khodeir, précisant qu'au moins 20 d'entre eux ont été tués et que d'autres avaient été arrêtés.

Des papiers d'identité falsifiés ont été retrouvés sur certains des corps, a-t-il indiqué, que ces combattants avaient apparemment utilisés pour se faire passer pour des soldats ou des responsables gouvernementaux.

Une vaste région « difficile à sécuriser »

Lors d'une récente opération contre des villages dans le sud-ouest d'al-Hadr, un chef de l'EIIS responsable de la région de Tel Asfa a été capturé, ainsi que trois de ses compagnons, a rapporté Khaldoun al-Ahmady, président du conseil du district d'al-Hadr.

Ces opérations dans le désert, appuyées par des combattants tribaux, sont en cours, a-t-il expliqué à Diyaruna, et cherchent à mettre un terme à la menace que représentent les dernières poches de combattants de l'EIIS.

« Il est difficile de sécuriser totalement cette région, notamment parce qu'il s'y trouve des villages reculés dont la majorité des habitants a été déplacée, comme al-Sakhriyat, al-Rawi et Beir al-Marasma », a-t-il expliqué.

Il a souhaité « des forces tribales et de sécurité supplémentaires ainsi que des opérations aériennes et des missions de reconnaissance pour traquer les terroristes où qu'ils se trouvent ».

« Les éléments de l'EIIS tentent de perturber la situation sécuritaire dans les faubourgs d'al-Hadr en montant des attaques terroristes », a expliqué Binyan al-Jarba, membre de la commission de sécurité du conseil provincial de Ninive.

Les tribus se sont montrées parfaitement capables de lutter contre les résidus de l'EIIS et de les chasser de leurs zones, a-t-il déclaré à Diyaruna, et elles n'ont « jamais faibli dans leur soutien à l'armée et aux forces de police ».

« C'est ce sens du devoir national qui permettra de défaire ce qui reste de l'ennemi », a-t-il affirmé.

Al-Jarba a souligné l'importance de renforcer la sécurité à Ninive en recrutant et en déployant du personnel de sécurité supplémentaire.

« Nous avons besoin de plus de 32 000 policiers pour protéger notre province, et nous ne disposons actuellement que de la moitié de ce nombre », a-t-il conclu.

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Les hommes libres de Ninive, Régiment 61

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