La joie de l'Aïd-el-Fitr a envahi le nord de la Syrie, en dépit d'une situation instable causée par les frappes aériennes du régime syrien et des combats quasi incessants entre les factions de l'opposition présentes dans la région, ont expliqué des militants locaux.

Des rassemblements sociaux et des festivités de l'Aïd ont eu lieu, notamment des activités pour les enfants, a ajouté le militant Faisal al-Ahmad à Diyaruna.

Les régions du nord, notamment la province d'Idlib et l'ouest rural d'Alep ont fêté l'Aïd-el-Fitr vendredi 15 juin, les festivités se poursuivant jusqu'à mardi dans certaines régions.

Certaines villes sont décorées pour l'occasion, et les vendeurs de bonbons de l'Aïd sont présents dans toutes les rues, a expliqué al-Ahmad.

Bon nombre de festivités de l'Aïd sont destinées aux enfants, des activités et des événements étant spécialement organisés pour les distraire, comme des représentations théâtrales et des parcs d'attractions mobiles montés pour l'occasion, a-t-il poursuivi.

Les enfants sont venus très nombreux participer à ces activités, a-t-il rapporté, soulignant « leur besoin de divertissement dans ce climat de tensions permanentes ».

Célébrations à al-Atareb

Les célébrations les plus importantes ont eu lieu dans la ville d'al-Atareb, dans la province rurale d'Alep, où un petit parc d'attractions a été installé pour les enfants, venus très nombreux avec leurs familles de la campagne d'Alep et d'Idlib, a poursuivi al-Ahmad.

La ville a connu une grande affluence, et les rues menant aux places où avaient lieu les célébrations avaient été totalement fermées à la circulation.

À Idlib, un spectacle de divertissement a été organisé pour les enfants et leurs parents dans la ville de Jisr al-Shughour, où des cadeaux et des jouets ont été distribués aux enfants par des associations locales, a expliqué le militant Hani al-Numan.

« De jeunes hommes et femmes de la région ont travaillé bénévolement sur ces activités, toutes très bien accueillies par les habitants », a-t-il ajouté à Diyaruna.

Quant aux marchés, al-Numan a expliqué qu'ils avaient connu une activité relativement normale et étaient très fréquentés, « bien que les ventes aient été relativement faibles, en raison des prix élevés et de la pauvreté généralisée parmi les habitants ».

Les vendeurs de bonbons occupaient les artères principales d'Idlib et d'autres villes importantes réputées pour leurs douceurs, à l'instar de Maarat al-Numan, dont les rues étaient emplies de personnes originaires de villes et villages environnants venues faire leurs emplettes.