Tahrir al-Sham s'approprie sous de faux prétextes les biens de civils dans les régions qu'elle contrôle, a déclaré un militant local.
L'alliance extrémiste prétend utiliser ces fonds pour créer des projets de développement qui profiteront aux habitants, a rapporté le militant Haisam al-Idlibi, alors qu'en vérité il les utilise pour construire des bâtiments à vendre ou à louer.
Les revenus de ces entreprises vont directement à ses propres unités, pour payer les salaires et couvrir les dépenses de ses éléments, a-t-il rapporté à Diyaruna.
Le conseil local de la ville de Sarmada de la province d'Idlib, qui est contrôlée par Tahrir al-Sham, a accaparé récemment une parcelle de terrain dans la ville, située sur la route principale menant à la ville de Harem, a-t-il déclaré.
Le conseil a déclaré vouloir utiliser ce terrain pour créer des projets générateurs de revenus, ceux-ci allant dans ses coffres et aidant les unités de Tahrir al-Sham.
Abus répétés
Ce n'est pas la première fois que des propriétés privées sont accaparées, a noté al-Idlibi.
Mais c'est la première fois à sa connaissance que le texte d'un accord conclu entre le conseil local et Tahrir al-Sham et approuvé par le tribunal de Sarmada a été révélé.
L'accord prévoit l'achèvement de travaux de construction sur le terrain accaparé, ainsi que la location de l'espace commercial du bâtiment terminé.
Les recettes de la location seront versées au conseil local et à des unités de Tahrir al-Sham, conformément à l'accord qui a été signé par Mohammed Ibrahim Cheikh Hussein au nom de l'alliance extrémiste.
Avant que Tahrir al-Sham mette la main sur le terrain, « les premiers propriétaires avaient décidé d'en faire don à la ville et avaient stipulé qu'un hôpital devait y être construit pour les habitants », a fait savoir al-Idlibi.
« Cette appropriation de biens est devenue courante, en raison du manque de revenus de Tahrir al-Sham et de son incapacité à couvrir ses dépenses », a-t-il expliqué.
En agissant par le biais du conseil local, l'alliance a accaparé des terres agricoles, des maisons et des boutiques, et elle les vend ou les loue pour renflouer ses caisses.
Le prétexte habituel est que les propriétaires de ces lieux appropriés sont des agents du régime syrien, de la coalition internationale ou de l'EIIS, a-t-il rapporté.