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Terrorisme

Les forces irakiennes brisent le premier cercle d'al-Baghdadi

Khalid al-Taie

Un Irakien tient des profils imprimés du leader de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi publiés par les autorités irakiennes le 6 février. Les forces irakiennes ont récemment brisé le premier cercle du leader de l'EIIS avec la capture de cinq de ses principaux lieutenants. [Ahmad al-Rubaye/AFP]

Un Irakien tient des profils imprimés du leader de l'EIIS Abou Bakr al-Baghdadi publiés par les autorités irakiennes le 6 février. Les forces irakiennes ont récemment brisé le premier cercle du leader de l'EIIS avec la capture de cinq de ses principaux lieutenants. [Ahmad al-Rubaye/AFP]

Avec la récente capture de cinq hauts commandants de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), les forces irakiennes ont réussi à pénétrer dans le premier cercle d'Abou Bakr al-Baghdadi et sont prêtes à le faire sortir de l'endroit où il se cache.

Le 11 mai, l'Irak a annoncé que ses services de renseignements nationaux avaient mené une « opération de haut niveau » en collaboration avec le commandement des opérations conjointes, sur instruction du Premier ministre Haider al-Abadi.

Cette opération d'infiltration, nom de code « 732 »,est la plus importante de cette nature en quatre ans, et elle a commencé avec la capture d'Ismail Alwan Salman al-Ithawi, 55 ans, alias Abou Zaid al-Iraqi, ont expliqué des responsables à Diyaruna.

Ce natif de Ramadi avait servi comme « ministre de la Fatwa » du groupe, supervisant la nomination des « walis et des émirs », et l'évaluation des programmes d'éducation.

Les services de renseignements irakiens ont piégé les leaders de l'EIIS Ismail Alwan Salman al-Ithawi (dans le sens des aiguilles d'une montre, depuis le haut à gauche), Issam Abdoul Qadir Ashour al-Zawbaie, Omar Shihab Hamad al-Karbouli et Mohammed Hussain Hadhar en Irak en leur envoyant un message depuis le téléphone portable d'un leader de l'EIIS qu'ils avaient capturé. [Image tirée d'une vidéo]

Les services de renseignements irakiens ont piégé les leaders de l'EIIS Ismail Alwan Salman al-Ithawi (dans le sens des aiguilles d'une montre, depuis le haut à gauche), Issam Abdoul Qadir Ashour al-Zawbaie, Omar Shihab Hamad al-Karbouli et Mohammed Hussain Hadhar en Irak en leur envoyant un message depuis le téléphone portable d'un leader de l'EIIS qu'ils avaient capturé. [Image tirée d'une vidéo]

Le leader syrien de l'EIIS, Saddam Omar Hussain al-Jamal, alias Abi Rouqaya al-Ansari, est accusé d'avoir brûlé vif un pilote jordanien et massacré des centaines de membres de la tribu al-Shaitat en 2015. La chaîne de télévision al-Iraqiya a diffusé sa confession le 9 mai.

Le leader syrien de l'EIIS, Saddam Omar Hussain al-Jamal, alias Abi Rouqaya al-Ansari, est accusé d'avoir brûlé vif un pilote jordanien et massacré des centaines de membres de la tribu al-Shaitat en 2015. La chaîne de télévision al-Iraqiya a diffusé sa confession le 9 mai.

Il a été arrêté le 15 février lors d'une opération conjointe des services de renseignement irakiens, des services de sécurité turcs et de la coalition internationale, a expliqué à Diyaruna Hashim al-Hashimi, spécialiste des groupes extrémistes.

Le 11 mai, le ministère turc des Affaires étrangères a expliqué que sa capture avait été rendue possible grâce au travail « des services de renseignements et de la police de la province de Skaria, dans l'ouest de la Turquie ».

La Turquie « déploie toutes ses capacités pour lutter contre l'EIIS », a déclaré le ministère, soulignant que « la coopération au plan international produit des résultats significatifs ».

Les chefs de l'EIIS attirés dans un piège

Après sa capture, al-Ithawi avait été extradé en Irak pour y être interrogé.

Utilisant son téléphone portable, les services de renseignement irakiens ont réussi à piéger quatre hauts commandants de l'EIIS en Syrie en leur envoyant un message, prétendument d'al-Ithawi, leur demandant de se rendre immédiatement en Irak.

Ils ont foncé dans le piège.

Parmi eux se trouve Mohammed Hussain Hadhar, un Syrien qui se fait appeler Abou Saif al-Shaeeti, ancien « émir » de la ville d'al-Mayadeen en Syrie.

Issam Abdoul Qadir Ashour al-Zawbaie, un Irakien également appelé Abou Abdoul Haq al-Iraqi et Abdoul Haq al-Houmam, était l'émir de la brigade al-Fatah al-Dhariba ; son compatriote irakien Omar Shihab Hamad al-Karbouli, alias Abou Has al-Karbouli, était quant à lui un « membre opérationnel du renseignement » de la soi-disant Wilayat al-Furat (Province de l'Euphrate).

Le plus dangereux des quatre était un Syrien de 39 ans appelé Saddam Omar Hussain al-Jamal, alias Abi Rouqaya al-Ansari, natif d'Albou Kamal, qui avait servi comme « responsable de la sécurité » de la Wilayat al-Furat de l'EIIS.

Il est accusé d'avoir participé il y a trois ans à l'immolation par le feu d'un pilote jordanien, Moaz al-Kasabeh, et au massacre de centaines de membres de la tribu syrienne al-Shaitat durant l'été 2015.

Le 9 mai, la chaîne de télévision al-Iraqiya a diffusé des extraits de la confession d'al-Jamal, om il confirme qu'il existe « des divisions et des conflits » au sein du groupe, et que « de nombreux éléments restent inactifs et ne souhaitent plus combattre ».

« Le progrès le plus important »

La capture de ces cinq leaders est « le progrès le plus important depuis le début de la guerre » contre l'EIIS durant l'été 2014, a estimé al-Hashimi.

Al-Baghdadi « est sur le point d'être tué ou capturé », a-t-il ajouté, expliquant « qu'il ne s'agit pas seulement d'un coup très dur porté à l'EIIS. C'est l'effondrement du groupe. »

L'opération avait été « soigneusement planifiée » et a porté un très rude coup à l'EIIS, a déclaré à Diyaruna le général de brigade Yahya Rassoul, porte-parole du commandement des opérations conjointes.

Des efforts des renseignements pour traquer et viser les leaders et les éléments restants de l'EIIS sont en cours, a-t-il poursuivi, soulignant que « nos frappes aériennes en Syrie ont détruit plusieurs de leurs quartiers généraux et ateliers de fabrication de bombes ».

La frappe opérée le 19 avril par l'armée de l'air irakienne, qui a touché un bâtiment de l'EIIS à Hajine, dans la province syrienne de Deir Ezzor, tuant une quarantaine de hauts dirigeants, a été le résultat d'informations obtenues après les aveux des cinq leaders de l'EIIS, a-t-il poursuivi.

La fin d'al-Baghdadi est imminente, résultat du « ciblage de haut niveau » de ses plus proches lieutenants, a indiqué Rassoul.

Cela montre que le groupe et son leader ont été affaiblis, a expliqué à Diyaruna Hassan Shabeeb, président de la commission pour la sécurité du conseil provincial de Ninive, soulignant qu'il est désormais clair que les commandants de front du groupe ont été compromis.

« D'un point de vue organisationnel, les terroristes sont finis », a-t-il ajouté. « Leur idéologie sanglante est maintenant massivement rejetée par la population locale, qui ne les supporte plus après toutes les destructions dont ils se sont rendus coupables. »

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4 COMMENTAIRE (S)
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Malgré le succès, les éléments de l'EIIS sont toujours présents à Mossoul et Erbil. Ils ne sont pas arrêtés.

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Ceux qui vivent seulement pour eux-mêmes, ne méritaient pas d'être nés. La phrase ci-dessus est précieuse et mérite toute la fierté et l'appréciation. Ce qui est arrivé à notre peuple à Mossoul ces dernières années est très connu. Mossoul a vécu une calamité qu'elle n'a pas connu depuis toute une décennie. L'histoire a commencé lundi 9 juin 2014 lorsqu'un groupe qui ne connaît rien sur l'humanité est entré à Mossoul. Cela a causé la destruction de plusieurs mosquées, églises, temples et monuments. A cette période, les gens de Mossoul ne pouvaient pas défendre leur ville car ils étaient impuissants et sans défense. A cause de ces gens vicieux qui soutenaient « l'Etat islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) pendant ces années, la ville a vécu des années noires où le sang des innocents a été versé. Avec l'annonce du début des opérations de [libération], les gens de Mossoul ont montré la solidarité et la compassion les uns aux autres, partageant l'eau et la nourriture, malgré leur rareté. Pour ce qui est des éléments de l'EIIS, ils ne se souciaient pas si les gens mangeaient seulement la farine, alors qu'ils mangeaient le bœuf le plus délicieux et autre nourriture. Alors que des zones de Mossoul ont été libérées par les forces de sécurité, qui ont tout sacrifié même leur propre vie car ils méritaient d'être nés, des groupes de jeunes hommes ont commencé à former des équipes de volontaires. Ces équipes nettoyaient la ville, distribuaient l'aide et donnaient un coup de main à leur

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Ô Seigneur, donnez la victoire à notre armée et forces sacrées.

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O, Seigneur, donnez la victoire à nos forces de sécurité !

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