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Ramadan

Plan de sécurité post-EIIS pour le ramadan en Irak

Khalid al-Taie

Des membres de la sécurité à Bagdad discutent avec le conducteur d'un véhicule, le 17 juin 2017, dans le cadre des efforts déployés l'an dernier pour assurer la sécurité publique pendant le ramadan. [Photo fournie par le commandement des opérations à Bagdad]

Des membres de la sécurité à Bagdad discutent avec le conducteur d'un véhicule, le 17 juin 2017, dans le cadre des efforts déployés l'an dernier pour assurer la sécurité publique pendant le ramadan. [Photo fournie par le commandement des opérations à Bagdad]

Le ministère de l'Intérieur irakien a mis en place mercredi 16 mai son premier plan de sécurité pour le ramadan depuis sa victoire sur « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

« Notre ministère a commencé à mettre en œuvre un plan de sécurité pour protéger les citoyens et les biens durant le mois du ramadan », a expliqué à Diyaruna Wahhab al-Taie, conseiller média du ministère.

Ce plan prévoit un plus grand niveau de flexibilité, a-t-il détaillé, mais il n'en sera pas moins rigoureux dans ses efforts pour protéger les Irakiens alors qu'ils célébreront le mois sacré.

« Nous allons ouvrir des rues et des passages jusqu'ici fermés et y laisserons circuler un flux de trafic contrôlé, afin d'alléger la charge pour les personnes qui jeûnent et leur permettre d'accéder plus facilement à leurs maisons ou aux restaurants à l'occasion des repas pris à la fin de la journée et aux premières heures de la matinée », a poursuivi al-Taie.

Deux policiers irakiens surveillent la circulation à Bagdad grâce à des caméras en juin 2017, dans le cadre de la campagne de sécurité pendant le ramadan déployée l'année dernière. [Photo fournie par le commandement des opérations à Bagdad]

Deux policiers irakiens surveillent la circulation à Bagdad grâce à des caméras en juin 2017, dans le cadre de la campagne de sécurité pendant le ramadan déployée l'année dernière. [Photo fournie par le commandement des opérations à Bagdad]

« Nous avons également donné instruction à nos unités des forces de secours, de la police et de la circulation de mobiliser l'ensemble de leurs moyens pour protéger les citoyens pendant qu'ils accomplissent leurs rituels religieux du mois », a-t-il ajouté.

La sécurité sera renforcée pour protéger les commerçants sur les marchés publics, dans les centres commerciaux et les galeries marchandes, ainsi que dans les cafés et les lieux de rassemblement où les gens viennent passer les nuits du ramadan, a précisé al-Taie.

Les renseignements, clé de la sécurité

Ce plan se fonde avant tout sur les renseignements, a poursuivi al-Taie, qui permettent de traquer les terroristes et les gangs criminels, et de faire échouer leurs plans.

Le ministère s'efforcera d'assurer le succès du plan de sécurité du ramadan, de la même manière qu'il a tout mis en œuvre pour sécuriser les manifestations religieuses et les récentes élections législatives, a-t-il expliqué.

Des millions de visites de sanctuaires ont eu lieu en toute sécurité cette année, a-t-il ajouté, soulignant que les élections législatives n'avaient été entachées d'aucune atteinte à la sécurité.

« Nous voulons que les citoyens coopèrent avec nous afin que nous puissions mener à bien nos missions », a-t-il poursuivi, appelant les Irakiens à rester vigilants et à signaler toute activité suspecte.

Mardi, le gouvernement irakien a annoncé qu'il comptait raccourcir la journée de travail d'une heure durant le mois du ramadan, laissant les services et les institutions du gouvernement décider par eux-mêmes de cette réduction des heures de travail.

« Nous sommes confiants dans les procédures de sécurité pour le ramadan », a indiqué à Diyaruna Tahseen al-Aboudi, 53 ans, originaire du quartier al-Zaafaraniya de Bagdad.

« Aujourd'hui, la situation est la plus sûre et la plus stable que nous ayons connue depuis des années », a-t-il expliqué.

« Le ramadan est une période de joie, et il est différent cette année, parce que c'est le premier depuis la victoire sur l'EIIS », a expliqué Ourouba Hussein, une habitante du quartier d'al-Shurta à Bagdad âgée de 42 ans.

« C'est un mois de recueillement et de jeûne, et cette année nous prierons pour connaître la sécurité et pour être débarrassés des terroristes jusqu'au dernier », a-t-elle conclu.

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