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Des déplacés de Homs bloqués à Qalaat al-Madiq

Waleed Abou al-Khair au Caire

Un enfant syrien passe la nuit dehors après que le passage frontalier de Qalaat al-Madiq a été fermé aux déplacés internes se rendant vers le nord de la Syrie depuis le nord de la province rurale de Homs. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Un enfant syrien passe la nuit dehors après que le passage frontalier de Qalaat al-Madiq a été fermé aux déplacés internes se rendant vers le nord de la Syrie depuis le nord de la province rurale de Homs. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Des civils et des éléments de l'opposition syriens ont été évacués par bus de la campagne de la province de Homs en vertu d'un accord conclu par le régime syrien, mais ils se sont retrouvés bloqués à Qalaat al-Madiq, dans la province de Hama.

Au cours des deux derniers mois, plus de 60 000 déplacés internes (DI) provenant des zones précédemment assiégées sont arrivés dans la province d'Idlib et dans le nord de Hama, selon Médecins sans frontières (MSF).

La plupart s'arrêtent dans la ville du nord de Hama et dans la citadelle médiévale de Qalaat al-Madiq, appelé le « point zéro », où les nouveaux arrivants descendent des bus, a rapporté MSF.

Ces nouveaux arrivants ont d'abord pu aller vers d'autres endroits, mais la quatrième, cinquième et sixième vague de bus venant de la campagne de Homs sont toujours bloquées à Qalaat al-Madiq, a déclaré le militant Faisal al-Ahmad.

Un groupe d'environ 5000 Syriens déplacés à l'intérieur du pays sont bloqués dans la ville de Qalaat al-Madiq, dans la province de Hama, où ils attendaient l'autorisation de passer dans le nord de la Syrie. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Un groupe d'environ 5000 Syriens déplacés à l'intérieur du pays sont bloqués dans la ville de Qalaat al-Madiq, dans la province de Hama, où ils attendaient l'autorisation de passer dans le nord de la Syrie. [Photo fournie par Faisal al-Ahmad]

Une fois qu'ils ont atteint cette zone de rassemblement, a-t-il précisé à Diyaruna, ce groupe de plus de 5000 civils et éléments de l'opposition déplacés s'est vu refuser la traversée du passage vers le nord de la Syrie.

Ils sont descendus des bus après de longs voyages, et sont désormais piégés à Qalaat al-Madiq, où ils sont confrontés à des conditions difficiles, a-t-il indiqué.

La plupart d'entre eux campent sur la zone de repos dans la citadelle, a déclaré al-Ahmad.

Bloqués à Qalaat al-Madiq

Selon l'accord de cessez-le-feu conclu entre les groupes d'opposition et le régime syrien, ces personnes ont choisi de quitter Homs pour aller dans le nord de la Syrie, et elles en ont reçu l'autorisation

Mais les groupes d'opposition de la région ont désormais fermé le passage frontalier de Qalaat al-Madiq, sous prétexte qu'il n'y a pas suffisamment de maisons ou de camps pour accueillir les nouveaux arrivants, a précisé al-Ahmad.

Cette population de déplacés, dont beaucoup de femmes et d'enfants, est bloquée, a-t-il fait savoir, et a été forcée de passer la nuit à l'extérieur.

Aucune organisation humanitaire ni aucun groupe de l'opposition ne leur a fourni d'abri, même temporaire, ce qui laisse présager une grave crise humanitaire, a-t-il indiqué.

Al-Ahmad a souligné que 13 000 DI étaient déjà entrés en Syrie sans problèmes, et ont été répartis dans les camps, beaucoup d'entre eux ayant même pu choisir où ils souhaitaient aller.

Une situation due aux conflits préexistants

Bien que les groupes de l'opposition dans le nord de la Syrie aient indiqué qu'il n'y avait pas de place pour les DI, a poursuivi al-Ahmad, la véritable raison vient des conflits préexistants entre les groupes auxquels appartiennent les éléments d'opposition existants et arrivants.

La plupart des DI qui arrivent sont membres des familles de ceux qui sont arrivés plus tôt, a-t-il rapporté, et ce comportement semble être une punition collective infligée aux DI nouvellement arrivés.

Selon les personnes en contact avec les DI bloqués, a-t-il indiqué, les factions du nord de la Syrie demandent des listes détaillées contenant les noms des nouveaux arrivants, et exigent qu'ils remettent tous leurs armes.

Il est dit aux nouveaux arrivants qu'ils devront rester dans certains camps officiels ou informels, a-t-il rapporté, ce qu'ils rejettent catégoriquement.

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