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L'Irak poursuit les restes de l'EIIS au-delà de la frontière syrienne

Alaa Hussain à Bagdad

Une image extraite d'une vidéo montre la base de « l'État islamique en Irak et en Syrie » en Syrie qui a été bombardée par des avions irakiens le 19 avril. [Photo fournie par le Centre d'information de la sécurité irakienne]

Une image extraite d'une vidéo montre la base de « l'État islamique en Irak et en Syrie » en Syrie qui a été bombardée par des avions irakiens le 19 avril. [Photo fournie par le Centre d'information de la sécurité irakienne]

Le commandement irakien des opérations conjointes a traqué des éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) en territoire syrien, et d'autres agences de sécurité irakiennes resserrent leur contrôle sur la frontière entre les deux pays pour prévenir toute infiltration.

L'Irak a renforcé ses efforts de renseignement pour cibler les éléments et les bases de l'EIIS en Syrie, a annoncé Yahya Rasoul, porte-parole du commandement des opérations conjointes, à Diyaruna.

« Les frappes militaires menées par l'armée de l'air irakienne contre des cibles de l'EIIS en Syrie le 19 avril l'ont été sur la base de ces renseignements », a-t-il précisé.

Des avions F-16 de l'armée de l'air irakienne ont bombardé des bases de l'EIIS de l'autre côté de la frontière, tuant 36 éléments et commandants du groupe, a-t-il ajouté.

Les forces irakiennes renforcent également la sécurité dans la bande frontalière qui sépare l'Irak et la Syrie, pour empêcher toute tentative d'infiltration par des éléments restants de l'EIIS, a poursuivi Rasoul.

« Nous ne leur permettrons plus de revenir en Irak, et nous ne leur laisserons pas non plus le temps de construire de nouvelles bases le long de notre frontière commune », a-t-il déclaré.

Les raids et les opérations de traque que les forces irakiennes conduisent dans la région d'al-Jazeera s'inscrivent dans le cadre d'un ratissage de la région entière, qui était, il y a trois ans, un havre pour l'EIIS, a-t-il rappelé, pour s'assurer qu'elle est désormais débarrassée de tous les éléments restants du groupe.

« Il n'y a plus de refuge pour eux en Irak, et les agences de renseignement ne leur laisseront plus disposer de tels refuges en Syrie », a ajouté Rasoul.

Besoin d'un matériel sophistiqué

L'EIIS ne présente actuellement plus le niveau de menace qui pourrait conduire à la chute d'une ville irakienne, comme ce fut le cas lors de son invasion il y a trois ans, a expliqué Naeem al-Koud, président de la commission de sécurité du conseil provincial de l'Anbar.

Néanmoins, les restes de l'EIIS pourraient encore lancer des attaques limitées en s'infiltrant par-delà la frontière en petits nombres, pour coordonner leurs actions avec des cellules dormantes en territoire irakien, a-t-il précisé à Diyaruna.

Cette question de l'infiltration transfrontalière peut être traitée en installant du matériel de surveillance sophistiqué comme des caméras thermiques le long de la frontière commune, a-t-il précisé, ainsi que par l'utilisation de drones.

Elle peut également être traitée en « augmentant le nombre d'unités de gardes-frontières, en les équipant d'un armement sophistiqué et en renforçant leur soutien aérien », a-t-il poursuivi, soulignant l'importance des opérations de renseignement.

La stratégie irakienne employée pour neutraliser la menace que représente l'EIIS en Syrie portera exclusivement sur les renseignements et le contrôle de la frontière, avec un possible recours à des frappes aériennes, a expliqué l'analyste militaire irakien Safaa al-Aasam.

Les forces terrestres ne pénétreront pas en territoire syrien « conformément aux directives données par le commandant en chef des forces armées (le Premier ministre) Haider al-Abbadi », a-t-il conclu pour Diyaruna.

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2 COMMENTAIRE (S)
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Wow!

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Hadi al-Houthi et ceux qui l'accompagnent devraient être exécutés.

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