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Les forces irakiennes et tribales traquent les attaquants d'al-Shirqat

Khalid al-Taie

Des membres des forces de sécurité devant l'entrée d'un repaire souterrain dans le district d'al-Shirqat, dans la province de Salaheddine, qui était utilisé par « l'État islamique en Irak et en Syrie », sur cette photo publiée en ligne le 11 octobre 2017. [Photo fournie par la police d'al-Shirqat]

Des membres des forces de sécurité devant l'entrée d'un repaire souterrain dans le district d'al-Shirqat, dans la province de Salaheddine, qui était utilisé par « l'État islamique en Irak et en Syrie », sur cette photo publiée en ligne le 11 octobre 2017. [Photo fournie par la police d'al-Shirqat]

Les forces de sécurité et les tribus irakiennes de la ville d'al-Shirqat, dans le nord de la province de Salaheddine, ont lancé une opération dans les montagnes de Makhoul à la recherche des auteurs de l'attaque meurtrière du 13 avril, qui a fait des dizaines de victimes parmi les habitants de la ville.

Cette opération, lancée le 16 avril, vise à traquer les éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) qui ont attaqué le village du Bas Soudaira le 12 avril à minuit, a expliqué le maire d'al-Shirqat, Ali Daoudah, à Diyaruna.

Les attaquants se sont approchés du village en provenance du mont al-Naml, à l'est d'al-Shirqat, qui fait partie de la chaîne montagneuse de Makhoul, a-t-il précisé.

Ils se sont infiltrés dans le village après avoir franchi l'Euphrate, ouvrant le feu contre des maisons du village, mais les habitants et les forces tribales ont réussi à repousser cette attaque.

Alors qu'ils poursuivaient les attaquants, quatre combattants tribaux ont été tués par un engin explosif improvisé, a ajouté Daoudah.

Les villageois ont organisé les funérailles des victimes le 13 avril. Mais durant la cérémonie au cimetière de Soudaira, deux autres engins explosifs improvisés (EEI) ont explosé au milieu de la procession funèbre, tuant 21 civils et en blessant 23 autres.

Les auteurs avaient soigneusement planifié leur attaque, a ajouté Daoudah, et ils s'étaient glissés dans le cimetière après leur attaque contre le village pour y cacher leurs EEI.

Cette attaque est venue confirmer « nos mises en garde répétées au sujet du danger que représentent les éléments restants de l'EIIS », a-t-il poursuivi.

Menace continue des éléments restants de l'EIIS

« Il reste des éléments [de l'EIIS] qui se cachent dans des grottes et des vallées », a poursuivi Daoudah.

« Il peut y avoir des cellules dormantes et des incubateurs qui fournissent aux terroristes des provisions pour les aider à survivre, ainsi que des informations et des armes », a-t-il ajouté.

Cheikh Asham al-Joubouri, commandant de la 51e brigade des forces tribales de Salaheddine, a annoncé une opération de recherche des auteurs des attaques contre Soudaira et d'élimination des repaires des extrémistes dans les montagnes de Makhoul.

Ses forces « mènent une ou deux opérations chaque semaine à la recherche des restes de l'EIIS dans les montagnes à l'est d'al-Shirqat, en coopération avec l'armée de l'air et sur la base de renseignements », a-t-il expliqué à Diyaruna.

« Des groupes de terroristes se cachent en petits nombres dans les montagnes qui s'étirent jusqu'aux monts Hamrine à Diyala », a-t-il précisé. « Nous trouvons généralement leurs repaires, mais ils parviennent à s'échapper rapidement et disparaissent dans des tunnels souterrains et des cachettes. »

Al-Joubouri a assuré que « ces opérations de recherche et de poursuite ne s'arrêteront pas avant que tous les éléments terroristes restants soient éliminés ».

« L'attaque terroriste contre les habitants de Soudaira a été un désastre humanitaire », a-t-il déclaré, exhortant les habitants à rester vigilants et à signaler toute activité suspecte. « Ce crime odieux ne restera pas impuni. »

« Ce crime n'affaiblira pas notre détermination »

Cheikh Abdoullah al-Joubouri, connu également comme Cheikh Abou Rasha, a expliqué qu'il avait perdu sept membres de sa famille – trois de ses fils, trois frères et un neveu – dans cet attentat au cimetière de Soudaira.

Six des victimes étaient des civils et un, son neveu, était un soldat venu passer sa permission avec sa famille, a-t-il indiqué.

« Alors qu'ils assistaient à l'enterrement des quatre martyrs tués dans la nuit de jeudi par un EEI, deux bombes dissimulées parmi des rochers au cimetière ont explosé au milieu du cortège funèbre, tuant sept membres de ma famille et quatorze autres personnes, qui toutes habitaient le village », a-t-il poursuivi.

« Cette attaque terroriste lâche ne fera que renforcer notre détermination à lutter contre le terrorisme et à en battre les éléments restants », a-t-il ajouté.

« Ce crime n'affaiblira pas notre détermination et ne nous fera pas renoncer à la lutte contre ces terroristes meurtriers », a-t-il affirmé. « Nous sommes engagés sur la voie de la victoire, de la paix et de la construction, et ces sacrifices sont pour nous un honneur. »

Al-Joubouri a déclaré que tout ce qu'il demandait au gouvernement, c'était de poursuivre ses efforts de sécurité, de mettre à jour les repaires des terroristes et de traduire les auteurs de ces crimes en justice.

« Les forces de sécurité doivent mener d'autres opérations de sécurité pour nettoyer complètement ces régions » des restes de l'EIIS, a-t-il poursuivi.

Elles doivent également « renforcer le déploiement militaire et apporter un soutien total aux combattants tribaux, pour s'assurer que de tels crimes ne se répètent pas », a-t-il conclu.

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