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Le camp de Yarmouk sous le feu intense du régime

Waleed Abou al-Khair au Caire

Une position de l'armée du régime syrien et des milices pro-régime dans les faubourgs du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans le sud de Damas. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Une position de l'armée du régime syrien et des milices pro-régime dans les faubourgs du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans le sud de Damas. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, au sud de Damas, et d'autres lieux de la région, ont été la cible d'intenses bombardements du régime syrien et de ses alliés, qui visaient divers groupes de l'opposition armée, ont expliqué des militants à Diyaruna.

Les zones encore contrôlées par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham et d'autres groupes armés ont été la cible d'intenses bombardements et de frappes aériennes du régime, ont-ils indiqué.

Au moins cinq civils ont été tués dimanche 22 avril, a fait savoir l'Observatoire syrien des droits de l'homme, portant à onze le nombre de civils tués dans le camp depuis l'intensification des combats jeudi.

De nombreux autres ont été blessés par suite des bombardements et des frappes aériennes intenses et sans discrimination, a ajouté le militant local Bahaa al-Sahli à Diyaruna.

Une maison incendiée au milieu des destructions massives dans un quartier résidentiel du camp de réfugiés de Yarmouk, qui a été la cible d'intenses bombardements du régime au cours des deux derniers jours. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Une maison incendiée au milieu des destructions massives dans un quartier résidentiel du camp de réfugiés de Yarmouk, qui a été la cible d'intenses bombardements du régime au cours des deux derniers jours. [Photo fournie par Bahaa al-Sahli]

Yarmouk sous le feu

Dimanche, le régime et ses alliés ont continué de pilonner les zones de Yarmouk contrôlées par l'EIIS, ainsi que les zones adjacentes contrôlées par d'autres groupes.

Yalda, Babila et Beit Sahm ont ainsi été prises pour cible, a précisé al-Sahli, ainsi que les quartiers de Salikha et de Daaboul dans la rue Tadamon, le district d'al-Hajar al-Aswad et les quartiers d'al-Assali et d'al-Madanyah dans le district d'al-Qadam, parmi les plus durement frappés.

Des combats féroces faisaient également rage dans la zone d'al-Rija entre les forces du régime et Tahrir al-Sham, ainsi que dans le district d'al-Qadam, a poursuivi al-Sahli.

« Le régime et ses forces alliées ont pu progresser sur une faible distance dans le quartier d'al-Zayn [à Yarmouk], qui sépare la bourgade de Yalda du district d'al-Hajar al-Aswad », a-t-il ajouté.

Ces bombardements ont poussé la plupart des habitants de Yarmouk à fuir leurs maisons, et ont entraîné l'arrêt du fonctionnement du dernier hôpital de la zone, a déclaré Chris Gunness, porte-parole de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

« Depuis le début des combats il y a quatre jours, la plupart des 6 000 civils du camp de Yarmouk ont été déplacés par force vers la zone voisine de Yalda », a-t-il déclaré dimanche. « Le dernier hôpital qui fonctionnait encore à Yarmouk, l'Hôpital de Palestine, est désormais entièrement hors service. »

Gunness a appelé toutes les parties à permettre aux civils de quitter la zone en toute sécurité, faciliter l'évacuation des malades et des blessés, et garantir un libre accès aux humanitaires pour la distribution de denrées alimentaires et de médicaments, a ajouté l'AFP.

Combattants de l'EIIS abattus

Outre les pertes civiles, plusieurs combattants de l'EIIS ont été abattus ces derniers jours, a indiqué al-Sahli à Diyaruna.

Parmi eux se trouvent Abou Hisham al-Khabouri, l'émir de l'EIIS de la région au sud de Damas, et d'autres identifiés comme étant Abou Ali Nafsha, Abou Fatima al-Maqdisi, Abou Jihad al-Madani, Abou Hajras, Abou Ubaida al-Qanas et Abou Omar al-Andalusi.

« Des négociations sont en cours entre le régime syrien et les activistes dans toutes les zones pour organiser un cessez-le-feu permettant le transport des combattants et de leurs familles vers d'autres régions, comme cela a été le le cas dans d'autres régions autour de Damas », a-t-il précisé.

Mais ces accords se heurtent à de nombreuses difficultés, a-t-il ajouté, car des centaines d'activistes demandent à être transportés vers des régions contrôlées par l'EIIS dans l'est de la Syrie, où le groupe maintient toujours une présence.

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