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Avec le retour des DI, l'Irak ferme des camps

Khalid al-Taie

Des camions transportant des déplacés internes depuis l'Anbar quittent un camp de déplacés à destination de leurs lieux d'origine, sur cette photo publiée en ligne le 3 mars. [Photo fournie par le ministère des Migrations et des Déplacements]

Des camions transportant des déplacés internes depuis l'Anbar quittent un camp de déplacés à destination de leurs lieux d'origine, sur cette photo publiée en ligne le 3 mars. [Photo fournie par le ministère des Migrations et des Déplacements]

Le gouvernement irakien a annoncé vendredi 20 avril qu'il avait fermé 20 camps qui abritaient des déplacés internes (DI), maintenant que les familles qui y habitaient ont pu réintégrer leurs foyers.

Le retour des familles déplacées par l'occupation de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) est un objectif stratégique pour l'Irak, a expliqué le gouvernement.

Pour veiller à sa bonne exécution, les autorités s'efforcent de surmonter tous les obstacles au retour des DI, en premier lieu en restaurant les infrastructures endommagées dans les zones libérées.

« Nous avons fermé 20 camps, la plupart à Bagdad et dans les provinces de l'Anbar et de Salaheddine », a expliqué Abbas Jahakeer, du ministère des Migrations et des Déplacements.

Ces camps ont été fermés après que les familles qui y vivaient furent rentrées chez elles dans les zones libérées, à la suite des efforts visant à débarrasser ces zones des résidus explosifs de la guerre et à rétablir les services de base, a-t-il déclaré à Diyaruna.

Le ministère se prépare à en fermer cinq supplémentaires, et « envisage de regrouper certains des camps répartis dans différentes provinces, afin d'en faciliter l'administration et d'y assurer la fourniture de services de logement ».

Il y a eu au total 125 camps de déplacés, dont la plupart se trouvaient dans la province de Ninive, a poursuivi Jahakeer.

Plusieurs régions libérées, notamment celles de l'ouest de Mossoul, ne sont toujours pas prêtes en termes de services, a-t-il ajouté, car la plupart des maisons de ces zones ont été détruites.

Soigner les populations déplacées

Le ministère des Migrations et des Déplacements porte la responsabilité de l'accueil des familles déplacées dans les camps, en leur fournissant de quoi manger, des fournitures de logement, et des services de soins de santé et d'éducation, a ajouté Jahakeer.

« Lorsque nous avons été en mesure de faire rentrer ces familles, nous les avons transférées depuis les camps vers les régions où elles habitaient, en coordination avec le ministère des Transports », a-t-il expliqué.

Le ministère leur a apporté aide et soutien alors qu'elles revenaient dans leurs régions d'origine et reprenaient leur vie quotidienne, a-t-il ajouté.

Selon les statistiques les plus récentes du ministère, le taux des DI sur le retour est de 57 %, a précisé Jahakeer, indiquant qu'en février le ministère avait indiqué que près de 2,6 millions sur les quelque cinq millions de DI avaient pu réintégrer leurs foyers.

Le processus de retour « se poursuit à un bon rythme, en particulier dans les provinces de l'Anbar et de Ninive », a-t-il ajouté.

L'Irak cherche à faire rentrer autant de DI que possible dans leurs foyers avant les élections législatives qui doivent se tenir dans le pays le 12 mai.

Les autorités veulent en effet s'assurer que les DI ne perdent pas leur droit de vote, a expliqué Jahakeer, et ont « présenté à la Commission électorale les noms de 250 000 électeurs admissibles qui vivent encore dans les camps ».

Ces listes ont été établies afin « de distribuer des cartes d'électeurs aux DI, pour leur permettre de participer aux élections », a-t-il ajouté.

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