Mercredi 18 avril, les forces irakiennes ont sécurisé quatre villages dans la vallée du Haut-Euphrate, dans l'ouest de l'Anbar contre des poches résiduelles de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).
Une opération de sécurité est en cours pour débarrasser le Haut-Euphrate des restes de l'EIIS, a annoncé mardi le Premier ministre irakien Haider al-Abbadi.
Des forces conjointes du commandement des opérations d'al-Jazeera, des 7e et 8e divisions de l'armée, de la police de l'Anbar et des membres de tribus participent à l'opération, avec une couverture aérienne de l'armée irakienne et de la coalition internationale.
Cette opération couvrira la zone allant de l'île de Raoua jusqu'à la frontière administrative avec le district d'al-Hadar, dans la province de Ninive, et jusqu'à la frontière avec la Syrie, a fait savoir le maire du district de Raoua, Hussein al-Okeidi.
Les forces de sécurité ont sécurisé quatre villages au nord de l'Euphrate, a-t-il déclaré à Diyaruna, précisant qu'il s'agit de Mouhairja, Abou al-Hayal, al-Soukhairat et al-Foutaihat.
« Elles ont attaqué des repaires secrets de l'EIIS qui contenaient des armes, des engins explosifs et des vestes explosives prêtes à être déclenchés, et ont détruit des tunnels souterrains », a rapporté al-Okeidi.
« La zone ciblée est caractérisée par un terrain difficile de collines et de vallées, la plus grande étant appelée al-Wadi al-Tawil », a-t-il précisé, ajoutant que celle-ci s'étend jusqu'à la frontière entre l'Irak et la Syrie.
Raoua « hors danger »
« Des groupes de l'EIIS occupent cette zone, mais ils ne sont pas en sécurité », a-t-il affirmé, car les avions de la coalition patrouillent « nuit et jour ».
« Les opérations militaires incessantes dans la région ne permettent également pas aux terroristes d'établir des positions stables et les contraignent à fuir en permanence et à se cacher dans des zones désertiques isolées », a-t-il ajouté.
Raoua est « hors danger », loin de la menace que font peser les résidus de l'EIIS, a souligné al-Okeidi, et la situation sécuritaire a contribué au retour des habitants déplacés par le groupe.
« Depuis la libération de notre ville, 413 familles déplacées sont revenues dans leurs foyers », a-t-il fait savoir. « Nous avons également reçu des demandes de retour de la part de 650 familles, qui, nous l'espérons, reviendront bientôt en plusieurs groupes ».
Il y a actuellement 1 312 familles dans la ville, sur les 4 300 qui vivaient à Raoua avant l'invasion de l'EIIS, a-t-il conclu.