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Des formateurs français renforcent les capacités de l'armée irakienne

Khalid al-Taie

Des soldats irakiens de la 6e division d'infanterie à côté de formateurs militaires français lors d'un exercice. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des soldats irakiens de la 6e division d'infanterie à côté de formateurs militaires français lors d'un exercice. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

La France joue un rôle continu dans les efforts de la coalition visant à renforcer les capacités techniques et de combat de l'armée irakienne, rôle qui a commencé durant la bataille engagée entre l'armée et « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Une équipe de consultants militaires français membres de la force d'intervention française Monsabert a été chargée de former les membres de la 6e division d'infanterie, qui formeront ensuite leurs homologues.

la Task Force Monsabert est également engagée dans une mission de formation au quartier général de la 6e division d'infanterie.

Des soldats irakiens de la 6e division d'infanterie reçoivent une formation de la part d'instructeurs militaires français. [Photo fournie par le commandement de la 6e division d'infanterie]

Des soldats irakiens de la 6e division d'infanterie reçoivent une formation de la part d'instructeurs militaires français. [Photo fournie par le commandement de la 6e division d'infanterie]

« Nous avons ouvert un partenariat fructueux et efficace avec les Français au travers de leur mission de formation en Irak », a déclaré le général de brigade Saad Mohsin Uraibi, commandant de la 6e division d'infanterie.

« Les Français ont formé nos soldats et nos officiers dans plusieurs domaines, dont le principal est le génie militaire », a-t-il déclaré à Diyaruna, soulignant que des sessions de formation sont en cours.

La formation comprend des instructions sur le désamorçage des munitions explosives, notamment des voitures et des maisons piégées, a-t-il précisé.

Des formateurs français partagent leur expertise dans des domaines tels que l'évacuation médicale des blessés sur le champ de bataille et la fourniture des premiers soins, a expliqué Uraibi.

La plus grande partie de la formation s'intéresse toutefois à la réhabilitation physique et au combat, ce qui a permis de booster l'aptitude physique des hommes à « endurer les zones de guerre même les plus difficiles », a-t-il indiqué.

Il est enseigné aux soldats à faire preuve d'un haut niveau de professionnalisme dans les zones civiles, et ils apprennent comment gérer des situations de prise d'otage et sécuriser la libération d'otages, a-t-il ajouté.

Cette formation a également couvert les tactiques liées aux manœuvres militaires, a-t-il poursuivi.

La 6e division d'infanterie bénéficie d'un soutien français depuis trois ans, a ajouté Uraibi, et ce « rythme n'a fait que s'accroître avec la guerre contre l'EIIS ».

« Nous sommes à un niveau de collaboration avancé avec nos partenaires français, avec pour objectif principal de former nos soldats, afin qu'ils puissent eux-mêmes devenir des formateurs », a-t-il précisé. « Nous voulons former le plus grand nombre possible de soldats. »

« Une relation forte »

« La France apporte une contribution remarquable et efficace dans le cadre de la coalition internationale », a déclaré à Diyaruna le général de brigade Tahseen al-Khafaji, porte-parole du ministère irakien de la Défense.

« [Les Français] ont apporté leur soutien à nos forces durant toute la guerre contre l'EIIS, en les formant à divers types de combat, d'armements, et au soutien aérien des divisions militaires », a-t-il poursuivi.

Le ministère est déterminé à restructurer l'armée irakienne dans le cadre d'un plan stratégique centré prioritairement sur la formation, a indiqué al-Khafaji.

Les Français « auront un rôle important à jouer dans le soutien à nos efforts, car ils ont pour mission d'aider nos troupes à renforcer leurs capacités et leur état de préparation », a-t-il ajouté.

« Nous avons besoin de l'expertise de l'armée française à plusieurs niveaux, notamment pour débarrasser nos villes libérées des explosifs abandonnées par l'EIIS, découvrir les repaires du groupe terroriste, protéger nos frontières et renforcer l'autosuffisance de nos soldats », a-t-il précisé.

« Nos relations avec la France sont fortes, et il existe un grand respect mutuel de part et d'autre», a poursuivi al-Khafaji.

L'Irak et la France se sont engagés dans des initiatives de collaboration « très avancées », a expliqué à Diyaruna l'expert militaire Fadel Abou Ragheef.

La France continue à offrir aux forces irakiennes une formation au combat, et l'armée de l'air française a aidé à viser des emplacements de l'EIIS lors des combats contre les extrémistes.

La collaboration entre l'Irak et la France s'étend également au domaine des renseignements, a ajouté Abou Ragheef, les deux parties échangeant des informations ayant permis la capture de dangereux éléments dans leurs pays respectifs.

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